Joseph Merklin

facteur d'orgue français d'origine allemande

Joseph Merklin, né le à Oberhausen[1] en Allemagne, mort le (à 86 ans) à Nancy, est un facteur d'orgues allemand, naturalisé français après le conflit de 1870.

Biographie

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Années de formation

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Joseph Merklin apprend la facture d'orgues auprès de son père Franz-Joseph, à Fribourg-en-Brisgau. Il passe l'année 1837 en apprentissage auprès de Friedrich Haas à Berne (Suisse) puis se perfectionne six mois chez Eberhard Friedrich Walcker à Ludwigsburg. Ainsi formé auprès de grands facteurs de l'époque, il vient retrouver l'atelier familial pour s'y investir aux côtés de son père. Alors que ce dernier, confiant, compte lui transmettre l'entreprise, Joseph Merklin préfère finalement repartir. Il devient, début 1841, le contremaître de Wilhelm Korfmacher à Linnich, qui l'envoie travailler entre autres dans ses instruments à l'église Saint-Sébastien de Stavelot[2] et à la cathédrale de Namur.

Facteur d'orgues en Belgique

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Grand orgue Merklin-Schütze de la collégiale Saint-Barthélemy de Liège - peint en 2006.

Joseph Merklin s'établit à son compte début 1843 à Ixelles-lez-Bruxelles, en Belgique, au 98 rue Léopold. Les premières commandes d'orgues reçues, il embauche aussitôt un jeune apprenti, Pierre Schyven, qui lui restera un fidèle disciple. En , pour mieux déployer sa manufacture, il déménage son atelier au 196 rue du Duc-de-Brabant, toujours à Ixelles. Son beau-frère Friedrich Schütze le rejoint, également en 1847, et la société se nomme de fait Merklin-Schütze. Plus tard, en 1853, la société passe en commandite sous le nom de J. Merklin-Schütze et Cie. La même année, Merklin développe dans ses ateliers une ligne complète de fabrication d’harmoniums et proposera notamment des harmoniums de grandes tailles possédant un double système de soufflerie qu’il fera breveter en Belgique, en Angleterre, en France et aux Pays-Bas sous le nom d’« orchestrium ». En 1854, la manufacture déménage de nouveau pour le 49-53 de la Chaussée de Wavre à Bruxelles. En quelques années, la manufacture gagne la Belgique et y signe des travaux de plus en plus prestigieux et innovants, notamment à la collégiale Saint-Barthélemy, à Liège, en 1852. Ces réalisations mettent régulièrement ses confrères et concurrents au défi d'apporter des avancées dans la facture d'orgues belges. Dans ce même temps, Joseph Merklin étudie le marché français[réf. nécessaire][3].

Facteur d'orgues en France

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En 1855, Merklin fait l'acquisition des ateliers parisiens Ducroquet, les anciens établissements Daublaine et Callinet alors en faillite. Ceci lui permet ainsi de mettre un pied en France. La même année, le nouvel orgue qu'il présente à l'Exposition universelle de Paris remporte un grand succès et sera acheté pour l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, à Paris. Cet instrument inauguré dans l'église en marque une étape significative dans la carrière de Joseph Merklin[réf. nécessaire] : il s'agit du premier orgue qu'il installe en France. En 1856 également, dans le même élan de son succès, il livre le grand orgue monumental de la cathédrale de Murcie, en Espagne, construit dans ses ateliers belges, Chaussée de Wavre. Sa nouvelle vie de famille et son succès en France l'amènent à quitter Ixelles pour Paris. En 1858, la société élargit encore son actionnariat et prend alors la dénomination Société anonyme pour la fabrication de grandes orgues.

 
Grand orgue Merklin-Schütze de la basilique Saint-Epvre de Nancy - L'excellence de cet instrument, reconnue lors de sa présentation à l'Exposition Universelle de Paris en 1867, valut à Joseph Merklin le titre de chevalier de la Légion d'honneur.
 
Console du grand orgue Merklin-Schütze de la basilique Saint-Epvre de Nancy (1867).
 
Plaque Merklin-Schütze de l'orgue de l'église Saint-Martin de Thulin (Belgique).

Souhaitant retrouver la simplicité et l'autonomie de ses débuts[4], Joseph Merklin quitte, en , ses fonctions de directeur industriel de la Société anonyme pour la fabrication de grandes orgues et créé, au mois de juin de la même année, sa nouvelle société à Paris. Par la suite, en 1873, la société anonyme qui ne bénéficie plus du prestige du nom Merklin est dissoute. En septembre 1870, la guerre contraint Joseph Merklin, encore de nationalité allemande, de quitter la France pour s'exiler en Suisse à Martigny. Il y reste tout aussi actif et continue de diriger sa société basée en France. Lorsqu'il revient en France, en , c'est à Lyon, au 11 rue Vendôme, qu'il fixe le nouveau siège de sa manufacture J. Merklin & Cie. Ainsi, ses ateliers de Paris, au 22 rue Delambre, deviennent une succursale mais participent à l'activité du facteur pour tout le reste de sa carrière. L'évolution du rite lyonnais, qui autorise depuis l'utilisation de l'orgue dans la liturgie, est déterminante dans le choix de Joseph Merklin de se baser à Lyon ; par la suite, sa manufacture signera la quasi-totalité des chantiers d'orgues de la région Rhône-Alpes[5]. En 1875, il obtient la nationalité française, en même temps qu'il déploie encore ses ateliers de Lyon. À partir de 1879, Joseph Merklin fait entrer sa fille Marie-Alexandrine et son gendre Charles Michel dans la société. Ce dernier, Charles Michel, ne lui inspirant confiance qu'à moitié[6], leur engagement est signé pour une durée de 5 ans, puis signé de nouveau pour dix ans.

Dernières années d'innovations

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En , les tensions internes de la société Merklin & Cie amènent son fondateur à partir. À son départ, il interdit expressément à sa fille et à son gendre d'utiliser son nom Merklin à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction et leur société s'appellera "Charles Michel - Merklin". Cette dénomination sèmera stratégiquement le doute auprès de la clientèle (et même encore aujourd'hui auprès du public devant le patrimoine "Merklin"). Joseph Merklin s'en alla continuer son métier avec ses ateliers de Paris, accompagné de son chef d'ateliers Joseph Gutschenritter, toujours avec son propre nom : "J. Merklin & Cie".

Ces dernières années seront pour lui le dernier élan de sa créativité de facteur d'orgues. Sa maison aura participé à toutes les innovations du XIXe siècle et fut notamment à la pointe de l'utilisation de la transmission électrique mais aussi du procédé électro-pneumatique ainsi que du système tubulaire. Il se retire de son activité le . Sa retraite à Nancy se passe paisiblement, avec, toutefois, le regret de n'avoir pu transmettre son activité à sa descendance. Il meurt le , à Nancy[7], où il est également inhumé (au cimetière de Préville). Joseph Merklin laisse derrière lui de nombreuses et merveilleuses orgues, en France comme à l'étranger, y compris sur d'autres continents. Comme il le disait lui-même, il n'a eu de cesse, pendant toute sa vie, d'améliorer et de perfectionner l'instrument d'église.

Diffusion de l'orgue à transmission électro-pneumatique

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Joseph Merklin a été le principal et plus direct concurrent d'Aristide Cavaillé-Coll (et les défenseurs de l'un étaient les détracteurs de l'autre...). Les deux hommes, de générations très proches (Merklin 1819-1905, Cavaillé-Coll 1811-1899), étaient particulièrement inventifs et créatifs pour faire évoluer la facture d'orgues. Vers la fin de sa carrière, Joseph Merklin s'est définitivement démarqué de son concurrent en intégrant l'électricité à ses orgues, avec le système électro-pneumatique "Schmoele & Mols" dont il était le concessionnaire exclusif en France. Le premier orgue à transmission électro-pneumatique qu'il construisit fut celui du Grand Temple (ou "Temple des Brotteaux") à Lyon, livré en 1884. Cette application permettant notamment de distancier la console des tuyaux fut poussée à son extrême, toujours par Joseph Merklin, dans l'orgue de l'église Saint-Nizier, à Lyon également. Inauguré en 1886, cet instrument de 45 jeux, 3 claviers et un pédalier était d'un genre totalement nouveau par sa disposition : le grand orgue était en fait la totalisation de l'orgue de tribune et de l'orgue de chœur (distants de 60 mètres). L'organiste pouvait jouer ces deux orgues simultanément depuis la même console, placée derrière l'autel.

 
Plaque Merklin & Cie de la grande console totalisatrice (3 claviers + pédalier) de l'orgue de l'église Saint-Nizier, Lyon (1885).

Des réalisations similaires sont encore présentes à Valenciennes (basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon) ou Châlons en Champagne (N.D. en Vaux).

Principales réalisations de la manufacture Joseph Merklin (orgues toujours existants)

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Grandes orgues de l'église Saint-Nizier (Lyon).
GO = Grand orgue
OC = Orgue de chœur
(C) construit
(R) reconstruit

N.B. : "Grand orgue" désigne ici soit le plus grand orgue de l'édifice, soit l'unique - quelle que soit son importance. "Orgue de chœur" désigne ici un orgue qui n'est ni le seul ni le plus important dans l'édifice.

Classement par pays et par années de livraison (du GO s'il y a aussi OC). Pour les instruments ayant été transférés, l'emplacement indiqué est l'actuel (hormis pour l'orgue d'Aubenas, 1878, transféré aux États-Unis), avec précision du lieu d'origine.

Argentine

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  • Buenos Aires, Crypte de la Basilique du Santísimo Sacramento (installé à l'origine dans le Temple Caché, Colegio Santa Felicitas, Barracas, Buenos Aires, vendu à Mercedes Castellanos de Anchorena (1911), bienfaitrice de la Basilique, installé dans la crypte qui abrite aujourd'hui sa dépouille).

Belgique

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Espagne

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Auvergne-Rhône-Alpes

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Bourgogne-Franche-Comté

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Bretagne

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Centre-Val de Loire

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Grand Est

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Guadeloupe

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  • Gourbeyre, église Saint-Charles Borromée, GO (C, 1887, initialement pour l'église Saint-Michel de Draguignan)

Hauts-de-France

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Île-de-France

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Normandie

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Nouvelle Aquitaine

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Occitanie

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Pays de la Loire

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

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Mexique

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  • Bâle, église Sainte-Élisabeth, GO (C, 1864, plus tard reconstruit)
  • Genève, Temple de Plainpalais, GO (C, 1867, plus tard remanié)[32]
  • Martigny, église historique, GO (R, 1871)

Uruguay

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  • Montevideo, Eglise des Vasques 1890 III/P, modifié par Organeria Española dans les années 50. Actuellement muet.

Orgues Merklin disparus

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Lettre relative à la construction du grand orgue de Moulins (Allier) signée J. Merklin, 1880.

Algérie

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  • Oran, église et ancienne cathédrale Saint-Louis, GO (C, 1874)[33]

Belgique

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Auvergne-Rhône-Alpes

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  • Lyon, ancienne chapelle de Fourvière, GO (C, 1870)
  • Lyon, église Saint-Pothin, GO (C, 1876), réutilisé dans l'orgue actuel
  • Lyon, église Notre-Dame-Saint-Vincent, GO (R, 1879), brûlé dans l'incendie criminel du
  • Oullins, chapelle du collège des Dominicains, GO (C, 1891), transféré à l'église de La Mulatière en 1906-1907, puis profondément modifié (ré-utilisé) en 1971 dans l'orgue (aujourd'hui remplacé) de l'église de Saint-Didier-au-Mont-d'Or
  • Le Puy-en-Velay, cathédrale, OC (C, 1892) - modifié en 1927, puis démonté et dispersé vers 1963 (partiellement réutilisé dans l'orgue - actuellement muet - de l'église Saint-Antoine de cette même ville)
  • Le Puy-en-Velay, cathédrale, GO (R, 1892) - le grand orgue n'a pas disparu, mais tous les apports de Merklin ont été supprimés lors de la restauration dans le style "classique français" de 1994-1999
  • Saint-Étienne, église Saint-Louis, GO (C, 1886), remplacé en 1997
  • Tassin-la-Demi-Lune, église Saint-Joseph, GO (C, 1867), plus tard modifié, puis réutilisé dans l'orgue actuel de la nouvelle église (au-moins 4 jeux de 1867 subsistent)

Grand-Est

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  • Blotzheim, église Saint-Léger, GO (C, 1861)
  • Le Bonhomme, église Saint-Nicolas, GO (C, 1863), remplacé en 1913
  • Fortschwihr, église Saint-Laurent, GO (C, 1869), détruit dans la nuit du 30 au
  • Strasbourg, couvent de la Toussaint, GO (C, 1861), remplacé et repris par Roethinger en 1968[35]
  • Wittelsheim, église Saint-Michel, GO (C, 1861)

Hauts-de-France

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Île-de-France

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Normandie

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  • Le Havre, église Saint-Michel, GO (C, 1863), remplacé en 1888
  • Le Havre, Temple, GO (C, 1883), détruit lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale[36]
  • Saint-James, église Saint-Jacques, GO (C, date à préciser), détruit quasi totalement par l'écroulement d'une partie de la voûte, dans la nuit du 5 au . Initialement construit pour l'église Saint-Pierre du Gros Caillou à Paris, et transféré en 1926. Restauré en 2012-2014[37].

Provence-Alpes-Côte d'Azur

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  • Saint-Raphaël, basilique Notre-Dame-de-la-Victoire, GO (C, 1887), jeux ré-utilisés dans l'orgue qui le remplace depuis 1988

Roumanie

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  • Bucarest, cathédrale Saint-Joseph, GO (C, 1892), reconstruit en 1930 (le buffet subsiste)

Écouter un exemple sur Youtube

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Autres photos de réalisations

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Différences entre les dénominations : Michel, Merklin, Kuhn

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Plaque Ch. Michel - Merklin de l'orgue de l'église Saint-Pierre d'Yssingeaux (Haute-Loire), construit en 1901-1902.

Bien souvent, aujourd’hui, nombre d’orgues sont attribués à tort à Joseph Merklin alors qu’ils sont l’œuvre de ses successeurs… et inversement… La confusion vient du fait que le seul nom "Merklin" est, par erreur et par méconnaissance, couramment retenu pour simplifier l’appellation d'une société dont la dénomination comportait effectivement ce nom.

En 1894, lorsque Joseph Merklin quitte la société "Merklin & Cie" dont il était le fondateur et qu’il partageait avec sa fille Marie-Alexandrine et son gendre Charles Félix Michel, il leur interdit expressément d'utiliser son nom "Merklin" à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction, et leur société (basée à Lyon) profitera ainsi du prestige du nom "Merklin" en s’appelant "Charles Michel - Merklin" tandis que Joseph Merklin dirigera sa propre société (basée à Paris) "J. Merklin & Cie". De plus, la société lyonnaise "Charles Michel - Merklin", dans sa succession, perpétuera l’utilisation du nom "Merklin", notamment au-delà de 1905, année de son rachat par le facteur d’orgues suisse Carl-Théodore Kuhn, avec la dénomination "Michel - Merklin & Kuhn".

Parallèlement, en 1898, lorsque Joseph Merklin se retire définitivement de son activité pour prendre sa retraite, il cède ses parts aux deux associés qui l’avaient accompagné dans la création de sa dernière société à Paris, Joseph Gutschenritter et Philippe Decock, et il leur accorde l’utilisation commerciale de son nom "Merklin". La dénomination "J. Merklin & Cie" de la société parisienne est donc maintenue après le départ de son illustre fondateur.

Bibliographie

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  • "Joseph MERKLIN, facteur d'orgues européen", Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991).
  • Historische Orgeln in Baden, Bernd Sulzmann, éditions Schnell & Steiner (1980).
  • Les orgues du Rhône, tome 1 : Les orgues de Lyon, Pierre-Marie et Michelle Guéritey, 1992, éditions Comp'Act.
  • L’orchestrium ou Joseph Merklin et la facture d’harmonium (Étude), Thierry CORREARD, 2e édition aout 2011, Bibliothèque Nationale de France

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Il s'agit du village Oberhausen dans la commune de Rheinhausen, non loin de Fribourg-en-Brisgau, au niveau de Sélestat, dans le Länd de Bade-Wurtemberg (anciennement "Grand-duché de Bade")
  2. En qualité de contremaître, Joseph Merklin supervisera la construction et le montage de cet instrument qu'il présentera ensuite, avec l'aimable l'autorisation de Wilhelm Korfmacher, comme ouvrage de référence lorsqu'il ouvrira sa propre manufacture en 1843
  3. C’est à cette époque que Merklin met en place dans ses ateliers une ligne de fabrication d’harmoniums, instrument pour lequel il va concevoir et développer un grand modèle perfectionné utilisant un système de double soufflerie qu’il fera breveter sous le nom d’« orchestrium » et qui se déclinera sous plusieurs versions. En ce sens et pour cette période de sa carrière, Merklin peut être également considéré comme facteur d’harmoniums
  4. "Joseph MERKLIN, facteur d'orgues européen", Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991), tome 1, pages 192 à 194
  5. [Cf Les orgues du Rhône, tome 1 : Les orgues de Lyon, Pierre-Marie et Michelle Guéritey, 1992, éditions Comp'Act]
  6. "Joseph MERKLIN, facteur d'orgues européen", Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991), tome 1, pages 226 à 231
  7. Joseph Merklin meurt à la maison de retraite Saint-Julien, rue des Jardiniers
  8. Les orgues de la collégiale Saint-Denis de Liège
  9. L'orgue Merklin-Schütze de l'église du Sacré-Cœur de Saint-Servais (Namur)
  10. L'orgue Merklin de l'église Saint-André d'Annemasse
  11. Orgue Merklin d'Aubenas transféré au Minnesota
  12. L'orgue de Bourg Saint-Andéol
  13. Orgue Merklin de Bourgoin Jallieu
  14. Orgue de Saint-Nicolas de Givors
  15. Orgue Merklin de Jassans-Riottier
  16. Orgue Merklin de Moirans, collecte de fonds pour sa restauration - Reportage télé de France 3 Alpes
  17. Orgue Merklin de l'église Saint-Pierre de Montbrison
  18. Orgue Merklin de Rive-de-Gier
  19. Orgue Merklin de l'église Sainte-Barbe de Saint-Étienne
  20. Orgue Merklin de Vals-les-Bains
  21. Isabelle Clermont, « L'orgue ranimé par un virtuose », sur le site du quotidien L'Yonne républicaine, (consulté le ).
  22. L'orgue de Dambach-la-Ville
  23. Ancien orgue Merklin de Lunéville
  24. Orgue Merklin de Obernai
  25. Orgue Merklin de la collégiale Notre-Dame de Mantes-la-jolie
  26. L'orgue de chœur de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas de Paris
  27. Orgue Merklin de la chapelle du Grand Séminaire de Bordeaux
  28. L'orgue Merklin de l'église Sainte-Eulalie de Montpellier
  29. Article de presse retraçant l'historique de l'orgue du temple de Saint-Jean-du-Gard
  30. L'orgue du temple de Saint-Jean-du-Gard
  31. « L'orgue de 1870 classé monument historique. Info », Ouest France édition de Saint-Nazaire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. L'orgue du Temple de Plainpalais (Genève)
  33. Orgue Merklin de l'ancienne église-cathédrale Saint-Louis d'Oran (Algérie)
  34. "Joseph MERKLIN, facteur d'orgues européen", Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991), tome 1, pages 53-54
  35. L'orgue de la clinique de la Toussaint de Strasbourg
  36. L'orgue du Temple du Havre
  37. Saint-James (50) – L’orgue détruit par l’effondrement de la voûte lundi 7 novembre 2017 (article de l'association "Orgue en France")
  38. L'orgue de l'église Saint-Charles de Monte Carlo

Liens externes

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