Léaz

commune française du département de l'Ain

Léaz est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Léaz
Léaz
Le village de Léaz vu depuis le Vuache.
Blason de Léaz
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Gex
Intercommunalité Pays de Gex Agglo
Maire
Mandat
Christine Blanc
2020-2026
Code postal 01200
Code commune 01209
Démographie
Gentilé Léaziens et Léaziennes
Population
municipale
887 hab. (2022 en évolution de +23,37 % par rapport à 2016)
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 53″ nord, 5° 53′ 12″ est
Altitude Min. 330 m
Max. 1 507 m
Superficie 11,40 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thoiry
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Léaz
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Léaz
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Léaz
Liens
Site web www.leaz.fr

Ses habitants s'appellent les Léaziens et les Léaziennes[1]

Géographie

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La commune de Léaz est située sur la rive droite de la vallée du Rhône, en aval du défilé de l'Écluse, gardé par le fort du même nom (Fort l'Écluse). Une partie de la commune s'appuie sur le massif calcaire du Crédo (ou Crêt d'Eau, haut Jura). Mais l'essentiel du territoire communal est recouvert de dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires datant de la dernière glaciation (würmienne). En effet, le glacier du Rhône, qui s'était avancé loin vers l'aval lors du maximum glaciaire, s'est arrêté au niveau du défilé de l'Écluse lors de son recul. À ce stade, le glacier recouvrait encore le pays de Gex. Il a apporté de grandes quantités d'alluvions, (graviers et sables) qui se sont déposées dans un lac ayant recouvert temporairement le bassin de Bellegarde et le plateau de la Semine (Haute-Savoie). Ces sables sont exploités sur le territoire des communes de Bellegarde et Lancrans[2].

Outre son chef-lieu, la commune a trois hameaux : Grésin, Lavoux et Longeray.

Communes limitrophes

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  Collonges Chevrier (Haute-Savoie)  
Bellegarde-sur-Valserine (Valserhône) N
O    Léaz    E
S
Éloise (Haute-Savoie) Clarafond-Arcine (Haute-Savoie)

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 400 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bellegarde », sur la commune de Valserhône à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 184,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Léaz est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,3 %), prairies (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (4,6 %), eaux continentales[Note 2] (3,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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En 1601, le Pays de Gex et le Bugey deviennent français[14]. Ils sont séparés par le chemin des espagnols sous souveraineté savoyarde, permettant de rejoindre la Savoie à la Franche-Comté. Le chemin démarre au pont de Grésin et englobe le bourg de Léaz mais pas Longeray. Le libre passage est autorisé pour les Français entre Musinens et le fort l'Ecluse.

En 1760, le traité de Turin[15] supprime cette enclave et Léaz devient français.

En , un avion de transport Junkers G 24 pris dans une tempête de neige fait un atterrissage forcé sur une forêt non loin du Fort l'Écluse. Il n'y a eu seulement un seul blessé[16].

Toponymie

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Léaz est un toponyme d'origine arpitane. La prononciation originelle est Léa, accentué sur le é[17].

Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Léaz est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[10], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].

Administration municipale

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Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 réélu mars 2008 Daniel Tricot    
mars mai 2020 Alain Gillard[20]   Retraité salarié du secteur privé
mai 2020 en cours Christine Blanc[21]   Employée administrative d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2022, la commune comptait 887 habitants[Note 3], en évolution de +23,37 % par rapport à 2016 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4455445286447758591 0268241 003
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0291 013908907812875785788726
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
695666581458489405435383450
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
433405480482461481503502529
2014 2019 2022 - - - - - -
687778887------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église Saint-Amand.
  • Fort l'Écluse. L'ouvrage fortifié a été construit à flanc de montagne pour contrôler le défilé de l'Écluse passage du Rhône en sortie ouest du bassin genevois à 6 km au nord-nord-est de Léaz. Le site classé s'étend sur 1 844 hectares et offre les vestiges de plusieurs siècles d'architectures militaires (tours, tourelles de guet, meurtrières, échauguettes, casemates, chambres à munitions…). Du XIIIe siècle subsiste une tour semi-circulaire dite « Tour de César » et divers bâtiments du XVe siècle remployés dan un fort des XVIe et XVIIe siècles et fortement modifié vers 1830. Le château des sires de Gex a été construit après 1225 et avant 1277[26].
  • Belvédère de Léaz. C'est sur un éperon rocheux, culminant à 547 m, situé à l'extrémité est du village et surplombant le Rhône en rive droite, qu'a été érigée la statue de la Vierge de Léaz. On trouve également sur cette hauteur les traces de l'ancien village et de son château (ruines d'Ayaz) cité depuis 1183[27], abandonnés à la fin du XVIe siècle, et dont subsistent les ruines du mur d'enceinte et d'une tour carrée. Du belvédère, on peut voir non seulement le Jura et le Vuache, mais également le village de Léaz, le Rhône et le fort l'Écluse.
  • Viaduc ferroviaire de Longeray. Situé peu après la gare de bifurcation de Longeray-Léaz (fermée aux voyageurs) sur la ligne de Longeray-Léaz au Bouveret, il fut reconstruit après la guerre.
  • Pont de Grésin. C'est un pont suspendu qui franchit le Rhône sous le hameau de Grésin. On peut y accéder en automobile depuis Grésin. En revanche, en direction d'Éloise, sur le versant savoyard du Rhône, seul un chemin de terre conduit au pont. Ce pont a été construit à la suite de la mise en eau en 1948 du barrage de Génissiat et de la formation du lac de barrage, qui a noyé un ancien pont situé en dessous. Cet ancien pont avait eu dans le passé une importance stratégique, au XVIIe siècle. En effet, il faisait partie du chemin des Espagnols, par lequel les armées espagnoles étaient autorisées à traverser le royaume de France pour rejoindre la Franche-Comté (alors territoire espagnol) à partir de la Savoie, en passant par Chézery.
  • Église Saint-Amand datant de 1675.

Héraldique

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  Blason
Parti : au 1er d'azur à la tour d'argent ajourée de sable, au chef d'argent au lion issant de gueules, au 2e de gueules à la Vierge à l'Enfant assise sur un trône d'argent, les deux auréolés d'or[28].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Gentilé de Léaz », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Carte géologique au 1/50000 de la feuille Saint Julien en Genevois, éd. BRGM.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Léaz et Valserhône », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bellegarde », sur la commune de Valserhône - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bellegarde », sur la commune de Valserhône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Recueil des traites de paix…, Amsterdam-La Haye, 1700, tome III, pp. 1–4.. ».
  15. « Traité entre le Roi et le roi de Sardaigne, conclu à Turin le 24 mars 1760 (p.4) », sur Gallica.bnf.fr.
  16. Dominique Ernst, « Dans les années 1920, trois crashs d’avions allemands dans le Genevois et le Pays de Gex », L'Essor savoyard,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  17. Comment prononcer les noms en -az, -oz et -x en Rhône-Alpes
  18. « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  20. Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
  21. « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  26. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 20 (cf. L'Écluse (fort de)).
  27. Salch et Finó 1988, p. 22 (cf. Léaz).
  28. « Léaz », sur armorialdefrance.fr.

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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