Khakyab Dorje
Khakyab Dorjé (tibétain : མཁའ་ཁྱབ་རྡོ་རྗེ, Wylie : mkha' khyab rdo rje, , village de Shelkar, Tsang, Tibet-) fut le 15e Karmapa, et l'un des chefs de l'école Karma Kagyu du Tibet. Tertön important, il eut 5 parèdres dont Urgyen Tsomo[1].
Naissance |
Shelkar, Tsang ( Tibet) |
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Décès | (à 50 ans) |
École/tradition | Karma Kagyu |
Maîtres | Jamgon Kongtrul Lodrö Taye, Khenchen Tashi Özer |
Disciples | 11e Taï Sitou Rinpoché, Karsé Kongtrul et Beru Khyentse Lodrö Mizay Jampa'i Gocha. |
Conjoint | Urgyen Tsomo |
Enfants | Karsé Kongtrul et le 12e Shamar Rinpoché |
Biographie
modifierKhakyab Dorjé est né en 1871 dans le village de Shelkar dans la région de Tsang, dans l'est du Tibet le 10e jour du 8e mois de l'année de la chèvre de métal ()[2]. À sa naissance, il présentait des signes considérés comme auspicieux, dont notamment « un trésor de cheveux » sur ses paupières, une des 32 marques des êtres éveillés qui fut aussi observé sur le jeune Gautama Bouddha.
Khakyab Dorjé fut reconnu comme réincarnation du Karmapa et intronisé par le 9e Gyalwang Drukpa. Le 15e Karmapa reçu du maître Rimé Jamgon Kongtrul Lodrö Taye la transmission des enseignements Kagyu et d’autres traditions du bouddhisme tibétain, ainsi que des enseignements sur la médecine, l'art, la linguistique. Il eut d’autres enseignants, dont Khenchen Tashi Özer.
Il voyagea à travers le Tibet, transmettant enseignements et initiations. Il identifia les réincarnations de Jamgon Kongtrul Lodrö Taye et de Taï Sitou Rinpoché et réalisa les cérémonies de leur intronisation respective.
Il reconnut le 10e Pawo Rinpoché[3]
Suivant le 10e karmapa, le 15e Karmapa fut le second de la lignée des karmapas à se marier. Il aurait visualisé dans ses rêves que, pour prolonger sa vie, il devait épouser une émanation de la Yogini Yeshe Tsogyal, qui fut épouse, disciple, et héritière spirituelle de Padmasambhava. L'émanation vue dans ses rêves était Urgyen Tsomo, née dans une famille installée à proximité du monastère de Tsourphou, siège des Karmapas au Tibet. Urgyen Tsomo fut identifiée à l’âge de 16 ans. Elle réalisa la pratique de purification de Dorjé Naljorma pour le Karmapa, sérieusement malade à ce moment-là, et lui prolongea la vie de 9 ans.
Le 15e Karmapa eut 3 fils, dont le 2e Jamgon Kongtrul Rinpoché Karsé Kongtrul et le 12e Shamar Rinpoché.
Le 15e Karmapa fit imprimer de nombreux textes bouddhistes devenus rares. Ses disciples les plus proches furent le 11e Taï Sitou Rinpoché Pema Wangchuk Gyalpo, Karsé Kongtrul et Beru Khyentse Lodrö Mizay Jampa'i Gocha. Quelques années avant son décès, il donna à Jampal Tsulten et au 11e Taï Sitou Rinpoché une lettre contenant les instructions pour rechercher sa réincarnation. Il est mort le 26e jour du 3e mois de l'année du chien d'eau ()[4].
Bibliographie
modifier- Lama Kunsang & Marie Aubèle, L'Odyssée des Karmapas, La grande histoire des lamas à la coiffe noire, Ed. Albin Michel (2011). (ISBN 978-2-226-22150-6)
Notes et références
modifier- Lama Kunsang & Marie Aubèle, L'Odyssée des Karmapas, La grande histoire des lamas à la coiffe noire, Ed. Albin Michel (2011). (ISBN 978-2-226-22150-6)
- (en) Nik Douglas, Meryl White, Karmapa: The Black Hat Lama of Tibet, 1976, p. 83 : « Kha Chab Dorje was born on the tenth day of the eighth month of the female iron sheep year (1871), in Shelkar village of Tsong province Western Tibet. »
- Francesca-Yvonne Caroutch, La fulgurante épopée des Karmapas, Dervy, 2000, (ISBN 2844540635), p. 103.
- Nik Douglas, Meryl White, op. cit., p. 102 : « Then he wrote a letter indicating details of his next rebirth and left it in the care of Jampal Tsulten, his favourite attendant. On the twenty-sixth day of the third month of the male water dog year (1922) he passed away, at the age of fifty-two. »