Kaya (musicien)
Kaya, de son vrai nom Joseph Réginald Topize, est un chanteur mauricien et le créateur du seggae. Né à Port-Louis dans le quartier de Roche-Bois le , et mort en détention à l'âge de 38 ans le , à l'île Maurice.
Nom de naissance | Joseph Réginald Topize |
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Naissance |
Roche-Bois, Ile Maurice |
Décès |
(à 38 ans) Port-Louis, Ile Maurice |
Genre musical | Reggae, seggae |
Instruments | Guitare |
Années actives | De 1989 à 1999 |
Site officiel | http://ilemauricekaya.free.fr |
Biographie
modifierJoseph Réginald Topize est né dans une famille de 5 enfants. Son père, pêcheur, le place sous tutelle d'un de ses oncles. À 8 ans, il trouve du travail pour subvenir à ses besoins.
Kaya préférait taper sur des boîtes de conserve plutôt que de jouer au foot. Bob Marley deviendra son idole, le nom « Kaya » vient du nom d'un des albums de Bob. Il réunit des amis à lui de Roche-Bois et crée un groupe appelé Racinetatane. En quelques années, Kaya devient connu dans tout l'océan Indien.
Décès
modifierAprès avoir fumé un joint de gandia (appellation locale de la marijuana) sur scène, le à Rose Hill, durant un concert organisé par le parti d'opposition « Mouvement républicain » pour la dépénalisation de la marijuana, il est emprisonné deux jours plus tard, à la suite de la publication polémique des journaux L'Express et Le Mauricien, qui interpellent le gouvernement mauricien sur le fait qu'il laisse en liberté un chanteur qui a fumé publiquement de l'herbe (ce que Kaya faisait à chaque concert...)[1]. Il est emprisonné à "Alcatraz", prison de sinistre réputation. L'Ile Maurice est, à cette époque, l'un des pays qui compte le plus grand nombre de décès suspects en détention, notamment dans cette prison. Sa caution est fixée à 10000 roupies, rassemblés par sa femme juste à temps le vendredi 19. Mais le juge qui doit valider sa libération décide de partir en week-end plus tôt ce jour-là. Kaya passe donc le week-end en prison[1].
Il est retrouvé mort le , tôt le matin, dans sa cellule des casernes centrales à Port-Louis, dans des circonstances qui font polémique[1]. Il serait mort d'une fracture du crâne selon les sources officielles[2],[1], par une blessure qu'il se serait lui-même faite en se tapant la tête contre les murs, et ce « dans un moment de grande excitation » selon la police. Il sert, malgré lui, d'étincelle à un mouvement de révolte violent, qui bouleverse profondément le pays[1].
Pour apaiser les tensions, le gouvernement ordonne une enquête judiciaire qui, malgré le rapport du médecin légiste, le Dr Ramstein, conclut à un décollement du cerveau à la suite de violences extrêmes. Le témoignage des gardiens chargés de sa cellule sert à classer l'affaire sans engager de poursuites. Les vraies circonstances de la mort de Kaya ne sont toujours pas éclaircies aujourd'hui.
Influence
modifierKaya est considéré[Par qui ?] comme celui qui a inventé le seggae. Il a influencé de nombreux artistes mauriciens, comme OSB (Otentik Street Brothers), groupe de reggae, seggae et ragga mauricien qui lui dédie la chanson Respect Pou Kaya, qui signifie hommage et respect à Kaya en créole, sur l'album Noukila.
Kaya a aussi donné beaucoup d'espoir à la population mauricienne en ce qui concerne la musique surtout pour la jeunesse qui va être encouragée vers cette culture musicale.
Vie personnelle
modifierKaya était mariée à Véronique Topize avec qui il avait deux enfants Azaria et Lumiah.
Discographie
modifier- Seggae nu la mizik, 1989
- Roots of Seggae, 1990
- La Paix universelle, 1991
- Tansyon mové zintansyon, 1992
- Seggae Man, 1993
- Racine pé brilé, 1994
- Ersatz of Bob Marley, 1995
- Kaya chante Marley, 1996
- Zistwar Revoltan, 1996
- Mo la misik, 1997
- Seggae Experience, 1998
- Simé la limiere
Littérature
modifier- Nicolas Cavaillès, Le Mort sur l’âne, éditions du Sonneur, , 128 p. (ISBN 9782373850741) évoque le chanteur.
Notes et références
modifier- Lee Hélène, « Kaya mort, Maurice à vif : la mort en prison du chanteur rasta, dimanche dernier, déclenche émeutes et pillages dans l'île », sur liberation.fr, (consulté le )
- « annonce de la mort de Kaya.(Joseph Réginald Topize ) », sur youtbue.com, (consulté le )
Liens externes
modifier- Une page consacrée à Kaya
- « Un musicien pionnier mort en cellule pour avoir choisi la voie de la paix et de la tolérance », page consacrée à l'affaire, sur ilemauricekaya.free.fr, consulté le 27 juin 2024.
- Patrimoine Musical de l'Océan Indien