Joseph Despine
Joseph Despine (dit Joseph Despine le cadet, puis Joseph Despine père), né le au Châtelard et mort le à Annecy, est un médecin du XVIIIe siècle d'origine savoyarde, issu de la famille Despine (d'Espine).
Directeur Thermes nationaux d'Aix-les-Bains | |
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Médecin Victor-Amédée III de Savoie |
Naissance | |
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Décès | |
Activité | |
Famille | |
Père |
Claude-François d'Espine |
Mère |
Jeanne Charrost de La Chavanne |
Fratrie |
Jean-Baptiste Despine (d) |
Conjoint |
Anne-Constance Burdin |
Enfants |
Antoine Despine Louis Despine (d) Charles-Marie-Joseph Despine |
Membre de |
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Biographie
modifierOrigines
modifierJoseph Despine naît le , au Châtelard, capitale historique des Bauges[1],[2], dans le duché de Savoie. Il est le fils de Claude-François d'Espine († 1751), notaire à La Motte, bourgeois de Chambéry et de Jeanne Charrost de La Chavanne († 1776), fille de Spectable Humbert Charrost[1],[3],[4], issu d'une famille de robe anoblie par leurs charges en 1727[5]. La fratrie est nombreuse avec deux filles et huit autres fils, dont Jean-Baptiste[1],[3],[6].
Carrière
modifierIl effectue des études de médecine à l'université de Turin et devient docteur en médecine en 1760[2].
Par l'intermédiaire de son frère, Jean-Baptiste, il rencontre le roi Victor-Amédée III en 1769 et devient son médecin personnel[2],[7]. Le roi l'envoie « étudier l'inoculation et la vaccine à Paris, Rouen, Édimbourg, Leyde et Aix-la-Chapelle »[7]. Ses travaux permettent la diffusion de l'inoculation variolique dans le royaume, en 1769[1],[2].
Reçu à l'Académie des sciences de Turin en 1783, il devient le médecin de la famille royale qu'il fait vacciner[2],[7].
En 1787, il est nommé à la « charge nouvellement crée de médecin-directeur des Eaux d'Aix »[1], en Savoie[2],[7].
Installation à Annecy
modifierJoseph Despine s'installe à Annecy[1],[2], probablement vers 1770[8]. Il épouse le Anne-Constance Burdin (vers 1752-1822), originaire d'Annecy[1]. Jean Nicolas, dans une publication consacrée à l'installation de la famille à Annecy (1972), qui donne l'année 1777 pour l'année de mariage, précise que Constance Burdin est la « fille et héritière de Spectable Fr.-Marie Burdin, avocat au Sénat »[8]. Ce mariage lui aurait apporté une « solide fortune » et lui a permis d'intégrer la haute-société annécienne[8].
Le couple a neuf filles et six fils[1]. La famille loge à l'angle du passage de la cathédrale et de la rue de l'Évêché[1] (rue Jean-Jacques Rousseau actuelle)[1],[3]. Joseph Despine installe à son domicile des instruments de mesure lui permettant d'effectuer des travaux de météorologie[1],[2].
Il est Frère associé de la loge maçonnique de la Triple Équerre d'Annecy, en 1790[2]. Il obtient l'année suivante les « lettres de bourgeoisie à titre gratuit, eu égard à son mérite et en témoignage de considération » de la ville d'Annecy[8].
Famille
modifierJoseph Despine épouse en 1773 Anne-Constance Burdin, ils ont neuf filles et six fils[9] : Jeanne-Marie (1774-1846), Françoise-Josephle, Lucie, Jacqueline-Lucie, Josephte-Marie, Sophie, Ambroisitte, Jeanne-Marie-Françoise et Philiberte-Claudine. L'abbé Morand indique « presque toutes ces filles moururent jeunes ou en bas âge. »[9]
Parmi ses fils[10] :
- Joseph-Marie (1730-1780) ;
- Charles-Humbert-Antoine (1777-1852), docteur en médecine, médecin-directeur des thermes d'Aix-les-Bains, succédant à son père, baron par adoption de son oncle Jean-Baptiste II Despine (lettres patentes de 1841)[11] ;
- Louis-Félix (1782-1858), rameau de Marseille, négociant ;
- Jean-Baptiste-Humbert (1789-1818), parti en Guadeloupe ;
- Joseph-Louis-Félix dit François (1791-1836), rameau en Guadeloupe ;
- Joseph-Charles-Marie (1792-1856), rameau de Chavanod, ingénieur et député.
Références
modifier- Morand, 1889, p. 290-291 (lire en ligne).
- Gabion, 1981, p. 44.
- Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 268 (lire en ligne).
- Galiffe, 1895, p. 126.
- Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 374-375 (vol. 1) (lire en ligne).
- Gabion, 1981, p. 43.
- Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret et André Palluel-Guillard, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, vol. 2, Mont-Blanc Léman, Centre national de la recherche scientifique, , 106 p. (ISBN 978-2-222-02203-9), p. 50.
- Jean Nicolas, « Un siècle de permanence bourgeoise : les Despine à Annecy », Acte du 22e congrès — La vie culturelle et artistique en Savoie à travers les âges — Congrès des sociétés savantes de Savoie, à Saint-Jean-de-Maurienne (1968), no tome XXII, nouvelle série 3, , p. 217-235.
- Morand, 1889, p. 291-292 (lire en ligne).
- Morand, 1889, p. 292-293 (lire en ligne).
- Gabion, 1981, p. 45.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol. 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 267-268. .
- Jacques Augustin Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises : depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours (vol. 7), J. Barbezat, (lire en ligne), p. 124-129.
- Abbé Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs et nobles laïcs (Ier volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 576 p. (lire en ligne), p. 279-294. .
Fonds d'archives
modifier- Série : Archives de la famille de Garbillon-Despine (XVIIIe siècle-1904). Fonds : Papiers personnels de Joseph Despine et des membres de sa famille (1792-1859); Cote : 11 J 103-623. Annecy : Archives départementales de la Haute-Savoie (présentation en ligne).
- Robert Gabion, Répertoire numérique détaillé du fonds Garbillon-Despine, vol. Sous-série 11 J, Annecy, Archives départementales de la Haute-Savoie, , 438 p. .
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier