Jim Sévellec
Jim Sévellec[1], pseudonyme d’Eugène Sévellec, est un peintre et céramiste français né à Camaret-sur-Mer le et mort à Brest le .
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 74 ans) Brest |
Nom de naissance |
Eugène Sévellec |
Pseudonyme |
Jim Sévellec |
Nationalité | |
Activités | |
Autres activités |
Peintre de la Marine (nommé en 1936) |
Maître | |
Élève | |
Enfants |
Joël-Jim Sévellec (d) Ronan-Jim Sévellec |
Il est le père du peintre et sculpteur Ronan-Jim Sévellec (né en 1938) et de Joël-Jim Sévellec, auteur et illustrateur, né en 1931.
Biographie
modifierEugène Sévellec grandit à Camaret-sur-Mer avec la colonie artistique de l'entourage de l'écrivain Saint-Pol-Roux. Très jeune, il dessine la vie du port. Sous l'influence de Saint-Pol-Roux, il part pour Paris afin de suivre une formation artistique auprès de Louis-Marie Désiré-Lucas[2].
Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé en 1916 dans l'infanterie et il sert, entre autres, d'interprète auprès des soldats américains et écossais. C'est ainsi que ses compagnons lui donnent son prénom d'artiste « Jim », plus simple à prononcer que celui d'Eugène.
Jim Sévellec collabore dès 1928 avec la manufacture Henriot, une faïencerie de Quimper[3].
En 1936 il est nommé peintre de la Marine[4].
Il restitue le passé de la ville de Brest à travers des dioramas pour le musée de la tour Tanguy[5].
Réception critique
modifier« Jim Sévellec n'avait pas son pareil pour croquer les scènes de la vie quotidienne, sur les quais de Brest notamment, où son père, mécanicien de marine, avait été muté lorsqu'il était enfant. Jim Sévellec réalisa entre autres quelque 180 modèles en faïence. Le monde maritime et particulièrement les marins en goguette, se taille la part du lion. Un journaliste écrivit d'ailleurs à leur propos : “Ces personnages luttant contre le vent, celui du noroît ou celui qui s'élève les jours de paye”[6]. »
Œuvres
modifierPeintures
modifier- Brest :
- église Notre-Dame du Bouguen : peint en 1949, le triptyque est un parallèle entre l'exode et la fuite des Brestois après la guerre, le retour, la construction. Sa forme épouse un mur de baraque. On y remarque également des signes bretons que l'on retrouve dans certains costumes. Il est peint sur toiles, montées sur cadres bois[7].
- musée des Beaux-Arts[8] :
- L'École navale et la rade de Brest, toile absorbante, 155 × 305 cm ;
- L'Anse de la Maison Blanche, toile absorbante, 155 × 305 cm ;
- La Rade-abri vue des remparts de Recouvrance, toile absorbante, 154,6 × 85,5 cm ;
- Les Remparts de Recouvrance, toile absorbante, 155,4 × 85,6 cm ;
- La Fontaine de Recouvrance, huile sur toile, 67 × 53,7 cm.
Céramiques
modifier- La Noce bretonne, faïence polychrome composé de huit sujets des différentes modes, marqués de son nom. Manufacture Henriot, vers 1930, 8 cm[réf. nécessaire].
- Auprès de ma Blonde, groupe en faïence polychrome représentant un marin accordéoniste assis près d'une femme, signé. Manufacture Henriot, vers 1930, 32 cm[réf. nécessaire].
- Trois enfants lisant, assis sur un muret, groupe en faïence polychrome. Marqué du nom de l’auteur. Manufacture Henriot, vers 1930, 20 cm[9].
Expositions
modifier- « Jim E. Sévellec. Peintre et céramiste », musée de la Faïence de Quimper, de juillet à .
- « Brest dans les pas de Jim-E. Sévellec », médiathèque François-Mitterrand - Les Capucins de Brest, de juin à .
Hommages
modifier- Esplanade Jim Sévellec, Camaret-sur-Mer.
- Rue Jim Sévellec, Brest.
- Rue Jim Sévellec, Landerneau.
- Rue Jim Sévellec, Pacé.
- Rue Jim Sévellec Plabennec.
Notes et références
modifier- Surnom reçut durant la Première Guerre mondiale, il signa généralement ses œuvres « Jim E. Sévellec ».
- Bruno D. Cot, « Les Sevellec - La peinture dans le sang », sur L'Express.fr, mis à jour le 21/09/2006 - publié le 25/09/2003 (consulté le )
- Marc-Antoine Ruzette, « Biographie Sévellec », sur Quimper Enchères, (consulté le )
- « Liste des peintres depuis 1830 », sur Marine nationale (consulté le )
- « Le musée de la tour Tanguy », sur Ville de Brest (consulté le )
- Le Télégramme, no 20770, .
- Église Notre-Dame du Bouguen.
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
- L'Âme Bretonne, 17e édition, hôtel des ventes de Brest, .
Annexes
modifierEn octobre 2024, à Brest, a été fondée la Société des Amis de Jim-E. Sévellec.
Bibliographie
modifier- Dictionnaire Bénézit.
- Jim et Joël Sévellec, Brest : son histoire et son rôle dans la vie de la Basse-Bretagne, Brest, Imp. du Télégramme, 1955. Avec une préface de Pierre Mac Orlan.
- Edmond Neuville, « Un jeune artiste de chez nous, Jim.-E. Sévellec », Bretagne, no 112, novembre-.
- Encyclopédie des céramiques de Quimper, éditions de la Reinette, 2004.
- Armel Morgant, Jim-E. Sévellec, l'esprit du pays, éditions Locus Solus, 2023.
- Brieg Haslé-Le Gall (dir.), Jim-E. Sévellec, Les Cahiers de l'Iroise, Hors-série n° 11, septembre 2023.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la littérature :