Joseph Kabui

homme politique papouasien

Joseph Cannisius Kabui, né en septembre 1954 à Onove, Bougainville, et mort le à Buka, Bougainville[1], était un homme politique papou-néo-guinéen. Il était, au moment de son décès, président de Bougainville, province autonome de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Joseph Kabui
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Président de Bougainville
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
BukaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Bougainville People's Congress (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

modifier

Commandant dans l'Armée révolutionnaire de Bougainville, il participa à la guerre de sécession (1989-1998), puis au processus de paix. Il avait tenté de promouvoir la paix à partir du milieu des années 1990, ayant renoncé à la violence. Il fut un signataire de l'accord de paix qui, en 2001, conféra le statut d'autonomie à la province. En 2005, à la tête du parti du Congrès du peuple de Bougainville (Bougainville People's Congress party), il remporta l'élection présidentielle de Bougainville avec 54,8 % des voix, et devint le premier président de la province autonome. Il fut président de 2005 à sa mort en 2008, avec pour vice-président John Tabinaman[2],[3].

En tant que président, il promit de faire de la lutte contre le sida l'une de ses priorités. Il promut également le désarmement des habitants de l'île, afin de consolider l'accord de paix[4].

Peu avant sa mort, il fut critiqué pour avoir autorisé à une société d'exploration minière canadienne l'accès à 70 % des ressources minières de Bougainville[5].

Avant son implication dans la guerre civile et le processus de paix, Kabui avait eu pour intention de devenir un prêtre catholique[6].

Il décéda le dans un hôpital à Buka, Bougainville, d'une crise cardiaque[2]. Il avait cessé depuis quatre mois de prendre des médicaments vitaux parce que, selon le Post-Courier, quotidien papou néo-guinéen, il était trop pauvre pour pouvoir les acheter, et « avait honte de demander de l’aide »[7].

Il reçut des funérailles d'État à Port Moresby[8]. Des personnalités telles que le premier ministre papou-néo-guinéen Sir Michael Somare[6], le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon[9], le haut-commissaire australien Chris Moratis[10], le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais Winston Peters[11] et l'ancien Secrétaire général du Commonwealth Don McKinnon[12] rendirent hommage à ses efforts en faveur de la paix.

  1. "Leader of PNG's autonomous Bougainville dead: Australian FM" « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), AFP, 7 juin 2008
  2. a et b "Bougainville president Kabui dies", The Age, 7 juin 2008
  3. "Bougainville elects Joseph Kabui as president", The Age, 5 juin 2005
  4. "Tough stretch ahead for President Kabui", Post Courier, 22 juin 2005
  5. "Bougainville president 'a man of peace'", Brisbane Times, 7 juin 2008
  6. a et b "Hundreds of mourners attend state funeral in Port Moresby for Joseph Kabui", Radio New Zealand International], 10 juin 2008
  7. "Simple Kabui", Post-Courier, 11 juin 2008
  8. "State funeral for PNG peacemaker Joseph Kabui", ABC Radio Australia, 10 juin 2008
  9. "Ban mourns death of Bougainville leader", Nations unies, 9 juin 2008
  10. "Up to a thousand gather for Bougainville President's funeral", ABC Radio Australia, 12 juin 2008
  11. "Peters pays tribute to Joseph Kabui", communiqué de presse fu gouvernement néo-zélandais, 10 juin 2008
  12. "Don McKinnon pays tribute to Joseph Kabui", communiqué de presse de Don McKinnon, 9 juin 2008