Jean Mantelet (marin)
Jean Mantelet, né le à Nanterre et Mort pour la France le au large de Madère, est un marin et résistant français, Compagnon de la Libération. Vétéran de la Première Guerre mondiale passé dans la marine marchande, il se rallie à la France libre en 1940 et meurt dans le naufrage de son navire en transportant des troupes alliées vers l'Angleterre.
Jean Mantelet | ||
Naissance | Nanterre (Hauts-de-Seine) |
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Décès | (à 51 ans) Madère (Portugal) |
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Origine | France | |
Allégeance | République française France libre |
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Arme | Marine nationale | |
Grade | Capitaine de corvette | |
Années de service | 1914 – 1942 | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierJeunesse
modifierFils de miroitier, Jean Mantelet naît le 5 mars 1891 à Nanterre, alors dans le département de la Seine[1]. Après avoir étudié au lycée Condorcet, il se prend de passion pour la mer et entre à l'école d'hydrographie de Saint-Brieuc[2].
Première Guerre mondiale
modifierEngagé dans la Marine nationale avant le déclenchement de la première Guerre mondiale, il est d'abord affecté au croiseur cuirassé Dupetit-Thouars[3],[4]. En 1914, il est muté au 1er régiment de canonniers marins au sein duquel il combat au fort de Troyon jusqu'en 1916[2],[3],[4]. Promu Enseigne de vaisseau de 2e classe le 1er juillet 1916, il est muté sur le cuirassé Diderot sur lequel il sert pendant un an[3],[4]. Après une autre année passé dans une base navale de Corfou, il est promu enseigne de vaisseau de 1re classe le 9 avril 1918 et prend le commandement d'un petit navire-courrier baptisé Linotte[2],[3],[4].
Entre-deux-guerres
modifierDémobilisé en 1919, Jean Mantelet obtient un brevet de capitaine au long cours dans la marine marchande[4]. Installé à Port-Saïd, en Égypte, il est embauché en 1925 à la compagnie du canal de Suez en tant que pilote[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierMobilisé en 1939, Jean Mantelet reste cependant en Égypte et obtient une affectation spéciale sur son poste de pilote sur la canal de Suez, celui-ci revêtant une importance stratégique[2]. Le 18 juin 1940, ayant entendu l'appel du général de Gaulle, il décide de se rallier à la France libre[1]. Après s'être chargé de recueillir à son domicile les marins français qui, comme lui, avaient décidé de rejoindre le général de Gaulle, il exerce la fonction de délégué de la marine marchande de la France libre[2].
Le 9 février 1942, après avoir été promu capitaine de corvette, il est nommé commandant du paquebot Paul Doumer qui devient un navire de transport de troupes pour les forces françaises libres[2],[3],[4]. Embarquant des soldats français, anglais et indiens, il prend la mer en direction de l'Angleterre[2]. Le 30 octobre 1942, alors qu'il se trouve au sud de l'île de Madère, le paquebot est torpillé par un U-Boot[5]. Après avoir organisé l'évacuation du navire, le capitaine de corvette Jean Mantelet se laisser sombrer avec son navire et meurt dans le naufrage[2].
Décorations
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Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 16 août 1944 |
Croix de guerre 1914-1918 Avec une étoile de bronze | ||||||
Croix de guerre 1939-1945 Avec une étoile de vermeil et une étoile d'argent |
Hommages
modifierRéférences
modifier- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Service Historique de la Défense - Marine - Registre matricule 881/11
- « Mémorial des officiers de marine », sur memorial-aen.fr (consulté le )
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- « Plaque commémorative - Siège Suez », sur Mémorial GenWeb
- « Marine marchande », sur www.marine-marchande.net (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).