L'Appel du est un téléfilm français réalisé par Félix Olivier et diffusé en 2010, relatant l'appel du 18 Juin 1940. Il est diffusé sur France 2 dans le cadre de la collection Ce jour-là, tout a changé.

Synopsis

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L'Appel du 18 juin relate les journées qui ont précédé l'appel du 18 juin, entrecoupées d’images d’archives sur la voix off de Vuillermoz/De Gaulle citant des extraits des Mémoires de guerre. Le film s'appuie aussi sur des témoignages des acteurs de ces journées.

17 mai, bataille de Montcornet : le colonel de Gaulle fait reculer les Allemands. Le général Georges lui refuse de poursuivre l'offensive, mais de Gaulle est promu général de brigade.

6-7 juin, Paris : remaniement dans le gouvernement de Paul Reynaud ; de Gaulle est nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre.

8 juin, QG de l'État-major : de Gaulle présente à Maxime Weygand, nouveau général en chef des armées, un plan de repli sur la Bretagne pour continuer la guerre. Weygand réplique que c’est du délire et prône un repli à Bordeaux, prélude à la cesser.

9 juin, appartement de Paul Reynaud : de Gaulle veut défendre Paris et se replier sur la Bretagne, contre le maréchal Pétain (vice-président du conseil) qui veut abandonner Paris et partir à Bordeaux ; l’option bretonne, dit Reynaud, n’est viable que si Churchill y envoie ses unités : de Gaulle doit partir sans délai le convaincre.

9 juin, Londres, 10 Downing Street : Churchill refuse son aviation à de Gaulle mais lui promet des divisions pour le 22 juin : « trop tard », dit de Gaulle.

10 juin, Paris, présidence du Conseil : Weygand veut faire signer une demande d’armistice à Reynaud, de Gaulle s’y oppose ; À Weygand qui lui demande ce qu’il propose, de Gaulle répond que le gouvernement ne propose pas, il ordonne. Reynaud refuse de signer.

11 juin, Touraine, château du Muguet : Weygand a fait venir (sans prévenir Reynaud) Churchill à la rencontre du gouvernement pour lui faire accepter un armistice séparé ; Churchill refuse, l’accord signé le 25 mars l’excluant. La ligne « défendre Paris » pour donner aux Britanniques le temps d’arriver et la ligne « signer l’armistice » s’opposent.

14 juin, Bordeaux, hôtel du gouvernement : aux côtés de Georges Mandel, de Gaulle propose d’embarquer le gouvernement et les troupes en Afrique du Nord, Reynaud l’envoie rencontrer Churchill pour qu’il contribue à l’opération.

15 juin, Carantec : en route pour trouver un avion à Brest, de Gaulle s’arrête pour saluer sa femme et ses enfants, réfugiés à Carantec ; il leur annonce qu’ils devront trouver un lieu plus sûr avant l’arrivée des Allemands, pour ne pas être une monnaie d’échange.

16 juin, Londres, hôtel Hyde Park : Jean Monnet (président du Comité franco-britannique pour les achats de matériel) et l'ambassadeur de France à Londres viennent proposer un plan à de Gaulle, dubitatif : fusionner France et Grande-Bretagne dans l’Union Franco-Britannique. Ils vont le proposer à Churchill, qui le soumet au Cabinet britannique : le projet y est accepté. Reynaud le présentera au Conseil des ministres français.

16 juin, Bordeaux, hôtel du gouvernement : de retour, de Gaulle apprend que le Conseil des ministres a repoussé le projet ; Reynaud a démissionné, Pétain le remplace. Reynaud lui demande de raccompagner à l’aéroport le général anglais Spears, dont la mission n’a plus lieu d’être, le lendemain.

17 juin, aéroport de Bordeaux-Mérignac : de Gaulle fait ses adieux à Spears au pied de l’avion, mais sa voiture le suit en bout de piste et l’avion lui laisse le temps de monter pour rejoindre Londres.

17 juin, Londres, 10 Downing Street : Churchill accueille de Gaulle, qui demande à répondre sur la BBC à l’allocution de Pétain. Lord Halifax, ministre des Affaires étrangères, veut ménager Pétain, et Churchill le suit.

18 juin, 7 h : de Gaulle rédige le texte de l’appel. Puis il le lit à Spears, qui demande des changements. De Gaulle repasse voir Churchill pour le convaincre de l’importance de parler le jour même, avant l’annonce de l’armistice. Churchill accepte. De Gaulle peaufine le texte et le fait taper.

18 juin, 18 h : de Gaulle enregistre l’appel. Halifax le bloque. Churchill arrive et donne une leçon de politique à de Gaulle : Halifax tient à une phrase ménageant le gouvernement de Pétain, et de Gaulle ne doit appeler que les militaires à le rejoindre, pour ne pas s'opposer frontalement au gouvernement en place. L’appel aménagé est diffusé et écouté en Grande-Bretagne et en France.

Le film s'achève sur le rappel de la condamnation à mort de De Gaulle par Vichy, et celui de la condamnation à mort de Pétain à la Libération, peine qui sera commuée en détention à perpétuité par de Gaulle.

Fiche technique

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Distribution

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Lien externe

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