Jean Bertot
Jean Bertot, né le à Bayeux[1], et mort le à Lisieux[2], est un architecte, écrivain, poète, journaliste et chansonnier français. Il exerce ses talents artistiques dans de nombreux domaines, rayonnant à partir de Paris et de la Normandie[3].
Biographie
modifierJean Auguste Bertot est né le vendredi à Bayeux[4], au domicile de ses parents rue de la Chaîne[5]. Son père, Michel Auguste Bertot, est pharmacien. Sa mère s'appelle Jeanne Louise Doré.
À plus de cinquante ans, Jean Bertot se marie le 4 juin 1908, à Paris (XVe arrondissement), avec Claudine Pierrette Anaïs Gudin[6].
Il effectue sa scolarité au collège de Bayeux et suit des études aux Beaux-Arts, section architecture. Il exerce sa profession d'architecte à Paris, où il habite successivement au no 8 de l'avenue du Maine puis au no 54 de l'avenue de Breteuil.
Jean Bertot entre en 1887 au sein de la société artistique et littéraire La Pomme (Paris)[7], et en est le secrétaire général en 1904. Il est également président de la société Le Caveau.
Initié par un ami, Jean Bertot devient un adepte passionné du vélocipède. En , il parcourt la France, de Paris à Marseille, et en tire un récit : La France en bicyclette. Étapes d'un touriste. De Paris à Grenoble et à Marseille. Ce livre est souvent cité parmi les références de la littérature de voyage. Il est réédité en 2010.
En , il s'embarque à bord du paquebot Sénégal, des Messageries maritimes à Marseille, pour une croisière, organisée par la Revue générale des sciences, qui devait mener les 174 passagers[8] jusqu'à Jérusalem. La découverte, le lendemain, d'un cas de peste à bord contraint les voyageurs au retour et à une quarantaine dans le lazaret des îles du Frioul durant une semaine[9]. Cet incident eut des répercussions publiques à cause de la notoriété de certains passagers, parmi lesquels Raymond Poincaré (ancien ministre des Finances) et de nombreuses personnalités scientifiques. Jean Bertot en tire un récit, publié en 1902, Au lazaret. Souvenirs d'une quarantaine[10].
Jean Bertot vient au journalisme après-guerre. Il est directeur du journal Le Finistère qu'il quitte en 1919[11] pour devenir rédacteur en chef du Lexovien[N 1], appelé à cette charge par M. Morière.
Secrétaire de l'Association amicale du Calvados à Paris. Il meurt à Lisieux le [12]
Œuvres
modifier- 1887 : Le Calvados au salon de 1887, Paris, éd. C. Marpon et E. Flammarion.
- 1888 : Le Calvados au salon de 1888, Paris, impr. de G. Chamerot.
- 1894 : La France en bicyclette, Paris, Librairies-imprimeries-réunies.
- 1894-1896 : Guides du cycliste en France, éd. G. Bourdet.
- 1898 : Fontainebleau. La ville, le palais, la forêt, Paris, Neurdein.
- 1899 : Les Invalides, Paris, Neurdein.
- 1900 : L'Invisible aimée, suivi de Contes guerriers, Paris, 1900.
- 1902 : Au Lazaret, souvenirs de quarantaine, Tours, 1902[13].
- 1906 : La fille du serpent, Annuaire-Almanach du Lexovien[14].
- 1907 : En allant vers l'ombre. Poésies, préface de Mme Amel, Paris, éd. A. Lemerre.
- 1912 : Guide du cycliste en France. Les plus belles excursions des environs de Paris, Paris, C. Mendel, 1912.
- 1914 : Dix comédies, Paris, éd. Librairie Saint-Sulpice.
- 1928 : Étude sur Frédéric Le Guyader, in L'ère bretonne de Frédéric Le Guyader.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le Lexovien est un journal de Lisieux.
Références
modifier- « Acte de naissance », sur le site des Archives départementales du Calvados
- « Acte de décès », sur le site des Archives départementales du Calvados
- « Article de la Revue illustrée du Calvados, janvier 1914 », sur le site des Archives départementales du Calvados
- Anthologie critique des poètes normands, de 1900 à 1920, Charles-Théophile Féret, et autres, Paris, éd. Garnier, 1920 ; état civil numérisé de Bayeux aux archives départementales du Calvados ; et "L'architecture au Caveau", par Henri de Vire, in Le Caveau, 58e vol., Paris, 1892.
- « La Revue illustrée du Calvados, janvier 1914 », sur le site des Archives départementales du Calvados (14T/23/1/2/3)
- Note marginale sur l'acte de naissance, état civil numérisé de Bayeux aux archives départementales du Calvados.
- Cette société, fondée en 1877, fut baptisée La Pomme parce qu'elle était composée exclusivement de Normands et de Bretons, cf. "Les assises de La Pomme à Falaise", Revue illustrée, 1er septembre 1904.
- Communication du Dr Bucquoy - lui-même passager - à l'Académie de médecine, 16 novembre 1901, cf. "La peste à bord du Sénégal", Bulletin de l'Académie de médecine, XLV, p. 422-433 ; extraits ici.
- Voir la réponse du directeur de l'Assistance et de l'hygiène publique, Henri Monod, au Dr Bucquoy, le 12 novembre 1901, devant l'Académie de médecine : "Le "Sénégal" au lazaret du Frioul".
- « Interné sur une île sauvage pour y faire quarantaine dans des circonstances singulières, l'excellent écrivain et artiste M. Jean Bertot a raconté dans des pages pleines de verve et d'originalité ses mésaventures et celles de ses compagnons et compagnes d'infortunes. Tout le monde voudra lire ce livre écrit sans fiel, mais non pas sans malice. Quiconque a pris part à une de ces croisières aujourd'hui si fort en vogue, quiconque aime les voyages et l'imprévu, quiconque voudra savoir comment on se défend contre la peste toujours menaçante, lira ce livre et s'apercevra bien vite qu'il est plus sérieux qu'il n'en a l'air. De très curieuses gravures ajoutent leur attrait à celui du récit. » Bulletin de l'art pour tous, 1902.
- L'Éclaireur du Finistère, journal d'union républicaine paraissant le samedi, 1er mars 1919.
- Le Journal de l'Orne, 1er décembre 1934.
- Avec 40 reproductions de photographies originales des internés, illustrée en couleurs par Georges Clairin.
- Ce texte est disponible dans la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la littérature :