Julien Nkoghe Bekalé
Julien Nkoghe Bekale, né le à Kango, est un homme d’État gabonais, Premier ministre de à juillet 2020. Il est originaire de la province de l'Estuaire.
Julien Nkoghe Bekale | |
Julien Nkoghe Bekale en 2019. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Gabon | |
– (1 an, 6 mois et 4 jours) |
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Président | Ali Bongo |
Prédécesseur | Emmanuel Issoze Ngondet |
Successeur | Rose Christiane Ossouka Raponda |
Ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures | |
– | |
Président | Rose Rogombé (intérim) Ali Bongo |
Premier ministre | Paul Biyoghe Mba |
Prédécesseur | Casimir Oyé Mba |
Successeur | Hugues Alexandre Barro Chambrier |
Ministre des Transports et Equipements | |
– (1 an) |
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Président | Ali Bongo |
Premier ministre | Paul Biyoghe Mba |
Ministre de l'Agriculture | |
– (2 ans) |
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Président | Ali Bongo |
Premier ministre | Raymond Ndong Sima |
Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat | |
– (2 mois et 19 jours) |
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Président | Ali Bongo |
Premier ministre | Emmanuel Issoze Ngondet |
Successeur | Carmen Ndaot |
Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle | |
– | |
Président | Ali Bongo |
Premier ministre | Emmanuel Issoze Ngondet |
Prédécesseur | Arnaud Calixte Engandji Alandji |
Député du département du Komo Mondah | |
– (6 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Président | Ali Bongo |
Premier ministre | Emmanuel Issoze Ngondet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kango (Gabon) |
Nationalité | gabonaise |
Parti politique | PDG |
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Premiers ministres du Gabon | |
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Il occupe plusieurs postes ministériels dont, notamment, les ministères du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Agriculture, des Transports, et du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures[1], avant d'être nommé Premier ministre.
Biographie
modifierForgé par une solide formation de juriste et d’économiste à la fois, ce fils d’instituteur fait ses études au lycée d’État de l’Estuaire à Libreville, puis au lycée technique Omar-Bongo de Libreville au sein duquel il obtient son bac en 1982[2]. Il étudie à l’Université Omar Bongo où il obtient sa maîtrise de droit en 1986. Il intègre ensuite l’École de la Magistrature de Libreville, en cycle A. Il y étudie un an, puis rejoint la section internationale de l’École nationale de la magistrature française. Il rentre ensuite au Gabon pour prêter serment, le 7 octobre 1988, au palais de justice de Libreville, en présence du président de la République Omar Bongo Ondimba[2].
Il travaille en tant que magistrat pendant 5 ans. Il occupe d’abord le poste de substitut du procureur au tribunal de Franceville, pendant deux ans. Par la suite, il est affecté comme juge au tribunal d’Oyem pendant un an. Puis il est à nouveau Substitut du procureur au tribunal de Libreville durant deux ans.
En 1993, il est nommé conseiller juridique auprès de Paul Biyoghe Mba, ministre de la Privatisation et de la Réforme du secteur parapublic. Il reste à ce poste jusqu’en 1995. Il reprend ses études et se rend en France, au Centre d’Études financières, économiques et bancaires de l'Agence française de développement. Il obtient ensuite un DESS en Administration des Entreprises de l’IAE de Paris-I, Université Panthéon-Sorbonne[3]. Il a donc trois casquettes : celle de juriste, de financier et d’économiste[2].
Il est plusieurs fois ministre, avant d’occuper les fonctions de Premier ministre.
Il est, tour à tour, ministre des Mines et du Pétrole (2009-2011), ministre des Transports et de l’Aviation Civile (2011-2012), ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement Rural (2012-2014), ministre des Petites et Moyennes Entreprises, des Petites et Moyennes Industries et de l’Artisanat (mai 2018- juillet 2018), ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (juillet 2018- 10 janvier 2019), Premier ministre (12 janvier 2019- 16 juillet 2020). Élu député pour la première fois en 2010, il a été réélu en 2011 et en 2018 dans la première circonscription de la commune de Ntoum et du département du Komo-Mondah.
Julien Nkoghe Békalé est commandeur dans l’ordre du Mérite national et dans l’ordre de l'Étoile équatoriale.
Ascension en politique
modifierIl est membre du bureau politique (MBP) du Parti démocratique gabonais (PDG) depuis 2010. Élu député de Ntoum depuis 2010.
Ministère du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures
modifierDe 2009 à 2011, Il occupe la fonction de ministre du Pétrole, des Mines, du Gaz et des Hydrocarbures.
Ministère des Transports et de l'Équipement
modifierDe 2011 à 2012, il est ministre des Transports et de l'Équipement[4].
Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement rural
modifierIl accède au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement rural, de février 2012 à janvier 2014, au sein du gouvernement de Raymond Ndong Sima[5]. Le poste de ministre de l’Agriculture, qu’il occupe entre 2012 et 2014, lui permet d’aller à la rencontre des gabonais et de visiter les plantations. Ces découvertes font naître chez lui une véritable passion pour l’agriculture[6].
Ministère des PME et de l’Artisanat
modifierLe 4 mai 2018, Julien Nkoghe Bekale est nommé ministre des PME et de l’Artisanat au sein du gouvernement de Issoze Ngondet III. Son objectif était d’accroître le nombre de PME et les aider à grandir[7]. À la suite d’un remaniement par décret présidentiel, il quitte ce ministère le 23 juillet 2018[8].
Ministère du Travail, de l’Emploi, chargé de la Formation professionnelle
modifierIl est nommé ministre du Travail, de l’Emploi, chargé de la Formation professionnelle, le 23 juillet 2018, en remplacement d’Arnaud Calixte Engandji Alandji[8].
Député du département du Komo Mondah
modifierLe 12 octobre 2018, Julien Nkoghe Bekale est élu, dès le premier tour, avec 58,08% des voix, député du premier siège du département du Komo Mondah (commune de Ntoum) dans sa province natale de l’Estuaire[9].
Premier ministre
modifierNomination
modifierAprès avoir pris ses fonctions de Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale a rendu publique la nomination de son gouvernement complet le à Rabat, au Maroc. Lors de son discours de politique générale du 26 février 2019, il rappelle ses priorités : "Il s’agit principalement de la maîtrise de nos dépenses, qui sont devenues abyssales, notamment en ce qui concerne la masse salariale, les effectifs de la fonction publique et les missions à l’étranger. Il y a aussi la diversification de l’économie, ainsi que l’assainissement des finances publiques. Après les fastes de l’État providence, voici venu le temps de la rationalisation et de l’autoajustement"[10].
Exercice de la fonction
modifierAu cours de son mandat, Julien Nkoghe Bekale a défendu les réformes menées par le président Ali Bongo Ondimba, concernant, entre autres, la réduction des dépenses, la diversification de l’économie et la lutte contre la corruption. Le remaniement ministériel opéré le 10 juin 2019 en témoigne. De manière à réduire les dépenses de l’État, le nombre de ministres est passé de 38 à 28. Julien Nkoghé Békalé a également créé un ministère de la Promotion des investissements, pour promouvoir et faciliter les investissements et la création d’entreprises au Gabon[10].
Dépénalisation de l'homosexualité
modifierJulien Nkoghe Bekale a proposé et défendu le projet de loi visant à supprimer les dispositions du Code pénal Gabonais pénalisant les « relations sexuelles entre personnes de même sexe ». La loi a été votée le 23 juin 2020 par l’Assemblée nationale gabonaise et le Senat[11]. Ce qui constitue une évolution législative importante.
Modification du Code pénal
modifierJulien Nkoghe Bekale a défendu le projet de modification de la loi n°042/01 du 5 juillet 2019 portant Code pénal de la République gabonaise, qui abroge la loi de 1963[12]. L'objectif de cette réforme, entrée en vigueur le 30 juin 2020[13], est de renforcer le dispositif pénal en matière de bonne gouvernance.
Lutte contre la corruption
modifierDe manière à lutter contre la corruption, sous le mandat de Julien Nkoghe Bekale, un nouveau ministère a également vu le jour, celui de la Promotion de la Bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption et de l’Évaluation des politiques publiques[14].
Notes et références
modifier- Georges Dougueli, « Gabon : Julien Nkoghe Bekale nommé Premier ministre et Faustin Boukoubi élu président de l'Assemblée nationale », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- « 52 minutes avec - Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre, chef du gouvernement », .
- Gabon : mais qui est le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé ?
- Le Monde avec AFP, « Démission du Premier ministre gabonais, après les législatives », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Amadou Atar, « Gabon : mais qui est le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé ? », sur afrik.com, (consulté le ).
- Lien web |langue= |auteur=|titre=« 52 minutes avec - Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre chef du gouvernement » |url=https://www.youtube.com/watch?v=g7xdhPqt80k%7Cdate=9 mai 2019|
- Hervé Mpiga, « Portrait de Julien Nkoghe Bekale, le nouveau ministre des PME et de l’Artisanat, un secteur crucial pour la création d’emplois au Gabon », sur La Libreville, .
- Clément Soalla, « Gabon : un remaniement ministériel aux allures de jeu de chaises musicales », Jeune Afrique, .
- « Résultats élections législatives 2018 - 1er tour », sur union.sonapresse.com, .
- Georges Dougueli, « Gabon – Julien Nkoghe Bekale : « Les choses se passent normalement avec le président » », sur Jeune aAfrique, .
- Le Monde avec AFP, « Au Gabon, l’Assemblée nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- l'Union, « Code pénal : Julien Nkoghe Bekale devant les députés », sur union.sonapresse.com, (consulté le ).
- « Spécial Code pénal », Journal officiel de la République gabonaise, (lire en ligne)
- Mathieu Olivier, « Remaniement au Gabon : la fin du « ménage » ? », sur union.sonapresse.com, .