Jean du Thier
Jean du Thier ou Jean Duthier est un secrétaire d'État né à Sens en Bourgogne[1] et mort dans sa maison de Blois en 1560.
Contrôleur général des Finances | |
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Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères | |
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Naissance | |
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Famille
modifierFils d’Olivier Duthier, receveur ordinaire du bailliage de Sens et de Marguerite de Voves, il épouse Marguerite (ou Marie) de Pelletan, veuve en premières noces du sieur Le Crocq
Carrière
modifierEn 1526, il est clerc dans le bureau de Villandry, un des secrétaires « des commandements et des finances »[2]. Du au [3] il devient notaire et secrétaire du roi. Le , il reçoit l’office de clerc et auditeur des comptes à Dijon. En 1538-1539, il est chargé de missions diplomatiques en Avignon[4].
Le , il est nommé par le roi Henri II avec Guillaume Bochetel, Côme Clausse, Claude de l'Aubespine l'un des quatre premiers secrétaires d'État alors appelés secrétaires des commandements et des finances, (le terme de secrétaire d'État ne sera donné que sous Charles IX après 1559)[2]. Le roi leur attribue par ces mêmes lettres patentes le droit d'expédier seuls, et à l'exclusion des secrétaires du roi, toutes les dépêches d'état du département qui leur a assigné afin qu'ils fissent leurs fonctions avec plus d'ordre et d'exactitude. Jean du Thier est chargé des affaires d’Italie (Rome, Venise, Piémont), du Levant, du Lyonnais et du Dauphiné[5]
Le , il est fait contrôleur général des finances par lettres patentes datées de Saint-Germain-en Laye[6]
Le , il prête serment entre les mains du chancelier pour ses fonctions de contrôleur général et de secrétaire d'État des commandements.
Fortune
modifierIl achète pour 2000 écus d'or en 1545 la terre et château de Beauregard[7]. Il a été le véritable constructeur du château actuel. On peut encore voir, au premier étage, son cabinet de travail, le remarquable cabinet des Grelots.
Par lettres patentes datées de Fontainebleau , ses gages sont fixés à 1200 livres par an.
Archives
modifierUne partie des archives et papiers de Jean Duthier a été préservé au sein de la « collection Lamoignon » (ou « collection G. Lamoignon »[8], ainsi nommée par référence à Guillaume de Lamoignon, premier président du parlement de Paris, dans la bibliothèque de qui elle se trouvait à la fin du XVIIe siècle. P.P. Doubrovski, secrétaire de l’ambassade de Russie à Paris, achète cette collection en 1791 et l'a offerte au comte P.A. Stroganov. En 1929, la collection est entrée aux Archives d’État. Elle est toujours conservée aux Archives d’État des Actes anciens à Moscou (fonds Stroganov). Cette collection comporte 8 200 documents, reliée en 66 volumes[8].
Notes et références
modifier- François Grudé La Croix du Maine (sieur de), Antoine Du Verdier et Bernard de La Monnoye, Les bibliothéques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier, sieur de Vauprivas, , 710 p. (lire en ligne), p. 594.
- Malov, Vladimir N., « Les archives d'un secrétaire d'Etat de Henri II retrouvées à Moscou », Bibliothèque de l'École des chartes, Persée, vol. 135, no 2, , p. 313–339 (DOI 10.3406/bec.1977.450102, lire en ligne, consulté le ).
- « ranumspanat.com/secretaries1.h… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Claude Longeon, Documents d'archives sur Étienne Dolet, , 86 p. (lire en ligne), p. 40.
- « Catalogue des actes de François Ier. Tome 6 », sur Gallica, 1887-1908 (consulté le ).
- Michel Antoine, Le Cœur de l'Etat, p.23
- Jean François de Paule Louis Petit De la Saussaye, Blois et ses environs, , 407 p. (lire en ligne), p. 253.
- Ekaterina Gerasimova, « Les documents de la collection de G. Lamoignon au sujet de l’occupation de la Corse par la France en 1553-1559 », conférence prononcée le 7 novembre 2013 à ’École nationale des chartes (vidéo en ligne)