Joseph Vergos
Joseph Vergos (Plougastel-Daoulas, 22 octobre 1911 - Mort pour la France[1] le 15 décembre 1940 au large des îles Kerkennah) est un militaire français Compagnon de la Libération. Sous-marinier, il se rallie à la France libre en 1940 mais meurt la même année dans le naufrage de son navire.
Joseph Vergos | |
Naissance | Plougastel-Daoulas (Finistère) |
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Décès | (à 29 ans) Kerkennah (Tunisie) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Marine |
Grade | Maître-torpilleur |
Années de service | 1930 – 1940 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierJoseph Vergos naît le 22 octobre 1911 à Plougastel-Daoulas dans le Finistère[2]. Il s'engage dans la marine nationale en février 1930 et est affecté à la 7e escadrille de sous-marins[3]. Il est promu quartier-maître en 1932 puis quartier-maître de 1re classe en 1934[4]. Il passe son brevet de torpilleur en juin 1936 et est affecté en tant que maître-torpilleur sur le sous-marin Narval à bord duquel, au sein de la 2e escadrille, il navigue en Méditerranée en 1939[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierAlors que la bataille de France fait rage en métropole, Joseph Vergos et le Narval sont basés à Sousse où ils participent à la surveillance du trafic italien vers la Libye[2]. Après l'armistice du 22 juin 1940, sous l'impulsion du commandant du Narval François Drogou, Joseph Vergos et une grande partie de l'équipage se rallient à la France libre[3].
Aux côtés du sous-marin britannique HMS Rorqual, le Narval effectue une première patrouille du 25 septembre au 8 octobre, puis une seconde du 25 octobre au 3 novembre entre l'île de Lampedusa et celle de Kerkennah[4].
De nouveau en patrouille le 2 décembre, Joseph Vergos meurt en compagnie de tout l'équipage lorsque le Narval saute sur une mine, le 15 décembre 1940, au large des îles Kerkennah[4]. L'épave n'est localisée qu'en 1957 et son équipage y repose toujours[3].
Décorations
modifierCompagnon de la Libération | Médaille militaire | Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | |||
Médaille de la Résistance française |
Hommages
modifier- Dans sa ville natale de Plougastel, une rue a été baptisée en son honneur[5]. Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de la commune[6].
- À Brest, son nom figure sur la stèle érigée en hommage à l'équipage du Narval sur l'esplanade du château[7].
- À Toulon, Joseph Vergos est inscrit sur le monument commémoratif aux sous-mariniers érigé dans le parc de la tour royale[8].
Références
modifier- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- « Voie rue Joseph Vergos », sur adresse.data.gouv.fr (consulté le )
- « Mémorial GenWeb - Monument aux morts Plougastel »
- « Mémorial GenWeb - Monument Narval Brest »
- « Mémorial GenWeb - Monuments sous-mariniers Toulon »
Bibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).