Jules Hippolyte Masson
Jules Hippolyte Masson, né à Brest (Finistère) le , mort dans cette ville le , est une personnalité politique française. Fondateur du Syndicalisme postier, pionnier du socialisme en Bretagne, il est maire, député ou sénateur durant deux Républiques.
Hippolyte Masson | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (16 ans, 5 mois et 13 jours) |
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Élection | 16 novembre 1919 |
Réélection | 11 mai 1924 29 avril 1928 8 mai 1932 |
Circonscription | Finistère |
Législature | XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Sénateur français | |
– (8 ans, 6 mois et 11 jours) |
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Élection | 8 décembre 1946 |
Réélection | 7 novembre 1948 |
Circonscription | Finistère |
Groupe politique | SOC |
Maire de Brest | |
– (7 ans, 7 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Louis Arthur Delobeau |
Successeur | Louis Léon Nardon |
Conseiller général du Finistère | |
– (6 ans) |
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Circonscription | Canton de Morlaix |
Successeur | Jean Le Duc |
– (24 ans) |
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Circonscription | Canton de Brest-3 |
Prédécesseur | Louis Allain |
Successeur | Jean Julien |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brest |
Date de décès | (à 90 ans) |
Lieu de décès | Brest |
Résidence | Finistère |
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Maires de Brest | |
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Biographie
modifierSyndicaliste aux PTT
modifierCommis des PTT en 1893, Jules Hippolyte Masson ne dissocie pas son engagement dans la création du syndicalisme postier de celui de défricheur du Socialisme, à partir de l'Affaire Dreyfus. Il participe à la création de l'Association générale des agents des PTT, à Brest et à Quimper, dès 1900; il adhère à la Fédération socialiste de Bretagne en 1901, puis lors de l'Unité socialiste, rallie la SFIO, en 1905. Participant aux grèves postales de l'année 1909, il est révoqué des PTT, avant d'être réintégré dans l'Administration en 1910
Socialiste en Bretagne
modifierSon militantisme socialiste lui permet dans sa ville de Brest, d'être élu conseiller municipal dès 1904. Battu en 1908, il est élu en 1912, et accède cette année-là à la fonction de maire de la ville portuaire. Il le reste jusqu'en 1920. Élu député du Finistère, au scrutin de liste de 1919, il est réélu en 1924. En 1928 et 1932, les électeurs brestois lui renouvellent ce mandat. Paradoxalement il est battu en 1936, malgré ses fonctions de secrétaire du Front populaire dans le Finistère. Son activité socialiste se double d'un militantisme laïque: le groupe finistérien du comité de défense de la laïcité rassemble plus de 10 000 membres.
En 1929, il crée le Breton socialiste, dont il est le directeur.
Il est initié franc-maçon par la loge brestoise "Les Amis de Sully"
Résistance bretonne
modifierRésistant durant la seconde Guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo. Il est relâché peu de temps après; Dirigeant de la fédération SFIO du Finistère, il est lors de la Libération nommé maire de Morlaix. Son élection en 1945 est précaire. Il est battu en 1947. À cette date, il est membre du Conseil de la République, où il est élu au plan national, lors des élections de . Il reste dans cette Assemblée jusqu'en 1955.
Lorsque le député et syndicaliste agricole François Tanguy-Prigent fait sécession en 1958 pour le Parti socialiste autonome, puis le PSU, Masson reconstruit le parti socialiste SFIO fortement ébranlé dans le Nord-Finistère.
Sources
modifier- « Jules Hippolyte Masson », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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