Jean Marcellin
Jean Esprit Marcellin né le à Gap et mort le à Paris (14e arrondissement) est un sculpteur français.
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Émilie Carteron (d) |
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Jean de Joinville (d) |
Biographie
modifierJean Marcellin est issu d'un milieu modeste. Il devient apprenti en 1837 chez un sculpteur et peintre-décorateur qu'il quitte rapidement pour un de ses concurrents. Se montrant très doué pour la sculpture, il souhaite se rendre à Paris, et est soutenu par le maire de Gap, Élisée Roubaud, et le député d'Embrun, Antoine Allier, lui-même sculpteur. En 1841, Marcellin suit des cours du soir à la petite École à Paris, tout en travaillant pour un atelier de sculpture.
Vers 1844, le conseil général des Hautes-Alpes et la Ville de Gap le soutiennent financièrement pendant plusieurs années. Après être entré à l'École des beaux-arts de Paris, Allier le recommande à François Rude qui le prend dans son atelier.
C'est en 1848 que la réussite lui sourit à travers des œuvres comme Le Berger Cyparisse tenant son faon qu'il vient de tuer par mégarde et Cypris allaitant l'Amour. Son talent est unanimement reconnu, il est décoré de la Légion d'honneur en 1862.
Jean Marcellin envoie fréquemment ses œuvres au Salon jusqu'en 1864. Il en devient membre du jury.
En 1866, il fait don à la ville de Gap du Monument à Charles-François de Ladoucette. Fortement attaché à la région qui l'a vu naître, il revenait très souvent dans les Hautes-Alpes. De par ses origines, il est à la base de ce qui deviendra à sa mort la Société fraternelle des Hautes-Alpes à Paris.
Il repose aujourd'hui à Paris au cimetière du Montparnasse.
Célestin Blanc (1818-1888) a peint son portrait (Grenoble, musée dauphinois)[1]. En son honneur, la Ville de Gap donna, en 1892 le nom de Jean Marcellin à la place nommée jusqu'alors place Saint-Étienne.
Le Musée Muséum départemental des Hautes-Alpes à Gap conserve quelques-unes de ses œuvres.
Œuvres
modifier- La Jeunesse captivant l'Amour, 1861, marbre, 105 × 57 × 58 cm[2].
- Buste de François Rude, 1847, plâtre, 28 × 20 × 13 cm[3].
- Bacchante se rendant au sacrifice sur le mont Cithéron, 1869, marbre, 180 × 110 × 70 cm[4].
- Le Corps de Zénobie, reine d'Arménie, retiré de l'Araxe, 1859, marbre, château de Fontainebleau[5].
- Le Berger Cyparisse, vers 1850, marbre, 97 × 64 × 64 cm[6].
- Le Couronnement d'épines, 1849.
- Avant l'hymen, 1852.
- Léda et le cygne, 1874, marbre, Gap, Musée Muséum départemental des Hautes-Alpes.
- Bacchante se rendant au sacrifice sur le Mont Citheron, marbre, 57,6 × 38,2 × 23,7 cm, Gap, Musée Muséum départemental des Hautes-Alpes.
- Statues pour le décor du palais du Louvre à Paris : Grégoire de Tours[7], Joinville[8], La Douceur, L'Art moderne[9], La Science et l'industrie[10], L'Astronomie et la géométrie[11].
- Quatre statues représentant : Pierre Puget, Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau, Pierre André de Suffren et Claude Louis Hector de Villars réalisées en 1865 pour la cour d'honneur de la préfecture des Bouches-du-Rhône[12].
Galerie
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Détail du Monument à Charles-François de Ladoucette (1866) à Gap.
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La Douceur, Paris, palais du Louvre.
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Grégoire de Tours, Paris, palais du Louvre.
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Joinville, Paris, palais du Louvre.
Hommage
modifierUn monument avec son buste sculpté par Jean-Louis-Désiré Schrœder est érigé dans le parc de la Pépinière à Gap[13].
Notes et références
modifier- Célestin Blanc, Jean Esprit Marcellin, huile sur toile, Grenoble, musée dauphinois (« Jean Esprit Marcellin », notice no 09940005141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture).
- « La Jeunesse captivant l'Amour », notice no M5037000689, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Buste de Rude, Musée d'Orsay.
- Bacchante se rendant au sacrifice sur le mont Cithéron, Musée d'Orsay.
- Le Corps de Zénobie.
- Le Berger Cyparisse.
- Grégoire de Tours
- Joinville, Joinville.
- L'Art moderne.
- La Science et l'industrie.
- L'Astronomie et la géométrie.
- Marseille, ville sculptée.
- Notice no MHR93_20100500022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Félix Allemand, Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes, 1911, p.301.
- André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2), p. 303.
- Gérard Bres, Jean Esprit Marcellin, Gap, Musée Muséum Départemental-Gap, , 301 p. (Notice en ligne).
- Georges Dioque, Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes, , 481 p. (ISBN 2-904071-05-9), p. 277-278.
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :