L'Avenir d'une illusion

livre de Sigmund Freud

L'Avenir d'une illusion est un ouvrage de Sigmund Freud, paru en 1927 sous le titre original Die Zukunft einer Illusion et traduit en français par Marie Bonaparte dès 1932. Sa publication suit celle de La question de l'analyse profane (1926) et précède celle de Malaise dans la civilisation (1930).

L'Avenir d'une illusion
(Die Zukunft einer Illusion)
Image illustrative de l’article L'Avenir d'une illusion
Couverture de l'édition originale.

Auteur Sigmund Freud
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Genre psychanalyse
Éditeur Internationaler Psychoanalytischer Verlag
Lieu de parution Vienne
Date de parution 1927

Histoire du livre

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Dans l'œuvre de Sigmund Freud, la publication de L'Avenir d'une illusion (Die Zukunft einer Illusion) fait suite, en 1927, à celle de La question de l'analyse profane (1926) et précède la parution, en 1930, du Malaise dans la civilisation (ou Malaise dans la culture)[1],[2]. D'après Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, la thématique réunissant ces trois livres est à lire dans une lettre de leur auteur à Oskar Pfister, datée du 25 novembre 1928, où Freud précise qu' « en traitant de l'analyse profane il entendait protéger la psychanalyse contre les médecins alors que dans L'Avenir d'une illusion il cherche à la défendre contre les prêtres »[1].

Freud commence de travailler à cette étude vers mai 1927, en la soumettant en septembre à l'appréciation de Max Eitingon (la lettre de Freud du 10 octobre à Eitingon et celle à Ferenczi du 23 octobre montrent que le livre est destiné d'abord à « renflouer l'Internationaler Psychoanalytischer Verlag », dont la situation est alors précaire)[3]. Les épreuves sont prêtes en octobre et le livre paraît en novembre 1927[3]. L'ouvrage est traduit en français pour la première fois en 1932 par Marie Bonaparte sous le titre L'Avenir d'une illusion[1],[2]. Il est traduit pour la première fois en anglais en 1928 par W.D. Robson-Scott sous le titre The Future of an Illusion, titre repris par James Strachey en 1961 dans la Standard Edition[1].

Le livre s'est d'abord appelé L'avenir de nos illusions[3]. Son titre est probablement emprunté à la pièce de théâtre Liluli (1919) de Romain Rolland[1], qui en avait envoyé un exemplaire à Freud en 1923 avec la dédicace suivante : « Au destructeur d'illusions, Prof. Dr. Freud »[3]. Selon Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Rolland « s'appuiera sur l'ouvrage de Freud pour soutenir sa thèse d'un “sentiment océanique”, forme première d'un besoin religieux chez tout homme », thèse dont Freud discutera à son tour la validité dans Le Malaise dans la civilisation[1]. C'est ainsi, écrit Odon Vallet, que « le lien entre L'Avenir et le Malaise passe par Romain Rolland », Liluli étant l'onomatopée d' « Illusion »[2] : dans le Malaise, Freud se démarque de cette notion de « sensation océanique », en déclarant qu'il ne lui est pas possible de découvrir en lui-même « pareil sentiment “océanique” »[2].

Notes et références

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  1. a b c d e et f Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard (maison d'édition), coll. « La Pochothèque », (1re éd. 1997) (ISBN 978-2-253-08854-7), « Avenir d'une illusion (L'-) », p. 127-130.
  2. a b c et d Odon Vallet, « Avenir d'une illusion (L'-) », dans Alain de Mijolla, Dictionnaire international de la psychanalyse, Hachette Littératures, , p. 185-186.
  3. a b c et d Alain Rauzy, Notice pour L'avenir d'une illusion, dans OCF.P, tome XVIII, Paris, PUF, 1994, p. 142-143.

Voir aussi

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Bibliographie

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Texte de référence

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Études et commentaires

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Articles connexes

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Liens externes

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