Jules Hirlemann
Jules Hirlemann, né le à Belfort, mort le à Puyloubier dans les Bouches-du-Rhône, est un prêtre catholique, aumônier militaire des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération.
Jules Hirlemann | ||
Jules Hirlemann vers 1944 | ||
Naissance | à Belfort |
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Décès | (à 86 ans) à Puyloubier dans les Bouches-du-Rhône |
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Allégeance | Église catholique et France libre | |
Grade | Aumônier militaire, capitaine | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Biographie
modifierNé à Belfort en 1901, Jules Hirlemann est le fils d'un postier alsacien et d'une Lorraine. Il étudie à Conflans, puis entre chez les Pères du Saint-Esprit. Après son service militaire comme infirmier en 1921, il part au Canada, pour y être surveillant dans un collège français. Il est ordonné prêtre à Ottawa en , puis part à Brazzaville au Congo, comme missionnaire[1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jules Hirlemann est mobilisé comme sergent infirmier, en . Envoyé au Tchad, il est en poste à Fort-Lamy puis à Faya-Largeau. Il choisit de passer dans les Forces françaises libres le , au moment où le Tchad se rallie à la France libre[1].
Il part de Faya-Largeau en , pour rejoindre le bataillon de marche numéro 3 où il est nommé aumônier militaire. Il participe ainsi à la campagne d'Érythrée, aux combats de Kub Kubi, à la bataille de Keren en février-, et à celle de Massaoua[1].
Envoyé en Palestine avec son bataillon en , il participe à la campagne de Syrie en , et devient aumônier divisionnaire de Beyrouth[1].
Il se distingue ensuite par son dévouement constant à la bataille de Bir-Hakeim, à la bataille d'El Alamein, lors de la campagne de Tunisie puis à la campagne d'Italie. Lors de celle-ci, il remplace l'aumônier de la Légion, le père Malec, qui est évacué. Il se tient dans les postes avancés et suscite l'admiration par son courage en visitant les blessés en première ligne[1].
Il continue à se distinguer lors de la libération du territoire français et à la bataille des Vosges, où il reste en première ligne au plus fort des combats, malgré la dureté des conditions. Il organise l'évacuation des blessés, la recherche des morts et apporte le réconfort par sa présence[1].
Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1]. À la fin de la guerre, il est aumônier capitaine[1].
Le P. Hirlemann est nommé aumônier de la Légion étrangère en . Il s'acquitte de cette mission à Sidi Bel Abbès jusqu'en 1959. Il rejoint ensuite le diocèse de Marseille où il est prêtre diocésain, à Saint-Mitre-les-Remparts puis à Puyloubier[1].
Jules Hirlemann est mort le à Puyloubier dans les Bouches-du-Rhône[1].
Hommages et distinctions
modifier- Officier de la Légion d'honneur ;
- Compagnon de la Libération, par décret du ;
- Croix de guerre –, avec cinq citations ;
- Croix de la Valeur militaire ;
- Commandeur du Nicham Iftikar ;
- Officier du Nicham El Anouar.
Notes et références
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Jules Hirlemann », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Jules Hirlemann », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).