Jean V de Bertrand
Jean de Bertrand (Bertrandis), mort le , est un prélat savoyard du XVe siècle, issu de la famille de Bertrand, qui a été évêque de Genève, sous le nom de Jean II , puis archevêque-comte de Tarentaise, sous le nom de Jean V.
Archevêque de Tarentaise | |
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Évêque de Genève | |
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Naissance | Lieu inconnu |
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Décès | Lieu inconnu |
Activités |
Évêque catholique (à partir du ), prêtre catholique |
Famille |
Biographie
modifierOrigines
modifierJean de Bertrand est membre de la famille noble de Bertrand[1]. Il le fils de noble Pierre[2], seigneur de La Pérouse et Chamousset, et d'Antoinette Séchal[3]. Il est ainsi le neveu de Aymon Séchal[2],[3], administrateur de Tarentaise et Patriarche de Jérusalem, partisan d'Avignon. Il est aussi le neveu du cardinal-archevêque, Antoine de Challant[4].
Il est qualifié de gentilhomme, « efegantissimus pastor » (Roubert 1961)[2].
Formation et carrière ecclésiastique
modifierIl est fait docteur ès lois[2], à l'issue de ses études à l'université de Montpellier, puis à celle d'Orléans[3].
En 1378, Jean de Bertrand est mentionné comme chanoine de Sion (1378)[3]. On le retrouve doyen de Valère (1394-1405)[3]. Il est parallèlement vicaire général et official du diocèse de Tarentaise (1402)[3]. En 1405, il est chanoine de Chartres et de Saint-Pierre de Genève[2], ainsi qu'official de Genève (1405, 1408)[3].
Évêque de Genève
modifierIl est choisi par le Chapitre pour succéder à Guillaume de Lornay sur le trône de Genève[1], le [2]. Le Pape Benoît XIII annule cette élection car il avait un autre candidat en lice, toutefois afin de ne pas s'opposer au Chapitre, il pourvoit Jean de Bertrand du diocèse de Genève, le [1],[2],[3].
Quelques jours plus tard, le , il « jure sur le maître-autel de la cathédrale l'observation des franchises municipales »[1].
Il réalise des visites de son diocèse au cours de la période 1411-1413, puis en 1414[3].
Il assiste au concile de Constance en 1417[3] et semble en être revenu profondément dégoûté de la corruption de la cour de Rome[réf. nécessaire]. Dès qu'il est nommé évêque de Genève, il débute dans son ministère il excommunie tous les prêtres prévaricateurs, sous le double rapport des finances et de la moralité[réf. nécessaire]. Les comtes de Savoie, qui viennent d'être créés ducs, sont obligés de reconnaître son pouvoir, et de solliciter son autorisation lorsqu'ils veulent résider au château de l'Isle[réf. nécessaire].
Il participe au conclave permettant l'élection du futur pape Martin V[3], dont il est un proche[4].
Archevêque-comte de Tarentaise
modifierIl est nommé par bulle de Martin V, du , Archevêque-comte de Tarentaise[1],[2],[5]. Il semble avoir obtenu une certaine protection du duc de Savoie[2].
En 1430, il est chargé de réunir un concile provincial[2].
Il meurt le , selon le Dictionnaire historique de la Suisse[3]. Toutefois, les auteurs régionaux donnent pour date le [2],[6].
Héraldique et sceau
modifierSelon l'Armorial genevois (1849), les armes du prélat portent un lion que l'on retrouve sur les sceaux de la période[1].
« s:IOHIS: DE: BERTRANDIS: DEI: GRA: EPI:GEBENNEN: ET: PRINCIPIS »
Notes et références
modifier- Jean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 248-24.
- Roubert, 1961, p. 117-118 (lire en ligne).
- Martine Piguet, « Bertrand, Jean de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France. Chambéry, Tarentaise, Maurienne (Volume 11), Editions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 57.
- Jean-François Durand (sous la dir.) - Volume par Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne (Volume 11), Editions Beauchesne, (ISSN 0336-0539), p. 277-278, Liste des évêques Diocèse de Tarentaise.
- Émile Plaisance, Histoire de Tarentaise jusqu'en 1792, Moûtiers, A. Gavin, , 334 p. (lire en ligne), p. 106-108.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN 978-2-84206-341-2, lire en ligne)
- Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, BNF 34842416, lire en ligne).
- Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). .
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).
- Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, Éditions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539). .
- Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5, , p. 235 (lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :