Julien Costes
Julien Costes, né le à Savignac et mort le à Mende, est un ecclésiastique français qui fut évêque de Mende de à , puis évêque émérite jusqu'à sa mort en .
Julien Costes | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Savignac (France) |
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Décès | (à 70 ans) Mende (France) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque de Mende | ||||||||
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« Sic dilexit » | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
modifierJulien Costes naît à Savignac dans l'Aveyron en , dans une famille de paysans[1],[2].
Il est ordonné prêtre le [3]. Il est ensuite nommé vicaire général par Joseph Bourret, évêque de Rodez. Le climat de la Lozère étant trop rude pour Joseph-Frédéric Saivet, ce dernier doit quitter ses fonctions en , trois ans après son arrivée ; Bourret recommande Julien Costes pour le siège vacant[2].
Il est choisi pour être évêque de Mende le , ce qui est confirmé le . Sa consécration épiscopale a lieu le dans la cathédrale Notre-Dame de Rodez ; son consécrateur principal est Bourret, assisté de Pierre-Alfred Grimardias et Legain[3]. Durant son épiscopat, le préfet de la Lozère note qu'il reste « très dévoué à Mgr Bourret »[2]. Sa théologie politique des relations entre l'Église et l'État est proche de celle de Louis-Édouard Pie et de son protecteur Bourret, qui défendent les droits temporels de l'Église et jugent que la grandeur de la France est intrinsèquement liée à la fidélité des autorités civiles vis-à-vis du catholicisme[4],[5]. Ses interventions en matière électorale sont régulières, ce que le préfet attribue à l'influence d'« un entourage remuant, autoritaire, porté à l'empiètement sur le domaine administratif ». Il confie la Semaine religieuse du diocèse au jeune prêtre Laurans qui lui donne une ligne éditoriale très ferme, et accepte que le baron de Chambrun s'attaque aux préfets de la République par l'intermédiaire Courrier de la Lozère[6]. Après les élections de 1885, la gauche parlementaire invalide les députés conservateurs de la Lozère en alléguant des consignes politiques qui auraient été données par le clergé local[7].
C'est durant son ministère que commence la construction du porche en néo-gothique flamboyant de la cathédrale de Mende, même si les travaux ne purent se finir qu'en soit 16 ans après sa mort.
Il démissionne en et meurt le [3].
Armes
modifierÉcartelé : au 1er et 3e d'argent, à un cœur de gueules surmonté d'une croix du même; au 2e et 4e d'azur au cœur de Marie d'argent enflammé de gueules et percé d'un glaive au naturel : à la croix de gueules brochant sur l'écartelé[8].
Bibliographie
modifier- « COSTES, Julien », dans Jacques-Olivier Boudon, Dictionnaire des évêques français du XIXe siècle, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-14109-3).
- Jacques Gadille, La pensée et l'action politiques des évêques français au début de la IIIe République (1870-1883), Hachette, .
Notes et références
modifier- Gadille 1967, tome I, p. 28.
- Gadille 1967, tome I, p. 42.
- « Julien Costes », sur Catholic Hierarchy.
- Gadille 1967, tome I, p. 127.
- Gadille 1967, tome I, p. 132.
- Gadille 1967, tome I, p. 175-176.
- Odile Rudelle, « Quelle République (bis) ? (1885-1887) », dans La république absolue (1870-1889), Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », (ISBN 979-10-351-0509-9, lire en ligne), p. 107–157.
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 131-132. Consultable sur Gallica.