Jean II de Toulongeon
Jean II de Toulongeon (1381, en Bourgogne – ), baron de Sennecey, seigneur de Toulongeon et de La Villeneuve-lès-Seurre, est un chevalier, conseiller, chambellan, gouverneur de Troyes, et maréchal de Bourgogne.
Jean II de Toulongeon | ||
Blason des Toulongeon. | ||
Surnom | Le borgne de Thoulongeon | |
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Naissance | Bourgogne |
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Décès | (à 46 ans) Mort au combat |
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Origine | Bourguignon | |
Allégeance | État bourguignon | |
Grade | Maréchal de Bourgogne | |
Années de service | 1395 – 1427 | |
Conflits | Guerre de Cent Ans | |
Faits d'armes | Bataille de Cravant Siège de Saint-Léger-sous-la-Bussière |
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Autres fonctions | Seigneur Chambellan de Bourgogne Gouverneur général des pays de Bourgogne et de Charolais Ambassadeur |
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Famille | Toulongeon | |
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Sa famille
modifierLes Toulongeon tirent leur nom d'un château situé près d'Orgelet (Jura) (à Germagnat)[1].
Jean II de Toulongeon est le fils de Tristan de Toulongeon (1350–1399), baron de Sennecey, conseiller du Grand Conseil[2], et de Jeanne de Cotebrune[3]. Son frère cadet, Antoine de Toulongeon (1385–1432), est seigneur de Traves, chevalier, conseiller, chambellan et lui succède en 1418 comme gouverneur de Troyes, et en 1427 comme maréchal de Bourgogne.
Il a un autre frère, André de Toulongeon, qui épouse une fille du duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Il est grand écuyer de France en 1419, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne[4].
Sa sœur, Jeanne de Toulongeon (1382–1419), épouse Tristan de Montholon, commandant de la cavalerie des ducs de Brabant et de Bourgogne, le , à la bataille d'Azincourt, où il est tué[5]. Elle se remarie avec Henri de Champdivers, frère d'Odinette de Champdivers, maîtresse du roi Charles VI de France, seigneur de Champdivers et écuyer d'écurie du roi en 1387[6].
Le blason des Toulongeon ou Toulonjon de Champlitte (Franche-Comté) est : Écartelé : aux 1 & 4, de gueules, à 3 jumelles d'argent ; aux 2 & 3, de gueules, à 3 fasces ondées d'or[7].
Biographie
modifierAu début du mois de janvier 1415, Jean II de Toulongeon est envoyé par le duc Jean Ier de Bourgogne, à Paris, comme ambassadeur auprès du roi. Il est emprisonné et ne peut parler à personne.
Jean Juvénal des Ursins nous dit qu'il est libéré le , quand il retourne faire un rapport à son duc. Il est surnommé le borgne de Thoulongeon. Il est gouverneur de Troyes (1417–1418). En 1422, il est fait maréchal de Bourgogne.
Le nouveau duc-comte de Bourgogne, Philippe le Bon, fait alliance avec les Anglais, ce que Jean sans Peur avait toujours évité. À cette époque Antoine de Toulongeon est aussi gouverneur de la maréchaussée de Bourgogne.
C'est lui qui commande l'armée bourguignonne à la Cravant. Associée à celle du duc de Bedford Jean de Lancastre, elle est vainqueur contre l'armée française[8].
Humbert de Grolée, maréchal du Dauphiné, bat les Bourguignons et fait prisonnier le maréchal de Toulongeon, leur chef dans une embuscade[9]. À Saint-Léger-sous-la-Bussière, dans le Mâconnais, il commandait le château fortifié de La Bussière, situé sur une éminence d'où il contrôlait tout le voisinage.
Selon les chroniques, les avis divergent. Il est peut-être échangé contre le comte de Vendadour, son prisonnier de la bataille de Cravant[10] ; ou contre l'un des frères du comte de Suffolk, William de la Pole[11].
Jean II de Toulongeon est décédé le [12]. Il est inhumé dans la chapelle de Germagnat, sous une tombe élevée décorée de ses armes et devise : À tout, à tout.
Son frère, Antoine de Toulongeon, lui succède comme maréchal de Bourgogne.
Descendance
modifierJean II de Toulongeon a épousé, en 1415, dame Catherine de Rossillon, fille de Guillaume de Rossillon, maréchal du Dauphiné, et de Marie de Grolée.
Ils ont un fils, Jean III de Toulongeon (1416-1462), baron de Sennecey, seigneur de Toulongeon etc., et une fille, Claudine de Toulongeon (1418–1477), mariée à Jean de Beauffremont, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, puis de Louis XI de France.
Notes et références
modifier- Nobiliaire de Franche-Comté, page 757, de Roger de Lurion.
- Collection des Chroniques Nationales Françaises écrites en Langue vulgaire…, par Jean Alexandre C. Buchon, p. CLXV.
- Alias Jeanne de Chalon-Montrichard (fille du bâtard de Chalon-Arlay Jean de Montrichard — fils naturel de Jean II — et de Jeanne de Dieulefit de Charrin), dite de Cotebrune sous l'influence du nom marital de sa sœur Marguerite de Chalon-Montrichard qui épousa Guillaume de Villers de Côtebrune et fut la mère de Jean de Côtebrune (cf. Wikipedia : Discussion ; Alphonse Rousset : Dictionnaire de la Franche-Comté, t. Ier (1853) : Aumont, Montrichard, p. 123 , ou t. VI (1854) : Voiteur et Charrin). Quant à Tristan de Toulongeon (1350 - 1399), il était le fils de Jean de Toulongeon († 1363 ; marié en 1347) et de Marguerite de Sennecey de Traves ; Jean était lui-même le fils de Fromond de Toulongeon et de Jeanne de Mornay (de La Ferté-Nabert), dame de La Ferté-Hubert (cf. Geneanet, arbre Gallois : Jean de Mornay).
- Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Côte d…, par Archives départementales de la Côte-d'Or, Joseph Garnier, M. Rossignol, p. 157.
- La Chesnaie-des-Bois et Panthéon de la Légion d'honneur, page 497, de Théophile Lamathière.
- Père Anselme-Potier de Courcy, Histoire de la maison royale de France…, 4e édition corrigée et complétée…, Tome IX, p. 828.
- Reproduction dans le Grand Armorial de France.
- Histoire des Français par Amédée Renée, p. 20.
- Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos…, par Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Firmin-Didot, p. 143.
- Collection des Chroniques Nationales Françaises écrites en Langue vulgaire…, par Jean Alexandre C. Buchon.
- Les Écossais en France, les Français en Écosse par Francisque Michel, p. 135.
- Histoire du canton de Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) et de ses dix-huit…, par Léopold Niepce, p. 325 et Information 1778 dans le corpus : CourAm, Information 2963 dans le corpus : HotJsP.
Articles connexes
modifierLiens externes
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