John Colet
John Colet (né à Londres en janvier 1467, † le ) est un homme d'Église anglais, et un pionnier de la pédagogie.
Doyen Cathédrale Saint-Paul de Londres |
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Henry Colet (en) |
Personne liée |
Érasme (épistolier) |
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Biographie
modifierFils aîné de Sir Henry Colet (Lord Maire de Londres de 1486 à 1495), il fréquente le séminaire d'Anthony's school puis Magdalen College (Oxford), où il est diplômé maître dès arts en 1490. Disposant de bénéfices ecclésiastiques à Dennington dans le Suffolk, il est d'abord vicaire de St Dunstan (Stepney), puis principal de Thurning (Hunts). En 1493, il voyage à Paris puis en Italie, pour y étudier le droit canon et le droit civil, la patristique et le grec ancien[1].
Là, il fait la rencontre de Guillaume Budé et d'Érasme, et à Florence assiste aux sermons de Jérôme Savonarole. À son retour en Angleterre (1496), il est ordonné prêtre et s'établit à Oxford, où il prononce des conférences sur les lettres de Saint Paul, substituant à l'exégèse traditionnelle des commentaires plus proches du texte grec original[2]. Ses méthodes ont une influence profonde sur Érasme, qui visite l'université d'Oxford en 1498, et qui reçoit par la suite une pension de la part de John Colet.
Depuis 1494, Colet bénéficie de prébendes à York, et en tant que chanoine de Saint-Martin-le-Grand à Londres. En 1502, elles s'accroissent de prébendes à Salisbury, en 1505 à la Cathédrale St Paul, dont il est presque immédiatement nommé chanoine, ayant tout juste obtenu son diplôme de docteur en théologie[1]. Il poursuit ses conférences sur les livres de la Bible et, peu après, crée à Saint Paul une chaire perpétuelle de théologie, trois jours par semaine. Vers 1508, ayant hérité une fortune considérable de son père, Colet entreprend de réformer le séminaire de Saint Paul, ce qu'il mène à terme en 1512, et pourvoit l'école d'une dotation annuelle[2] minimum de 122 £. Le grammairien William Lilye en est le premier professeur, tandis que la guilde des merciers londoniens accepte de s'en porter garante (1510), premier exemple d'une gestion laïque d'un établissement scolaire. Les opinions religieuses du doyen Colet sont si libérales qu'on le soupçonne d'hérésie; mais l'archevêque de Cantorbéry, William Warham, refuse sa mise en accusation[2]. Le roi Henri VIII d'Angleterre le tient d'ailleurs en haute estime malgré ses reproches contre la guerre faite à la France.
Outre ses fonctions déjà mentionnées, il dirige la guilde de Jésus à la cathédrale de Saint-Paul et sert comme chapelain du roi Henry VIII. En 1514, il fait le pèlerinage de Cantorbéry, et en 1515 prononce le prêche lors de la réception du chapeau de cardinal de Thomas Wolsey. Colet meurt de la suette[1], et est enterré sur le côté sud du chœur de l'église Saint Paul, sa pierre tombale ne portant d'autre inscription que son simple nom.
Colet, s'il n'envisage jamais de rompre avec l'Église catholique romaine, n'en est pas moins un réformateur à la manière d'Érasme, désapprouvant notamment la confession et le célibat des prêtres. Autorité majeure de l'église d'Angleterre, il contribue à la désagrégation des rites et croyances médiévaux, et propage l'idéal humanisme.
Encore de nos jours, l'œuvre de John Colet est célébrée à la Cathédrale Saint-Paul de Londres.
Œuvres
modifier- Absolutissimus de octo orationis partium constructione libellus (Anvers, 1530)
- Rudimenta Grammatices (Londres, 1539)
- Daily Devotions, Monition to a Godly Life, Epistolæ ad Erasmum, et divers commentaires de livres de la Bible.
Références
modifier- D'après l'article (en) « John Colet », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource)..
- D’après la notice de Oliver Lawson-Dick, Aubrey's Brief Lives, Jaffrey, D. R. Godine, coll. « Nonpareil Books », , 408 p. (ISBN 978-1-56792-063-5), « John Colet »
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Frederick Seebohm, The Oxford Reformers, Longmans, Green & Co., (réimpr. 1869) (lire en ligne)
- J. H. Lupton, Life of John Colet, D.D., Londres, George Bell & Sons, (lire en ligne)
- (en) « John Colet », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource). L'article peut être téléchargé ici
- (en) J.B. Trapp, « Colet, John (1467–1519) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne )
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :