Léandre Valéro
Léandre Valero, né à Oran le et mort à Amilly le [1], est un militant communiste libertaire et syndicaliste français.
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Biographie
modifierFils d’un militant anarchiste andalou établit en Algérie, Léandre Valero naît à Oran le .
Durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint les Forces françaises libres (FFL) et participe à la Libération de la France. En , il est envoyé pour combattre en Indochine mais, une fois sur place, il tente de venir en aide au Vietminh en organisant un trafic d’essence volée à l’armée française. Considéré comme un élément « démoralisant », il est réexpédié en France métropolitaine durant l’été 1946[2].
Léandre Valero s’installe pour un temps à Paris et adhère à la Fédération anarchiste qui se transformera en Fédération Communiste Libertaire (FCL) en 1953.
En 1948, il déménage à Auxerre où il travaille comme ouvrier ajusteur-outilleur dans l’usine métallurgique Gary. Il monte alors une section syndicale CNT-AIT dans l’entreprise et parviendra à se faire élire délégué du personnel titulaire sous cette étiquette[3].
En , il quitte Auxerre pour aller s’installer à Alger où il travaillera comme ouvrier aux établissements Henri Hame. À Alger, il prend contact avec le Mouvement libertaire nord-africain (MLNA), l’organisation sœur de la FCL en Algérie, dont il devient le secrétaire à partir du mois de septembre.
Après la Toussaint rouge qui marque le début de la Guerre d’Algérie, la FCL et le MLNA s’engagent du côté des indépendantistes algériens.
Léandre Valero et le MLNA apportent d’abord leur soutien aux messalistes du Mouvement national algérien (MNA). Léandre Valero sera notamment la « boîte aux lettres » du MNA, se chargera occasionnellement de véhiculer les dirigeants de l’organisation indépendantiste algérienne et distribuera les tracts du MNA destinés à la population algérienne[4].
En , il quitte Alger pour s’installer dans le Constantinois où il obtient un poste de chef d’atelier. Sur place, il entre en contact avec les maquis du Front de libération national (FLN) à qui il fait passer des armes grâce à des contacts qu’il avait conservé au sein de l’armée française.
En , il décide de retourner clandestinement en France métropolitaine pour échapper à une mobilisation dans la l'infanterie territoriale.
En 1958, profitant d’une amnistie, il retourne s’installer à Auxerre et se fait embauche chez Fruehauf. Il adhère alors à la Confédération générale du travail et entrera en 1960 au secrétariat de l’Union Départementale-CGT de l’Yonne. Il sera l’un des principaux animateurs du mouvement de mai 1968 dans le département.
Retraité en 1983, Léandre Valero adhère à Alternative libertaire de 1991 à 2000. A partir de 2000, il soutient la création du groupe de la CNT-AIT de l'Yonne, qui tient ses réunions chez lui.
Léandre Valero meurt à Amilly le à l'âge de 87 ans.
Bibliographie
modifier- Guillaume Davranche, Hommage : Dernier témoin de l’anarchisme algérien, Léandre Valero s’en est allé, Alternative libertaire, no 210, , texte intégral.
- Sylvain Pattieu, Mohamed Harbi, Les Camarades des frères : trotskistes et libertaires dans la guerre d'Algérie, Syllepse, 2002, 2018 (ISBN 2-913165-82-6).
- Sidi Mohamed Barkat, Des Français contre la terreur d'État. Algérie 1954-1962, Éditions Reflex, Paris, 2002.
Documentaire vidéo
modifier- Guillaume Lenormant, Daniel Goude, Une résistance oubliée (1954-1957). Des libertaires dans la guerre d’Algérie, DVD, 2001, voir en ligne.
Notices
modifierArticles connexes
modifierNotes et références
modifier- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Commission Journal, « Hommage : Dernier témoin de l'anarchisme algérien, Léandre Valéro s'en est allé – UCL - Union communiste libertaire », sur UCL - Union communiste libertaire, (consulté le ).
- * Dictionnaire international des militants anarchistes, notice.
- Témoignage de Léandre Valéro reproduit dans la brochure 1954-1962 : l’insurrection algérienne et les communistes libertaire édité par Alternative Libertaire en mai 2006
Liens externes
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