Jean Girard (poète)

Jean Girard ou Ioannis Girardus Divionensis en latin, né en 1514[1] (ou 1518[2]) à Dijon et mort en 1586 à Dijon, est un poète néo-latin et français.

Jean Girard
Description de l'image Jean Girard ANNO 40.png.
Alias
Jean Girard d'Auxonne, Iohannis Girardus Divionensis
Naissance
Dijon
Décès
Dijon
Pays de résidence France
Profession
Avocat
Activité principale
Poète
Auteur
Langue d’écriture Latin, français
Genres
Poésie

Œuvres principales

Nova novem sororum Metamorphosis, Stichomatia, Epigrammatῶν legalium liber facetissimus

Biographie

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Jean Girard est issu d'une famille connue et notable de l'actuelle Côte-d'Or : son père, Jean Girard comme lui, fut maire d'Auxonne, et en outre un oncle, Jacques Girard était conseiller au Parlement de Bourgogne[3].

Par son mariage, il fut associé à une autre famille connue en Bourgogne, les Grostet, lesquels ont également eu des fonctions importantes à Dijon, Chalon-sur-Saône et à Beaune[4].

Pierre Turrel fut l'un de ses maîtres durant les jeunes années du poète[5].

Jean Girard a poursuivi ses études à Dôle où il s'est formé en droit et a été reçu docteur en 1547[6]. Pour des raisons peu claires mais indépendantes de sa volonté, il a été contraint de retourner à Auxonne ensuite. C'est dans ces circonstances qu'il a composé son premier poème, une épopée en trois chants, La Nouvelle Métamorphose des neuf Soeurs (Nova novum sororum Metamorphosis) qu'il a publié en 1550 chez un éditeur lyonnais, Fradin. Cette publication survient un an après avoir été reçu au barreau de Dijon.

Dans ces circonstances, il écrit à des proches, des "personnes qui pouvaient lui être de quelque utilité[7]", pour qui il composa un certain nombre de poèmes.

Il fut lié d'amitié à Barthélemy Aneau, lequel compose une apologie que Jean Girard inclut dans son recueil Stichomathia, en 1552.

L'originalité de son oeuvre réside essentiellement dans sa composition poétique néo-latine qui est absolument liée à son métier d'avocat : c'est pour cette raison qu'il voulait écrire "une nouvelle méthode pour l'étude du droit[8]", finalement avortée, et qui a laissé place à son Epigrammatῶn legalium liber facetissimus.

Outre son œuvre écrite en latin, il compose quelques ouvrages en français, assez peu diffusés, comme le furent ces textes latins.

Jean Girard fait aujourd'hui l'objet d'un travail de traduction et de mise en lumière[9] sous l'impulsion de Sylvie Laigneau-Fontaine, professeure de langue et littérature latines à l'Université de Bourgogne pour son projet Burgundia Humanistica[10].

Œuvres principales

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  • Nova novem sororum Metamorphosis (La Nouvelle Métamorphose des neuf Sœurs), 1550
  • Stichostratia, 1552
  • Poemata, Stichostratia, Epinikia Graecorum Carminum, Metamorphosis novem sororum, 1558
  • Chants du premier avènement de Jésus-Christ
  • Plusieurs chansons de Carême, 1560
  • Epigrammatῶν legalium liber facetissimus, 1576

Bibliographie

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  • Pierre Perrenet, « Un professeur de droit dijonnais au XVIe siècle : Jean Girard », in Mémoires de la Société pour l’Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, (6è fascicule, 1939), « Mélanges ».
  • John Nassichuk, « Vie et destin de l’inspiration poétique à Auxonne, ou la Nova novem sororum Metamorphosis de Jean Girard (Lyon, 1550) », in Anne-Pascale Pouey-Mounou (dir.), Inqualifiables fureurs. Poétique des invocations inspirées aux XVI et XVII siècles, p. 149-170, Paris, 2019
  • Sylvie Laigneau-Fontaine, « La translatio studii chez Jean Girard, juriste bourguignon. Étude de cas dans le cadre du projet Burgundia Humanistica », conférence donnée dans le cadre du projet FNS "Humanistica Helvetica", 18 octobre 2021, Université de Fribourg
  • Sylvie Laigneau-Fontaine, "Le projet Burgundia Humanistica" : l’exemple de Jean Girard d’Auxonne », conférence plénière prononcé au Congrès international de l’International Association of Neo-Latin Studies (IANLS), Louvain, août 2022 »
  • Steven Barrault, Traduction et commentaire (chant I) de la Nova novem sororum Metamorphosis de Jean Girard, mémoire de master 2, soutenu en juin 2024, sous la direction de Sylvie Laigneau-Fontaine

Références

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  1. Bibliothèque municipale de Dijon, « Artistes et poètes (?) »   [PDF], sur Bibliothèque municipale de Dijon
  2. (la) Iohannis Girardus Divionensis, Ioannis Girardi Divionensis Asonnae Sequanorum Dicastae Poemata, Lyon, Fradin, , 244 p. (lire en ligne), p. 3 ; 243 (en haut du portrait ANNO 40)
  3. Pierre Perrenet, « Un professeur de droit dijonnas au XVIe : Jean Girard », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 6e fasicule,‎ , p. 195-202 (lire en ligne   [PDF])
  4. Ibid.
  5. Abbé Philibert Papillon, Bibliothèque des auteurs bourguignons, tome premier, A-L, Dijon, 1745 (première édition 1742), 463 p. (lire en ligne), p. 254-256
  6. Ibid.
  7. P. Perrenet, art. cité, p. 197.
  8. P. Perrenet, art. cité, p. 199
  9. Sylvie Laigneau-Fontaine, « Le projet Burgundia Humanistica : l'exemple de Jean Girard d'Auxonne », 18e Congrès de l'IANLS,‎ (lire en ligne   [PDF])
  10. Sylvie Laigneau-Fontaine, « BurgundiaHumanistica - La Bourgogne humaniste »

Liens externes

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