Kaddour Merad, dit Kad Merad, né le à Sidi Bel Abbès (Algérie), est un acteur, humoriste, réalisateur et scénariste franco-algérien.

Kad Merad
Kad Merad à Paris en 2014.
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Il se fait d'abord connaître en formant, avec Olivier Baroux, le duo Kad et Olivier, puis s'affirme en solo tout en retravaillant de manière régulière avec son compère.

Biographie

Jeunesse et débuts

Né le à Sidi Bel Abbès en Algérie, Kaddour Merad est le troisième enfant de Mohamed (dit Rémy[1]) Merad (père algérien[2] arrivé en France à 16 ans[3], devenu ouvrier dans une société qui fabriquait des wagons de marchandises à Balbigny)[4] et de Janine Béguin (mère française berrichonne, coiffeuse puis femme au foyer après la naissance de ses enfants). Son père se fait appeler « Rémy » pour « s'intégrer, ne surtout pas faire de bruit ». De plus, il était chef d'équipe à son travail, « un mec qui s’appelait Mohamed ne pouvait pas, à l’époque, donner des ordres[5] », explique son fils. Le jeune Kaddour Merad n'apprendra ainsi que tardivement que « Rémy » n'est pas le vrai nom de son père, ce qui est la raison pour laquelle il refusera de faire de même pour son propre nom[1].

Kaddour Merad a deux frères, Karim et Reda, et une sœur Yasmina[6]. Il passe la majorité de son enfance à Balbigny, dans la Loire, avant de déménager à dix ans à Ris-Orangis, dans l'Essonne.

Après avoir redoublé, il arrête le lycée en seconde, décroche un BEP de commerce et vend un temps des encyclopédies au porte-à-porte. Dans sa jeunesse, il est batteur et chanteur dans plusieurs groupes de rock. Il commence à monter sur scène au Club Méditerranée, avec la troupe Gigolo Brothers. Puis, c'est le théâtre, dirigé par Jacqueline Duc, où il interprète des pièces classiques. C'est dans ces cours de théâtre qu'il rencontre sa femme Emmanuelle Cosso[6].

En 1990, il entre chez Lankhor et il aura pour travail de mettre les disquettes de jeux dans les boîtes. Cela lui permettra de faire la connaissance de Sylvain Bruchon (scénariste de plusieurs jeux Lankhor) qui est un grand amateur de théâtre, et qui lui proposera en 1992 de jouer dans sa pièce Histoires Camiques.

Années 1990 : Kad & Olivier sur Oüi FM et Comédie !

 
Kad et Olivier.

En 1991, il entre sur Oüi FM, la radio rock parisienne, où il rencontre Olivier Baroux, avec qui il forme, à l'antenne, le duo comique Kad et Olivier. Le , le duo entame sa propre émission : Le Rock'n'roll circus, émission composée de sketchs humoristiques (Mais qui a tué Paméla Rose ?, Teddy porc fidèle…). Tous les mercredis soir, l'émission devenait Le Rock'n'roll circus Live, diffusée en public depuis le Monte Cristo puis le Globo. Kad crée seul le Ziggy Show, antenne libre les soirs de semaine. Puis aidés par Jean-Luc Delarue, c'est la télévision avec la série Les 30 dernières minutes.

Ils vont ensuite animer sur la chaîne câblée Comédie !, entre 1999 et 2001, La Grosse émission. Parallèlement, il commence à enchaîner des petits rôles au cinéma jusqu'à leur première grosse œuvre cinématographique : Mais qui a tué Pamela Rose ?, film réalisé en 2003 par Éric Lartigau et coécrit avec Olivier Baroux.

Années 2000 : révélation au cinéma

 
Kad Merad avec Michel Duchaussoy, Sandrine Kiberlain, Valérie Lemercier, Maxime Godart, Laurent Tirard, Grégoire Vigneron et François-Xavier Demaison à l'avant-première du Petit Nicolas.

En 2004, il tient un second rôle dans l'énorme succès Les Choristes, de Christophe Barratier. Parallèlement, il apparait dans d'autres comédies populaires : en 2005 sort la grosse production Iznogoud, de Patrick Braoudé, et en 2006, il est au casting de la comédie décalée Un ticket pour l'espace, d'Éric Lartigau.

Mais c'est finalement à contre-emploi qu'il impressionne : il reçoit en 2007, le César du meilleur acteur dans un second rôle pour sa performance dans le long métrage Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret. Il apparaît également dans le clip de AaRON U-Turn (Lili) qui est la chanson phare du film.

Cette reconnaissance critique lui permet de devenir une figure médiatique de premier plan. Le , il fait sa première apparition télévisuelle avec les Enfoirés sur TF1 et participe aux concerts de 2008 (où il se blesse le 26 janvier en coulisses[réf. nécessaire]) pour toute la série de concerts, à ceux de 2009 à Paris Bercy (concerts du dimanche et lundi), de 2010 (concerts du samedi et dimanche) qui ont eu lieu au Palais Nikaia de Nice, et de 2011 à Montpellier (concerts du jeudi au dimanche). Il participe également au Bal des Enfoirés de 2012 à 2020 sauf en 2013.

L'AFM et France Télévisions annoncent dans un communiqué que Kad Merad sera le parrain du Téléthon 2007 accompagné de Liane Foly.

Sympathisant socialiste, il soutient publiquement Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle de 2007[7].

En 2008, il confirme commercialement au cinéma en tenant le rôle de Philippe Abrams dans le film Bienvenue chez les Ch'tis. Cette comédie, toujours positionnée à la deuxième place du box-office français, connaît un succès d'audience phénoménal et le consacre en acteur comique populaire et reconnu.

Le , répondant à l'invitation de Nicolas Sarkozy, Kad Merad lit des extraits du préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme lors du défilé militaire du 14 juillet, place de la Concorde à Paris, en présence des chefs d'État de l'Union européenne, des représentants des Nations unies et des pays de l'Union pour la Méditerranée[8].

Au cinéma, il confirme une seconde fois avec en 2009 avec l'adaptation du roman jeunesse à succès, Le Petit Nicolas, sous la direction de Laurent Tirard.

2009-2014 : confirmation commerciale

 
Kad Merad au Festival de Cannes en 2010, pour L'Italien.

Il enchaîne alors les comédies populaires en tant que tête d'affiche : dès 2009 avec Safari, Olivier Baroux, et R.T.T., puis : en 2010, Protéger & Servir ainsi que L'Italien, de nouveau d'Olivier Baroux. Ses comédies sont des succès et dépassent toutes le million d'entrées voire plus à l'exception de Protéger & Servir.

En 2011, Daniel Auteuil lui confie le second rôle masculin de son film La Fille du puisatier. La même année, il se lance lui-même dans la réalisation avec un projet à budget plus modeste, Monsieur Papa. Il confie le premier rôle féminin, celui de sa compagne dans le film, à Michèle Laroque.

Parallèlement, il tente de revenir vers un registre dramatique : en jouant en 2010 le méchant du thriller L'Immortel, de Richard Berry ; et en 2012 en tenant le rôle-titre de la satire Superstar, signée Xavier Giannoli.

Mais par la suite, il intègre surtout les distributions chorales de gros projets : en 2011, le remake La Nouvelle Guerre des boutons, de Christophe Barratier ; en 2013, la comédie dramatique Des gens qui s'embrassent, de Danièle Thompson ainsi que Le Grand Méchant Loup, de Nicolas & Bruno.

Si en 2013, la suite inattendue Mais qui a re-tué Pamela Rose ?, qui lui permet de retrouver son compère Olivier Baroux derrière et devant la caméra, est une déception commerciale, ce n'est pas le cas d'autres retrouvailles : en 2014, la comédie Supercondriaque qui reforme son duo avec Dany Boon est un énorme succès, tout comme la suite Les Vacances du petit Nicolas, de Laurent Tirard.

 
L'acteur en 2014 aux côtés du réalisateur Laurent Tirard, pour la promotion de Les Vacances du petit Nicolas.

Depuis 2014 : échecs et virage dramatique à la télévision avec Baron noir

Durant les années suivantes, il enchaîne cependant les déceptions commerciales dans le registre de l'humour : en 2014, la comédie d'aventures On a marché sur Bangkok, d'Olivier Baroux[9] ; en 2015 la comédie de science-fiction Bis, de Dominique Farrugia[10] ainsi que la comédie de bande On voulait tout casser, de Philippe Guillard[11] ; ou encore avec sa seconde réalisation en solo, la comédie Marseille[12].

L'année 2018 est marquée par plusieurs nouveaux échecs dans ce registre : l'intimiste Le Doudou, de Julien Hervé et Philippe Mechelen[13], la plus classique Le gendre de ma vie, de François Desagnat[14] ou encore la sociale Comme des rois[15]. En 2019, Just a Gigolo, sa nouvelle collaboration avec Olivier Baroux, subit aussi un échec[16].

Dans le registre dramatique, il tente de s'imposer : en 2014, le drame Disparue en hiver passe inaperçu[17], mais est couronnée de succès à la télévision avec la série politique Baron noir, créée en 2016 par Ziad Doueiri, où il donne la réplique à Niels Arestrup et Anna Mouglalis. Kad Merad y incarne Philippe Rickwaert, député du Nord et maire de Dunkerque qui finira par être élu Président de la République. Après trois saisons, la série prend fin .

En janvier 2016, il préside le jury du Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez. La même année, il défend le drame intimiste La Mélodie, de Rachid Hami.

En , il est le maître de cérémonie de la 44e édition des César du cinéma qui a eu lieu à la salle Pleyel de Paris[18]. Les audiences[19] et la réception critique sont cependant mauvaises[20].

En , Kad Merad reprend le rôle de Philippe Rickwaert dans l'ultime épisode de la série La Fièvre, nouvelle création de Ziad Doueiri pour Canal+[21]. Le lendemain de la diffusion de l'épisode, Canal+ confirme une suite commune aux deux séries[21].

Vie privée

Kad Merad a vécu avec Emmanuelle Cosso, parolière et écrivaine, de 1992 à 2012. Ensemble, ils ont eu un fils, Kalil, né en 2004. À partir de 2014, il vit une relation avec Julia Vignali[22], mère d'un petit Luigi depuis 2008[23] né d'une précédente relation. Ils officialisent leur couple en 2016 et se marient le à Mary en Saône-et-Loire.

Revenus

En 2009, Kad Merad a touché 2,75 millions d'euros[24] (Cachet pour Safari : 757 500 , Le Petit Nicolas : 1 M€, RTT : 1 M€).

Théâtre

Filmographie

En tant qu'acteur

Longs métrages

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

 
Kad Merad sur le tournage de "protéger et servir" en 2008.

Courts métrages

Télévision

En tant que réalisateur

En tant que scénariste

Doublage

Cinéma

Films d'animation

 
Kad Merad avec Anne Marivin.

Jeux vidéo

Voix off

Distinctions

Décoration

Récompense

Nomination

Notes et références

  1. a et b Charlotte Chapuis, « Kad Merad en deuil, son père Rémy est décédé », sur Paris Match, (consulté le )
  2. « Kad Merad revient «ému» en Algérie », sur leparisien.fr, .
  3. « Kad Merad: Je n'ai jamais renié mes origines », sur jeuneafrique.com, .
  4. La C.F.P.M. (Compagnie française de Produits métallurgiques), qui tenta de se diversifier dans les années 1970 en présentant une voiture de grand luxe, appelée Monica
  5. « Kad Merad : Il pleure son père décédé des suites d’une longue maladie… », sur Public,
  6. a et b Caroline de Bodinat, « L'humour désarmé », sur Libération, .
  7. Kad Merad : Soutient Ségolène Royal, sur le site linternaute.com
  8. Hervé Asquin, Défilé du 14 juillet : pompe diplomatique et malaise des armées, AFP, 13 juillet 2008 à 20 h 1.
  9. « On a marché sur Bangkok », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  10. « Bis », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  11. « On voulait tout casser », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  12. « Marseille », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  13. « Le Doudou », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  14. « Le Gendre de ma vie », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  15. « Comme des rois (2018) », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  16. « Just a gigolo », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  17. « Disparue en hiver », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  18. Benjamin Meffre, « César 2019 : Kad Merad sera le maître de cérémonie » sur PureMédias, 8 novembre 2018
  19. Benjamin Pierret avec AFP, « Les César 2019, l’un des plus mauvais scores d’audiences de la cérémonie », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  20. « César : jusqu'au bout de l'ennui », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  21. a et b LIBERATION et AFP, « La série «la Fièvre» va connaître une suite commune avec «Baron noir» », sur Libération (consulté le )
  22. « Kad Merad en couple avec Julia Vignali : la touchante raison qui le pousse à rester discret sur leur relation - Gala », sur gala.fr, (consulté le ).
  23. « Julia Vignali : son fils Luigi fan du Meilleur Pâtissier ! - Télé Star », sur telestar.fr (consulté le ).
  24. NUMERO 4/ Kad Merad : 2,75 millions d'euros, sur le site lepost.fr
  25. « "Tribunal" Les repentis (TV Episode 1991) - IMDb » [vidéo], sur imdb.com (consulté le ).
  26. Mathilde Saez, « Peplum (M6) : une série entre Kaamelott et Astérix ? Notre avis ! », sur tv.net, Télé-Loisirs, (consulté le ).
  27. Arrêté du 1er janvier 2009 portant promotion ou nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres

Voir aussi

Revue de presse

  • Propos de Kad Merad recueillis par Emmanuelle Litaud, , « Le comédien incarne un rôle très sombre dans La Part du soupçon, sur TF1 », TV Magazine, Le Figaro, Paris, , p. 8, 10

Biographie

  • Kad Merad, je crois que je peux voler, Annie et Bernard Reval, Volum Éditions (2009) (ISBN 2359600052)

Article connexe

Liens externes

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