Jeanne Lanternier
Jeanne Lanternier, née le 20 novembre 1820 au Chatley[1], fut une esclave concubine et l'une des épouses de Mohammed ben Abderrahmane, sultan du Maroc[2],[3].
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Biographie
modifierOriginaire du Val-d'Amour ses parents sont Sophie et Jean Lanternier, son père été cardeur de chanvre. En 1832, à l’âge de 12 ans elle émigre en compagnie de ses parents en Algérie[4], la famille Lanternier fait partie des pionniers qui s'installent dans le premier village créé par la France, Dély-Ibrahim[5]. Jeanne avait appris l'arabe avec facilité et s'exprimait presque couramment dans le dialecte algérien[6]. Quatre ans plus tard, le 3 juin 1836[7], rentrent des champs, Jeanne accompagnée de ses parents et de son frère Déziré sont capturés par des maraudeurs Hadjoutes, qui livrent Jeanne et sa mère en otage à Abd el-Kader, son père fut dirige sur Mascara[6]. Durant cet épisode son frère, âgé de dix-sept ans, mortelement blessé succomba a ses blessures après avoir été transporter à l'hôpital[8]. L'émir offre en esclave l'adolescente de quinze ans à son ami le sultan du Maroc Abderrahmane ben Hicham. Celui-ci l'offre à son fils Mohammed ben Abderrahmane[5].
Jeanne se convertit à l'islam au moment de son entrée au harem en tant qu'esclave concubine et pris le nom de Dagia[8]. Elle devint rapidement l'épouse de ce dernier, leur noces furent célébrées a Fès[8] en 1837, et de cet acte affranchie en même temps[9]. Son père expirait de misère et de chagrin peu de temps après a Miliana, juste avant d'être libérer[8],[6]. Jeanne vivra ensuite au Palais royale de Marrakech[7]. C'est là-bas qu'elle entra en relation avec Dessaultry, un renégat, devenu le confident et le directeur des travaux publics des sultans[6].
Peu après la défaite de Sidi Mohammed par le maréchal Bugeaud, durant la bataille d'Isly du 14 août 1844, Jeanne mit au monde un fils[10]. Le couple aurait eu deux fils[9].
Sidi Mohammed aurait permis a Jeanne de renouer avec sa famille[11]. Elle profite de l'exposition universelle de 1855 en France, pour faire un passage dans son village natal la même année[9],[12]. Elle serait venue en pèlerinage à Chissey[12].
A son retour des querelles de nature mal définie conduisent à son décès par empoisonnement, de même que ses deux fils[9]. Son enpoisonement aurait vraisemblablement eu lieu à cause d'intrigues de harem[12].
Jeanne mourut entourée d'honneurs et fut enterrée sous les roses dans les jardins du palais de Marrakech[13]. Quatre ans après, en 1859, son mari, Sidi Mohammed monta sur le trône du Maroc[9].
Références
modifier- Études, Assas Editions - Bayard Presse, (lire en ligne)
- Études, Assas Editions - Bayard Presse, (lire en ligne), p. 270
- Roland Lebel, Le Maroc dans les lettres d'expression française, Éditions universitaires, (lire en ligne), p. 54
- Jean-Michel Belorgey, Transfuges: voyages, ruptures et métamorphoses : des Occidentaux en quête d'autres mondes, Autrement, (ISBN 978-2-7467-0033-8, lire en ligne), p. 188
- « La favorite du sultan du maroc », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 440-442
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 240-241
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 447-449
- « Présentation et historique du village de Chatelay », sur www.chatelay-jura.fr (consulté le )
- Revue Des Franȧis. Anně 5 No. 10-anně 10. No. 9. Oct. 1910-nov./dč. 1915, (lire en ligne), p. 154
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 188
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 113-114
- Rémy Demoly, Traits d’histoire de Chatelay (lire en ligne), p. 444