Jules de Burlet

personnalité politique belge

Jules de Burlet (Ixelles, - Nivelles, ) est un homme d'État belge, membre du Parti catholique. Au sein du gouvernement belge, il occupe les postes de Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de l'Instruction publique. Il a été élu aux fonctions représentatives de député et sénateur.

Jules de Burlet
Illustration.
Fonctions
Chef de cabinet belge

(1 an, 10 mois et 30 jours)
Monarque Léopold II
Gouvernement de Burlet
Coalition Catholique
Prédécesseur Auguste Beernaert
Successeur Paul de Smet de Naeyer
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ixelles (Belgique)
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès Nivelles (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Parti catholique

Jules de Burlet
Chefs de cabinet belges

Biographie

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Jules Philippe Marie Villard de Burlet (plus communément connu sous le nom de Jules de Burlet), né le 10 avril 1844 à Ixelles, est le fils de Joseph Villard de Burlet, originaire de Perwez et employé à la Société générale, et de Louise Dugniolle[1] (fille d'Alexandre Dugniolle de Mévius). Il épouse Julia Van Put, fille du bourgmestre d'Anvers, à Anvers en 1870 puis, après son décès, épouse en secondes noces Eulalie Verhaegen en 1879. Il est le père de Pierre Émile Léon Charles de Burlet, bourgmestre et député de Nivelles. Il est le frère de Constantin-Eugène de Burlet.

Il fait des études secondaires au collège communal de Nivelles puis, à partir de 1861, des études de droit à l'Université catholique de Louvain. Il obtient le diplôme de docteur en droit en 1866[2].

Il s'inscrit comme avocat au barreau de Nivelles en 1866 et y exerce jusqu'en 1872. Il rejoint ensuite la magistrature comme juge suppléant au Tribunal de première Instance de Nivelles de 1872 à 1892. Élu au conseil communal de Nivelles en 1871, il y est le seul représentant du Parti catholique. Le roi Léopold II le désigne « pour présider aux destinées de la ville de Nivelles » le , poste qu'il occupe jusqu'en mars 1891 [3].

Il représente Nivelles comme député à la Chambre des représentants de Belgique de 1884 à 1888 et de 1892 à 1894 et est sénateur de la province de Brabant de 1894 à mars 1896.

En 1891, il est nommé ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique et reste à ce poste jusqu'en mai 1895 sous les gouvernements Beernaert et de Burlet. Il n’est pas favorable au suffrage universel et cette attitude suscite la grève générale d’avril 1893 en faveur du suffrage universel[2]. En mars 1894, il est nommé Premier ministre par le roi Léopold II (tout en conservant le portefeuille de l'Intérieur et de l'Instruction publique). Le 25 mai 1895, Il échange le portefeuille de l'Intérieur et de l'Instruction publique pour celui des Affaires étrangères[2].

À la suite d’une congestion cérébrale survenue le 19 décembre 1895, il remet sa démission de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères le 21 février 1896. En remerciement de ses services, Léopold II le nomme ministre d'État et ambassadeur au Portugal. Il reste à ce poste jusqu'en mars 1897, date de sa mort.

Le 6 mars 1897, il reçoit des funérailles officielles à la collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles et est inhumé au cimetière du faubourg de Charleroi à Nivelles.

Hommages et distinctions

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Un monument supportant le buste en bronze de Jules de Burlet, œuvre de Jacques de Lalaing, été érigé en sa mémoire au Square Gabrielle Petit à Nivelles.

Des lieux publics et rues ont été baptisés à son nom à Anvers, Brasschaat, Nivelles, Perwez, Etterbeek et Binche.

Il a reçu les distinctions suivantes :

Voir aussi

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Liens externes

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  • Ressource relative à plusieurs domaines  :

Notes et références

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  1. Commune d'Ixelles, « Acte de naissance n°116 »  , sur FamilySearch, (consulté le )
  2. a b et c « Les funérailles de M. de Burlet », Journal de Bruxelles,‎ , p. 1-2 (lire en ligne  )
  3. « Jules de Burlet | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )