Joseph Baratte
Joseph Baratte, né en dans la province de Franche-Comté et mort le à Besançon, est un apothicaire français. Il fonde une officine, la pharmacie Baratte de Besançon, dans laquelle naît l’écrivain Victor Hugo[2],[3].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Joseph Baratte |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
A travaillé pour | |
---|---|
Religion | |
Lieux de détention | |
Archives conservées par |
Archives municipales de Besançon (d) (BB 158 1745) Archives départementales du Doubs (G 1239 - 1776) Archives nationales (W 474, dossier 303)[1] |
Biographie
modifierFamille
modifierJoseph Baratte naît en à Fort-du-Plasne[4],[5] ou au Lac-des-Rouges-Truites[6] dans la région du Grandvaux. Il est le fils d'Alexis Baratte, négociant, et de Pierrette Prudon[7].
Apothicaire bisontin
modifierApothicaire, il fonde une officine à Besançon en 1738[8]. Il est reçu citoyen de Besançon en 1745[9],[Note 1].
En 1754, il acquiert auprès de la famille Calf une maison à Besançon, située à l'époque place Saint-Quentin (actuelle place Victor-Hugo), dans laquelle il transfère son officine[3]. Cette maison devient la pharmacie Baratte de Besançon[3],[10],[11]. La famille Baratte y exerce le métier d'apothicaire jusqu'en 1800[2].
Sa maison accueille au 1er étage entre 1801 et 1802 le chef de bataillon Léopold Hugo et son épouse Sophie Trébuchet ; leur fils Victor Hugo y naît le [2],[12],[13],[14].
Persécutions révolutionnaires
modifierEn 1793, sous la Terreur révolutionnaire, il est accusé de « délit contre-révolutionnaire »[6]. D'abord consigné à domicile avec gardes le 28 avril 1793, il est emprisonné à la Conciergerie[15] puis interrogé le 1er brumaire de l'an III avant d'être finalement remis en liberté le 4 brumaire de la même année[6],[16] ; il doit sa libération à l'intervention auprès d'Antoine Fouquier-Tinville de son fils François-Xavier, employé au Comité de salut public, section des Armes, comme chef du bureau de la grosse artillerie[6].
En 1798 il héberge en secret dans sa maison de Bregille (quartier de Besançon) un prêtre catholique réfractaire émigré, le père Pierre Mathilde Bertin-Mourot (1760-1798), qui évangélise les faubourgs de Besançon[17],[18]. Ce dernier est découvert et arrêté le [17],[18]. Jugé par une commission militaire et condamné à mort, il est fusillé le [17],[18]. Accusé d'avoir caché ce prêtre, Joseph Baratte est arrêté, incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon en juin 1798 et interrogé par le juge de paix Mâle[17],[18].
Mort
modifierIl décède le 6 prairial an X () à Besançon[5].
Vie privée
modifierIl épouse Françoise Julet (1723-1794) le à Besançon[19],[20]. Le couple a 16 enfants, dont 2 prêtres catholiques[20].
Veuf, il épouse en 2de noce Jeanne Françoise Pomme[20].
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Pierre-André Pidoux, Vie des Saints de Franche-Comté, FeniXX, (ISBN 978-2-307-26503-0, lire en ligne) ;
- Jules Sauzay, Histoire de la persécution révolutionnaire dans le département du Doubs : de 1789 à 1801: Le directoire, Turbergue, (lire en ligne).
Notes et références
modifierNotes
modifier- ↑ Joseph Baratte, apothicaire, fils d'Alexis, du Grandvaux, est reçu citoyen de Besançon le 27 octobre 1745, affranchi par lettre de l'évêque de Saint-Claude du 5 août 1745, enregistrées à la Grande Judicature le même jour (source : Archives municipales de Besançon - BB 158 1745 p.291).
Références
modifier- ↑ « http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/edi/sm/sm_pdf/W268_499.pdf »
- POP : la plateforme ouverte du patrimoine, « Maison d'apothicaire à Besançon » (consulté le )
- Région Bourgogne Franche-Comté, « Patrimoine - Dossiers d'inventaire - Maison d’apothicaire »
- ↑ Société d'émulation du Doubs, Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, (lire en ligne), p. 161
- Archives municipales de Besançon, « Acte de décès de Joseph Baratte du 6 prairial an XI (26 mai 1803) » (consulté le )
- Maurice Bouvet et Hélène Aurousseau-Guiraudet, « Les pharmaciens victimes de la Révolution », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 23, no 91, , p. 128-129 (DOI 10.3406/pharm.1935.11417, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Contrat de mariage du 9 octobre 1745 entre Joseph Baratte et Françoise Julet (AD 25 - 3 E 370 : Bonard Louis Antoine)
- ↑ Olivier Lafont, « Qu’est-il advenu de la pharmacie du Palais Lascaris ? », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 100, no 380, , p. 379–380 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Eric Thiou, Les citoyens de Besançon sous l'Ancien Régime (1677-1790), Mémoires et documents, 232 p. (ISBN 978-29146-11435), p. 135
- ↑ Olivier Lafont, Apothicaires & pharmaciens : L'histoire d'une conquête scientifique, John Libbey Eurotext, , 328 p. (ISBN 9782742016945, lire en ligne), p. 15, 22, 68
- ↑ Antoine-Alexandre Barbier et Maurice Gresset, Une famille nombreuse au XVIIIe siècle: le livre de raison d'Antoine-Alexandre Barbier, notaire et vigneron bisontin (1762-1776), Privat, (ISBN 978-2-7089-8403-5, lire en ligne), p. 170
- ↑ Alfred Barbou, La vie de Victor Hugo, Victor Hugo et son temps, , 520 p. (ISBN 978-1017117738), p. 458
- ↑ Pierre Gamarra, La vie prodigieuse de Victor Hugo, Messidor, (ISBN 978-2-209-05690-3, lire en ligne), p. 7
- ↑ André Besson, Victor Hugo: vie d'un géant, France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0915-8, lire en ligne), p. 9
- ↑ Sauzay 1872, p. 437.
- ↑ Archives nationales, « Tribunal révolutionnaire - Affaires juges an IV et an V »
- Sauzay 1872, p. 399-403.
- Pidoux 1909.
- ↑ Archives municipales de Besançon, « Acte de mariage de Joseph Baratte et Françoise Julet le 9 novembre 1745 » (consulté le )
- « Généalogie de Joseph BARATTE (1) », sur Geneanet (consulté le )