Khalil Zniber
Khalil Zniber (1943 à Salé-2023) est un ingénieur et journaliste à la Deutsche Presse-Agentur et ancien rédacteur en chef adjoint de Jeune Afrique. Il est aussi entrepreneur et un précurseur de l'habitat durable au Maroc.
Naissance | Salé |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
1970s-1990s |
Parentèle |
Mohammed Ben Abdelhadi Zniber I (arrière-arrière-grand-père) ; Mohammed Ben Abdelhadi Zniber II (grand-père) |
A travaillé pour | |
---|---|
Position |
Biographie
modifierKhalil Zniber est né en 1943 à Salé au sein d'une ancienne famille patricienne de Salé d'origine andalouse. Il est le fils d'Ahmed Zniber, fils aîné de Mohammed Ben Abdelhadi Zniber II, lui-même petit-fils du Pacha de Salé Mohammed Ben Abdelhadi Zniber I mort en 1854, et de Mennana Bouchentouf. Il grandit dans la grande demeure de son père sise Derb Laalou-Derb Hrartha dans la médina de Salé qui fut plus tard victime d'un incendie criminel et qui est aujourd'hui abandonnée.
Jeune ingénieur, il s'installe d'abord en Allemagne, à Hambourg. Il obtient sa carte de presse et travaille alors pour l'agence ouest-allemande Deutsche Presse-Agentur. En 1972, il rencontre le patron du Nouvel Observateur Jean Daniel à Paris en vue d'une embauche éventuelle. Il opte finalement pour la rédaction de Jeune Afrique où il est accueilli par Béchir Ben Yahmed qui devient son mentor. Khalil travaille au bureau parisien de Jeune Afrique entre 1972 et 1975. Il y occupe plusieurs postes dont celui de rédacteur en chef adjoint. De retour au Maroc, il continue de travailler pour Jeune Afrique et d'y contribuer jusqu'à la fin des années 1990. Il participe également à l'ouverture de son bureau marocain[1]. Au Maroc, il couvre notamment les accords du GATT en 1994 à Marrakech[2]. Il collabore également à des journaux locaux comme Maroc Hebdo ou la revue Lamalif aux côtés de Zakya Daoud[3]. Journaliste économique, ses thèmes de prédilection sont les questions de développement en Afrique, l'agriculture, la pêche[4] et les énergies renouvelables.
Précurseur de l'habitat durable au Maroc, l'ingénieur fait d'ailleurs construire la première maison 100 % verte du Royaume sur un terrain de 6 ha hérité de son père Ahmed Zniber à Aït Wahi sur la route de Rabat-Meknès[5].
Durant sa carrière de journaliste, il croise plusieurs personnalités à l'instar de l'homme d’État sénégalais Léopold Sédar Senghor. Chez Jeune Afrique, il fait notamment la connaissance de Sennen Andriamirado, de Tahar Ben Jelloun ou encore de François Soudan.
Khalil Zniber a épousé une Allemande avec laquelle il a un fils, Tarik, père de deux filles, Aïda Heidi et Ghalia. Il décède le 12 juin 2023 à l'âge de 80 ans.
Notes et références
modifier- Hommage à Khalil Zniber, journaliste marocain et ancien de Jeune Afrique, article d'Olivier Marbot publié dans Jeune Afrique le 20 juin 2023
- Ph. Simonnot, R. Godeau, A. Masson & Khalil Zniber, "Le GATT à Marrakech" dans Jeune Afrique, no 1735, 1994, pp. 51-64 Lien en ligne
- Zakya Daoud, Les années Lamalif : 1958-1988, trente ans de journalisme au Maroc, (lire en ligne), p. 305
- Khalil Zniber, "Pêche miraculeuse" dans Jeune Afrique, no. 1816, 26 octobre au 1 novembre 1995
- Khalil Zniber : « Ma maison est une folie truffée de logique », article de Nicolas Marmié publié dans Jeune Afrique le 4 mai 2011
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Khalil Zniber : « Ma maison est une folie truffée de logique », article de Nicolas Marmié publié dans Jeune Afrique le 4 mai 2011 ;
- Hommage à Khalil Zniber, journaliste marocain et ancien de Jeune Afrique, article d'Olivier Marbot publié dans Jeune Afrique le 20 juin 2023 ;
- Khalil Zniber, "The OAU and Morocco" in Lamalif: A Critical Anthology of Societal Debates in Morocco During the “Years of Lead” (1966–1988), Vol. 2, Liverpool University Press, 2022, pp. 103 et s (Lien en ligne).