Jean Ransy
Jean Ransy, né à Baulers le et mort à Jumet, section de la ville de Charleroi, le [1], est un peintre belge qu'on inscrit parfois dans le surréalisme, mais que l'on peut considérer aussi comme le peintre de l'onirisme. Ses créations artistiques se sont faites sur des supports variés tels que les mosaïques, tapisseries et peintures murales ayant dans certains cas un caractère monumental.
Biographie
modifierJean Florian Lucien Ranzy, né le 11 mars 1910 à Baulers, est le fils de Paul Ransy, employé, et de Jeanne Ladrier[2]. Il s'est marié avec Irène Tassin.
De 1824 à 1830, il reçoit une formation artistique à l' Académie des beaux-arts de Bruxelles notamment chez Constant Montald et Henri Van Haelen. Lors d'un voyage en Italie, il découvre la peinture de Giorgio de Chirico qui donnera une nouvelle tournure à sa carrière artistique. Il était membre comme Gustave Camus du groupe « Hainaut cinq » et du cercle « Les artistes du Hainaut ». Il devient professeur de peinture des cours de dessin d'après l'antique à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles[3].
Le 2 juillet 1970, il est élu membre correspondant de la Classe des Beaux-Arts de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, section peinture puis membre de l'Académie le 6 janvier 1972.
Jean Ransy a participé à la décoration de plusieurs édifices à Charleroi : la monumentale mosaïque de l'Église Saint-Christophe, les vitraux du Conservatoire Arthur Grumiaux et les fresques du Palais des Beaux-Arts de Charleroi.
Son style se rapproche du réalisme magique, du symbolisme et du surréalisme. Il se réfère à différents mythes fondateurs de l' Antiquité, du Moyen Âge et de l' architecture vénitienne. Son goût se porte sur les saints, les animaux fabuleux et les personnages mythologiques placés dans un environnement féérique[4]. Il « porta ses choix sur la technique analytique des primitifs : ce dessinateur de la précision est un savant de la technique picturale classique ». Vu sa notoriété internationale, l'on retrouve ses œuvres en Belgique et à l'étranger
Un des prix du Hainaut est décerné d'après ses dispositions testamentaires : Le Prix de Peinture figurative Jean et Irène Ransy. Il s'élève à 5 000 € et honore un artiste figuratif pratiquant la peinture de chevalet.
Sélection d'œuvres
modifier- 1948 : Hercule, Jason et Orphée, huile sur toile
- 1958 : L'Apocalypse de Saint-Jean, mosaïque monumentale (200 m²) située dans le chœur moderne de l'Église Saint-Christophe de Charleroi. Celle-ci a été réalisée par la maison Orsoni de Venise d’après les cartons de Jean Ransy ;
- 1980 : Le rêve, huile sur toile (musées royaux des beaux-arts de Bruxelles).
- 1983 : Jardin enchanté, tapisserie en coton et laine tissée par l'Atelier de production de la Fondation de la Tapisserie de Vaulx (musée de la tapisserie et des arts du tissu de Tournai).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Frédéric Mac Donough (préf. Émile Lempereur), Abécédaire des peintres du Pays de Charleroi : du XVIe au XXIe siècle, Loverval, Éditions Labor, , 240 p. (ISBN 2-8040-2380-X), p. 161-164
- Jean-Luc Wauthier, Jean Ransy : ou la réalité transfigurée, Charleroi, Institut Jules Destrée, coll. « Figures de Wallonie » (no F14), , 100 p.
Notes et références
modifier- Dictionnaires des Wallons
- Commune de Baulers, « Acte de naissance n°7 » , sur FamilySearch, (consulté le )
- « Jean Ransy - biographie de l'artiste », sur Galerie du pistolet d'or (consulté le )
- Hommage à Jean Ransy, « Paul-Emile Vincent », sur Persée, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :