Karl Höltermann
Karl Höltermann (né le à Pirmasens, mort le à Kings Langley) est un homme politique et journaliste allemand.
Député au Reichstag sous la république de Weimar |
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Biographie
modifierKarl Höltermann est le frère aîné d'Arthur Höltermann, qui sera secrétaire d'État bavarois après la Seconde Guerre mondiale.
Fils de cordonnier, Höltermann suit une formation de typographe et devient membre de la Jeunesse ouvrière socialiste (de), plus tard le SPD. Après avoir terminé son apprentissage, il voyage à l'étranger. De 1915 à 1918, il est soldat pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il réprime la république des conseils de Bavière[1]. À partir de 1919, il travaille comme journaliste, devient rédacteur en 1920 puis rédacteur en chef du quotidien social-démocrate Magdeburger Volksstimme. En 1922-1923, il est cofondateur de Republikanischen Notwehr à Magdebourg[2]. En , il est cofondateur et devient vice-président de la Reichsbanner Schwarz-Rot-Gold[2] avant de succéder à Otto Hörsing en en tant que président par intérim et en même temps membre fondateur du Front de fer[3]. En , il fut élu président fédéral de la Reichsbanner et occupe ses fonctions jusqu'à l'interdiction de l'association en . De à , il est membre du Reichstag pour la circonscription de Magdebourg en tant que représentant du SPD[4].
En raison de sa résistance au nazisme, il vit illégalement à Berlin à partir de 1933. Sa famille est arrêtée par la Gestapo. Début , il réussit à s'enfuir à Amsterdam. Höltermann séjourne aussi temporairement en Belgique et dans la région de la Sarre. Un mandat d'arrêt est lancé contre lui en 1934 ; ce mandat d'arrêt émis contre lui est en vigueur jusqu'à sa mort. En , lui et sa famille sont officiellement expatriés.
À ce moment, il se trouve à Londres[5]. Il noue des relations dans le Labour, après avoir vainement tenté de se faire reconnaître comme le représentant officiel de la social-démocratie allemande[1]. Il rencontre en 1940 le diplomate allemand Wolfgang Gans zu Putlitz, qui travaille pour les services secrets britanniques[6]. Il constitue en 1941, avec un certain nombre d’émigrés comme le Sarrois Max Braun et le socialiste Arthur Artz, un groupe de parlementaires opposé à la tentative de Vogel pour assimiler les petits partis socialistes de gauche. Höltermann a des relations certaines avec la Deutsche Freiheitspartei et avec la droite de l’émigration, Rauschnig, Brüning et Sollmann. En 1942, il est dénoncé par la presse proche de Robert Vansittart comme travaillant à décharger l’Allemagne de toute responsabilité dans la Seconde Guerre mondiale. En fait, à partir de cette année, il se retire de la politique, ne revient qu'épisodiquement en Allemagne après la guerre et meurt, employé dans une maison d’édition anglaise[1].
Une rue de Berlin-Gropiusstadt porte son nom.
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Karl Höltermann » (voir la liste des auteurs).
- « Höltermann Karl », sur Maitron (consulté le )
- (en) Dirk Schumann, Political Violence in the Weimar Republic, 1918-1933 : Fight for the Streets and Fear of Civil War, Berghahn Books, , 346 p. (ISBN 9781845454609, lire en ligne), p. 151
- (en) Larry Eugene Jones, Hitler Versus Hindenburg : The 1932 Presidential Elections and the End of the Weimar Republic, Cambridge University Press, (ISBN 9781316483145, lire en ligne)
- (de) « 1933: NSDAP ergreift und festigt die Macht », sur Volksstimme, (consulté le )
- Martin Broszat, L'Etat hitlérien : L'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich, Fayard/Pluriel, , 640 p. (ISBN 9782818500453, lire en ligne)
- (de) Wolfgang Gans zu Putlitz, Unterwegs nach Deutschland : Erinnerungen eines ehemaligen Diplomaten, Verlag der Nation, , 378 p. (lire en ligne), p. 287
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
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