Léocadia

pièce de Jean Anouilh

Léocadia est une pièce de théâtre de Jean Anouilh créée au théâtre de la Michodière (Paris) le [1].

Léocadia
Auteur Jean Anouilh
Pays France
Genre Théâtre
Lieu de parution France
Date de parution 1940
Date de création
Lieu de création Théâtre de la Michodière

Elle fait partie des pièces roses avec Humulus le Muet (1932), Le Bal des voleurs (1938) et Le Rendez-vous de Senlis (1941).

Francis Poulenc a composé pour l'occasion l'une de ses plus célèbres mélodies, Les Chemins de l'amour, interprétée par Yvonne Printemps.

Argument

modifier

Léocadia raconte l'histoire improbable, mais poétique d'un jeune prince follement amoureux d'une cantatrice roumaine, Léocadia Gardi. Le jeune homme ne l'a connue que trois jours : elle est morte étranglée par son châle (on pense à Isadora Duncan). Inconsolable, il vit dans le souvenir de la jeune femme. Sa tante, la duchesse d'Andinet d'Andaine, telle un metteur en scène de théâtre, reconstitue le décor, les lieux dans lesquels son neveu a vécu. Le maître d'hôtel, les valets… doivent, comme des acteurs, interpréter le rôle qu'ils jouaient au moment des trois jours de bonheur vécus par le prince. Le temps s'est donc arrêté ! On fait appel à une petite modiste, Amanda, sosie de la cantatrice, pour le séduire, en espérant que la vie l'emportera sur le souvenir.

Dans un premier temps, le jeune homme s'accroche désespérément à son rêve pour bientôt prendre conscience, au contact d'Amanda, que le souvenir de Léocadia correspond, en fait, à la peur de la « vie » dans ce qu'elle a de passager, d'éphémère, de mortel… L'angoisse de quitter un souvenir illusoire (le temps arrêté) cède bientôt à l'appel de la « vraie » vie. Le monde figé, théâtralisé imaginé par la duchesse est bientôt inopérant, il se désagrège et la comédie mensongère n'est plus possible. Le prince perd ses illusions et découvre que Léocadia n'était qu'un idéal dépourvu de toute substance, le refuge d'un adolescent gâté « élevé par des curés et des vieilles dames ». « Cette romance se terminera donc comme doivent se terminer les romances depuis que le monde est monde : très bien. »[2]

Distribution originale

modifier

Reprises

modifier

Comédie des Champs-Élysées (1984) :

Pièce reprise en 2014 par l'UDP (Union dramatique de Bruxelles), dans une mise en scène de France Gilmont.

Notes et références

modifier
  1. a et b « Liste des créations » publiée par le théâtre dans ses programmes en 1953.
  2. « Programme de la pièce lors de sa création en 1940 », (consulté le )

Liens externes

modifier