Léa Blain
Léa Élise Regina Blain, née le à Têche[1] et morte le à Villard-de-Lans, est une résistante française.
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Léa Élise Regina Blain |
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Louise Bouvard |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 62155) Service historique de la Défense (AC 21 P 24003) |
Biographie
modifierFamille
modifierNée à Têche, Léa Blain est une fille d'ouvriers, elle travaille à l'usine Morel de La Sône et au bureau de poste de Chatte[2]. Elle s'implique dans la vie de sa paroisse et devient animatrice des « Âmes Vaillantes », un groupe catholique[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierLors de l'exode de 1940, Léa Blain participe à l'accueil des réfugiés[2].
Elle rallie la résistance dès 1942 et devient Louise Bouvard[3]. Elle s'occupe alors des liaisons et du camouflage des réfractaires au S.T.O..
Chiffreuse/codeuse de l'équipe radio de la mission Eucalyptus, elle rejoint la Compagnie Goderville dans le Vercors à la Grotte des fées le [4]. Tentant d'atteindre Villard-de-Lans avec plusieurs compagnons, le groupe tombe sur une vingtaine de soldats nazis qui font aussitôt feu[2]. Léa Blain est tuée d'une balle dans la tête à la Croix des Glovettes sur les hauteurs de Villard-de-Lans le [2].
Odonymie et hommages
modifierLéa Blain est reconnue Morte pour la France[2],[5].
Plusieurs lieux portent le nom de cette résistante française :
- Une impasse parisienne située dans le 16e arrondissement de Paris : l'impasse Léa-Blain.
- Une rue d'Échirolles, commune située dans la banlieue grenobloise[6], ainsi qu'une rue de Nimes, préfecture du Gard.
- Une école de Chatte, où une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale au no 21 de la grande rue, porte son nom.
- L'école élémentaire de Lans-en-Vercors porte son nom, à la suite d'un choix des enfants de l'école effectuée lors de la rentrée 2019, choix validé par le conseil municipal[7].
- Une crèche publique dite multi-accueil porte son nom à Fontaine, commune située près de Grenoble[8].
- Le monument dressé sur le territoire de Villard-de-Lans, près du hameau des Glovettes.
Une exposition sur sa vie, Léa Blain et les femmes de la résistance a été organisée du 7 au à Chatte par l'association Esprit de la Résistance en Rhône Alpes[9].
Distinctions
modifierÀ titre posthume :
- Médaille de la Résistance française par décret du [2],[10].
- Croix de guerre –[2].
Notes et références
modifier- Mémoire des hommes
- Jean-Luc Marquer, « BLAIN Léa, Élise, Régina », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- L. Thibault, Les jeunes et la Résistance, p. 179
- Albert Oriol-Maloire, Ces jeunes dans la guerre, 1939-1945, 1997, p. 108
- « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Comment aller à 3 Rue Léa Blain à Échirolles », sur Moovit (consulté le ).
- Site vercors-resistance.fr, page "Léa Blain, le nom qu’ils ont choisi pour leur école", consulté le 12 décembre 2019.
- Site journaldesfemmes.fr, page sur la crèche Léa Blain, consulté le 12 décembre 2019.
- Léa Blain et les femmes de la résistance
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
modifier- Michelle Berger, Histoire des communes de l'Isère: Arrondissement de Grenoble, 1988, p.114
- Albert Oriol-Maloire, Ces jeunes dans la guerre, 1939-1945, 1997, p.108
- Laurence Thibault, Les femmes et la Résistance, 2006, p.114
- Laurence Thibault, Les jeunes et la Résistance, 2007, p.155
- Jean Paul Papet, Léa Blain, une jeune fille de France, 2016
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :