Joseph Vitta
Joseph Raphaël Vitta, né le à Lyon et mort le au Breuil, est un banquier et collectionneur d'art italien né et ayant vécu en France.
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Joseph Raphaël Vitta |
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Collectionneur d'œuvres d'art, banquier, mécène |
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Propriétaire de |
Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon (- |
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Membre de |
Société de géographie de Lyon (d) |
Distinction |
Biographie
modifierJoseph Vitta est originaire d'une famille de banquiers établis depuis longtemps à Casale Monferrato en Piémont. Son père Jonas Vitta, banquier et commanditaire de l'hôtel Vitta, est titré baron par le roi Victor Emmanuel Ier pour services rendus au royaume de Sardaigne. Sa mère, Hélène Oppenheimer, appartient également à une famille de banquiers. Il est le frère de Fanny Vitta et d'Émile Vitta.
Critique, bibliophile, mécène, collectionneur, il resta toute sa vie un classique, marqué par l'empreinte des peintres du XVIIIe siècle et du romantisme. Ses goûts le portaient vers Géricault et Delacroix que sa famille connaissait et fréquentait.
Son admiration pour Delacroix, dont il possède le fameux tableau La Mort de Sardanapale (Paris, musée du Louvre), n'avait d'égale que celle qu'il eut pour Jules Chéret (1862-1932), l'ami de toute sa vie.
En 1897, il confie la décoration de sa villa « la Sapinière » à Évian[Note 1],[1] à de grands artistes de l'époque, dont Jules Chéret, Albert Besnard — à qui il commande vers 1900 une série de 26 eaux-fortes sur le thème Éros et Thanatos — Auguste Rodin, Félix Bracquemond, Lucien Falize, Alexandre Falguière… Besnard fit d'ailleurs son portrait.
Il épouse en 1922, à Nice, Marie Malvina Bléquette, fille de Philippe Bléquette et de Catherine Rougeron.
En 1925, il fait don de 300 œuvres de Jules Chéret à la Ville de Nice, il fait don au musée du Louvre de deux dessins de Jean Auguste Dominique Ingres et une étude de La Mort de Sardanapale d'Eugène Delacroix, il fait don au musée des Beaux-Arts de Lyon de deux œuvres d'Albert Besnard, une huile sur toile, le Portrait du vice-amiral sir Commerwel et une étude au pastel de celui-ci.
En 1928, il fait don au musée des Beaux-Arts de Nice de l'essentiel de sa collection des œuvres de Jules Chéret.
En 1931, il fait don au musée Rodin du bas-relief L'Automne de Rodin, provenant de son logement parisien du 51, avenue des Champs-Élysées[2],[Note 2].
Le , il fait don au musée national du château de Malmaison d'une peinture d'Auguste Raffet La Dernière Revue de Napoléon 1er.
Le , il fait une seconde donation au musée des Beaux-Arts de Nice de deux cents œuvres de Jules Chéret.
En 1934, il fait don à l'atelier Delacroix, futur musée Delacroix, de peintures, de dessins et d'estampes.
En 1935, il fait don de 66 œuvres asiatiques au musée des Beaux-Arts de Nice et des portraits de Bonaparte général en chef des armées d'Italie et de Joséphine de Beauharnais au musée national de la Malmaison.
Il meurt au Breuil[Note 3], le [Note 4] et repose dans le petit cimetière du Breuil face à la tombe de son épouse Malvina Bléquette (1881-1948) dans des tombes séparées : le baron repose sous une dalle de granit de la Montagne bourbonnaise avec pour inscription « Qui riposa Signore Barone Giuseppe Vitta Cavallere Del Ordre Della Corona D'Italia ».
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Étude du baron Vitta en pieds, localisation inconnue.
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Marie Malvina Bléquette, future baronne Vitta, Évian, Palais Lumière.
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La baronne Vitta, en 1905
Expositions
modifier- Joseph Vitta. Passion de collection, exposition à Évian, de février à [3].
- Albert Besnard, exposition au Palais Lumière à Évian, puis au Petit Palais à Paris, du au .
Notes et références
modifierNotes
modifier- La construction, réalisée sur les plans de l'architecte Jean-Camille Formigé, a été commanditée par le baron Jonas Vitta, en 1892 et achevée après son décès, par son fils Joseph Vitta
- Aujourd'hui disparu
- Sa femme était originaire du Breuil.
- Son acte de décès précise qu'il est de nationalité italienne.
Références
modifier- Ville d'Evian, « La villa « La Sapinière » », sur ville-evian.fr (consulté le ).
- Charles Lansiaux, « Façade sur rue, 51 avenue des Champs-Elysées, 8ème arrondissement, Paris. », sur parismuseescollections.paris.fr (consulté le ).
- Gilles Kraemer, « Joseph Vitta. Passion de collection / Évian », sur lecurieuxdesarts.fr, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- Les Vitta (1820-1954), Général Albert Laurent, Noirclerc et Fenetrier, 1966.
- Joseph Vitta. Passion de collection, 2014. Essais : W. Saadé, F. Blanchetière, J.-P. Bouillon, etc. Annexes J.-F. Dumoulin, M. Brun.
- Joseph Vitta Correspondance (1925-1939) Édité en 2023 par Jean François Dumoulin (bibliothèque de l'INHA,bibliothèque Chevalier de Cessole à Nice)
Liens externes
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- Bibliothèque de l'INHA