Jour de la Victoire (9 mai)
Le Jour de la Victoire (en russe : День Победы, Dien' pobiedy), célébré le en Russie et dans la plupart des pays de l'ancienne Union soviétique, est le jour de commémoration de la signature à Berlin de l'acte de capitulation de l'Allemagne nazie face aux troupes alliées (Union soviétique, États-Unis, Royaume-Uni et Commonwealth, France libre, Pologne libre, Roumanie, entre autres) et donc la fin pour les Soviétiques de la Grande Guerre patriotique.
Capitulation du Troisième Reich
modifierUn premier acte de reddition de l'armée allemande est signé à Reims (France) le à 2 h 41 du matin. Cet acte de reddition reconnaît la capitulation sans condition du Troisième Reich et ordonne la cessation des combats le à 23 h 1, donc en fin de journée du lendemain.
Staline ayant demandé que l'acte soit signé dans la capitale d'Hitler (Berlin), une seconde signature de l'acte de capitulation a donc lieu dans cette ville en fin de soirée du lendemain, le , à 23 h 1 (heure d'Europe centrale), soit le à 1 h 1 du matin, heure de Moscou, compte tenu du décalage horaire[1] de deux heures entre Berlin et Moscou.
Jour de la Victoire
modifierLe Jour de la Victoire est un jour férié instauré le par le premier secrétaire (ultérieurement secrétaire général) du Parti communiste de l'Union soviétique, Léonid Brejnev, à l'occasion du vingtième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe[3].
Ainsi, depuis 1965, le est un jour férié en Russie, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Géorgie, Monténégro, Moldavie et en Ukraine (celle-ci célébrant également depuis 2015 le « jour de la mémoire et de la réconciliation » le )[4].
Tous les ans, le , un défilé militaire est organisé à Moscou, sur la place Rouge, pour marquer la fin de la « Grande Guerre patriotique ». La population porte le ruban de Saint-Georges pour célébrer l’événement. En outre, de nombreux Russes arborent ce jour-là des portraits de héros de la Seconde Guerre mondiale, notamment des membres de leur famille qui ont combattu ou péri pendant cette guerre : cette pratique instaurée pendant les années 2010, en marge du défilé militaire officiel de Moscou et partout dans le pays, a pris le nom de « régiment immortel »[5].
En 2015, à l'occasion du 70e anniversaire de la victoire, 16 000 soldats ont participé au défilé militaire[6].
Notes et références
modifier- « Guerre en Ukraine : pourquoi la date du 9 mai compte autant pour Vladimir Poutine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Décoration de Moscou pour Le Jour de la Victoire
- « Le mythe russe de la Grande Guerre patriotique et ses manipulations », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Constantin Sigov, « Le Jour de la Mémoire et de la Réconciliation », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- « Défilé du 9 mai à Moscou : le régiment immortel ou l'armée mémorielle de Vladimir Poutine », sur France 24, (consulté le )
- « Guerre en Ukraine : pourquoi la date du 9 mai compte autant pour Vladimir Poutine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )