Kristina Söderbaum

actrice suédoise

Kristina Söderbaum, (, Stockholm - , Hitzacker) est une actrice allemande d'origine suédoise. Elle était l'épouse du réalisateur allemand Veit Harlan, avec qui elle eut deux fils, Christian (1939) et Caspar (1946).

Kristina Söderbaum
Kristina Söderbaum à la une d'un magazine, en 1941.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
HitzackerVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
ReichswasserleicheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Henrik Gustaf Söderbaum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ulla Söderbaum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Caspar Harlan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Fille d'un professeur de chimie, Henrik-Gustaf Söderbaum, qui siégea au comité du prix Nobel, elle reçoit une éducation internationale dans des pensionnats prestigieux à Stockholm, Paris et en Suisse.

Elle se rend en Allemagne en , après la mort de ses parents. Elle a vingt-deux ans et prend des cours d'histoire de l'art et de théâtre à Berlin. Elle est engagée pour son premier rôle au cinéma en 1936 à la UFA et est découverte par Veit Harlan qui l'épouse en 1939. Elle joue le rôle principal dans Jugend (Jeunesse) en 1938. Dès lors les succès s'enchaînent, jusqu'en 1945. Elle est particulièrement appréciée dans Verwehte Spuren (1938), Das unsterbliche Herz (1939), Die Goldene Stadt (La Ville dorée) (1942) ou encore dans Opfergang (Offrande au bien-aimé) (1944), d'après le livre de Rudolf Binding.

Kristina Söderbaum personnifie un idéal féminin, mis en avant par le régime hitlérien et sa mort mélodramatique dans deux films, où elle périt dans l'eau, lui vaut le surnom[Par qui ?] ironique de « noyée préférée du Reich ». Deux films de son mari Le Juif Süss et Kolberg, où elle joue, sont interdits, après la guerre, par la censure des Alliés.

Avec sa famille, elle fuit Berlin sous les bombes, en , pour se réfugier à Hambourg et se tourne vers le théâtre, étant interdite d'écran pendant quelque temps. Les pièces dans lesquelles elle joue sont souvent mises en scène, de façon anonyme, par son mari, écarté lui aussi.

Lorsque les interdictions de tourner sont levées en 1950, Kristina Söderbaum retrouve les premiers rôles dans les films de son mari. Le public l'applaudit dans L'Heure bleue (Die blaue Stunde) en 1952 et dans La Prisonnière du Maharadjah (Die Gefangene des Maharadschas) en 1953, ainsi que dans Verrat an Deutschland en 1954 et Ein Traumspiel en 1963, dernier film où le couple est associé.

Après la mort de son mari, elle déménage à Munich et se lance dans la photographie de mode. On la voit encore dans un film de Hans-Jürgen Syberberg, Karl May en 1974, et en 1983 elle publie ses Mémoires, puis tourne dans des séries télévisées dans les années 1990. Elle joue aux côtés de Hugh Grant en 1994 dans Train de nuit pour Venise.

Filmographie

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Bibliographie

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  • Isabelle Mity, Les actrices du IIIe Reich : splendeurs et misères des icônes du Hollywood nazi, Perrin, , 358 p. (ISBN 978-2262080563).

Liens externes

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