Jean-Thomas Arrighi de Casanova

politicien français

Jean Thomas Arrighi de Casanova de Padoue[1], né le à Corte en Corse et mort le à Paris, 1er duc de Padoue, est un général et homme politique français de la Révolution et de l'Empire, d'origine corse.

Jean-Thomas Arrighi de Casanova
Jean-Toussaint Arrighi de Casanova
Jean-Thomas Arrighi de Casanova

Naissance
Corte, Corse
Décès (à 75 ans)
Paris
Origine Corse (Drapeau du royaume de France Royaume de France)
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1787 – 1835
Commandement 1er régiment de dragons
Dragons de la Garde impériale
3e division de cuirassiers
3e corps de cavalerie
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Wertingen
Austerlitz
Leipzig
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Grand-croix de l'Ordre de la Réunion
Ordre de la Couronne de fer
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 21e colonne
Autres fonctions Pair de France (Cent-Jours)
Gouverneur de la Corse
Député à l'Assemblée législative
Sénateur du Second Empire
Famille Arrighi de Casanova

Biographie

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Maison natale de Jean-Thomas Arrighi de Casanova (ainsi que de Joseph Bonaparte), à Corte. Elle est située au no 1 de la Place du Poilu (autrefois nommée "Place d'Armes").

Jean-Thomas Arrighi de Casanova était cousin par alliance de Napoléon Bonaparte. Son père, Hyacinthe Arrighi, était avocat général. Il est ensuite préfet du Liamone.

Le jeune Arrighi est admis, en 1787, à l'École militaire de Rebais, près de Meaux, comme élève du roi. Lors de la suppression des écoles militaires le , on l'envoie à l'université de Pise. C'est là qu'il termine son éducation.

Sa parenté avec les Bonaparte aide à son avancement dans la carrière militaire.

Guerres révolutionnaires

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Campagne d'Italie (1796-1797)

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Quand il revient en Corse, après l'expulsion des Anglais, au mois de vendémiaire an V, il y trouve Joseph Bonaparte qui l'emmène avec lui à l'armée d'Italie, où il entre dans la 75e demi-brigade, comme lieutenant d'une des compagnies franches levées en Corse.

Après le traité de Leoben en 1797, il passe à l'état-major général en qualité d'adjoint aux adjudants-généraux. Bientôt après, le Directoire ayant successivement confié à Joseph Bonaparte les fonctions d'ambassadeur à Parme puis à Rome, le jeune Arrighi le suit comme secrétaire d'ambassade, mais sans perdre sa position dans l'armée ; il se trouve à Rome à l'époque de la révolte dans laquelle le général Duphot est tué à côté de lui le 8 nivôse an VI, et concourt, avec Eugène de Beauharnais et Sherlock, à maintenir les factieux.

Campagne d'Égypte

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Revenu à Paris avec Joseph Bonaparte, il y demeure peu de temps. En effet, attaché à l'état-major de l'armée d'Orient, il doit s'embarquer le 30 floréal pour la campagne d'Égypte. Le 3 thermidor, il est à la bataille des Pyramides et devient aide de camp du général Berthier. Le 24 du même mois, le général en chef le nomme capitaine sur le champ de bataille, au combat de Salahieh, où il a été blessé. Pendant l'expédition de Syrie, il entre un des premiers dans la place de Jaffa prise d'assaut. Il assiste aux différents assauts de Saint-Jean-d'Acre et pénètre dans la ville avec le général Lannes. Lors du dernier assaut, il est grièvement blessé dans la batterie au moment où il rend compte au général en chef d'une mission qu'il venait de remplir sur la brèche. Alors que sa blessure semble sans espoir ― l'artère carotide ayant été lésée par une balle ―, le chirurgien Larrey parvient à le sauver. Bonaparte donne au capitaine Arrighi un sabre d'honneur.

Campagne d'Italie (1799-1800)

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La blessure qu'il a reçue devant Saint-Jean-d'Acre est longue à cicatriser et il ne peut suivre Bonaparte lors du retour de ce dernier en France au mois de fructidor ; mais une occasion ne tarde pas à se présenter pour lui de quitter l'Égypte. Il ne regagne la France que peu avant la campagne de Marengo à laquelle il participe en qualité d'aide de camp du général Berthier. Il est nommé chef d'escadron sur le champ de bataille de Marengo et envoyé dans le 1er régiment de dragons. Il est nommé colonel de ce régiment deux ans après, le 13 fructidor an XI.

Le 19 frimaire an XII, le Premier consul le fait membre de la Légion d'honneur, puis officier de l'ordre le 25 prairial suivant.

Guerres napoléoniennes

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Campagne d'Autriche (1805)

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Arrighi reçoit le titre de commandant de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XIV, c'est-à-dire au début de la campagne de 1805 en récompense de sa conduite.

Au combat de Wertingen le 16 vendémiaire, il a sous ses ordres, outre son régiment, le 2e dragons. Ses soldats forment la tête de colonne de la division de cavalerie du général Klein. Chargé de tourner la position de l'ennemi, il enlève un village avec ses dragons auxquels il fait mettre pied à terre, arrive sur les arrières de l'ennemi, culbute deux régiments de cuirassiers, fait mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers hongrois et s'empare de 6 pièces de canon. Il reçoit dans cet affrontement plusieurs blessures graves et a deux chevaux tués sous lui. Les officiers, sous-officiers et dragons lui décernent une épée d'honneur ornée d'une gravure représentant le combat et d'une inscription témoignant de sa valeur. Il est également nommé commandant de la Légion d'honneur par l'Empereur.

Le , Arrighi prend part à la bataille d'Austerlitz.

Campagne de Prusse et de Pologne (1806-1807)

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En 1806, Napoléon ordonne la création d'un régiment de dragons pour sa Garde dont Arrighi est nommé colonel le , avec mission d'organiser cette nouvelle unité. Il participe dans le même temps à la campagne de Prusse et de Pologne de 1806 à 1807 et commande ses dragons à Friedland le . Il est promu au grade de général de brigade le .

Dans la péninsule Ibérique (1808)

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Créé duc de Padoue et de l'Empire immédiatement après la publication du décret du , qui institue des titres de noblesse honorifiques, il part, à la tête des dragons de la Garde, pour la campagne d'Espagne de 1808 et se trouve à toutes les affaires auxquelles la Garde a à prendre part. À Benavente, malgré la crue, l'Empereur lui fait traverser le torrent à la nage avec son régiment et le reste de la cavalerie de la Garde, qui suit celle de l'armée, pour se mettre à la poursuite des Anglais en retraite vers La Corogne.

Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809)

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Les préparatifs militaires de l'Autriche ramènent Napoléon en France, et avec lui le général Arrighi. Celui-ci prend le commandement de toute la cavalerie de la Garde impériale qui se trouve à Paris et se rend en Autriche. Il se distingue à la bataille d'Essling le , est nommé général de division trois jours après et reçoit le commandement de la 3e division de cuirassiers dont le chef, le général Espagne, vient d'être tué.

À la bataille de Wagram, Napoléon l'ayant chargé de se porter à l'extrême-droite du dispositif français pour soutenir la manœuvre d'enveloppement du maréchal Davout, Arrighi, après avoir essuyé le feu autrichien, arrive au point où le corps de Davout ne s'est pas encore déployé et débouche sur le plateau à la tête de sa division, au milieu des tentes des Autrichiens. Le terrain étant défavorable, il ne peut faire que quelques charges partielles qui favorisent cependant l'arrivée de l'infanterie et lui permettent de prendre l'offensive, au moment où l'Empereur fait son attaque décisive sur le centre. Les pertes de la division Arrighi sont si sévères que le général lui fait descendre le ravin pour la reformer et la porter ensuite en avant afin de dégager les divisions Grouchy et Montbrun qui affrontent une cavalerie bien supérieure en nombre et qu'il force à la retraite par un mouvement sur son flanc.

L'Empereur le nomme à cette époque inspecteur général de cavalerie.

Campagne de Russie (1812)

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À l'époque de la campagne de Russie, l'Empereur charge Arrighi de l'organisation de 67 cohortes de gardes nationales et de toute l'artillerie attachée aux 100 cohortes créées. Il lui confie, en partant, le commandement supérieur de toutes les côtes de l'Océan, depuis l'Elbe jusqu'à la Somme, de cinq divisions militaires et de toutes les troupes qui s'y trouvent, ce qui lui donne le rang de commandant en chef, avec le soin de faire terminer tous les ouvrages de fortification et d'armement sur toutes les côtes sur lesquelles Napoléon pense que le gouvernement anglais ferait opérer un débarquement, comme en 1809 à Walcheren. Le travail d'Arrighi aide à structurer le noyau de l'armée qui remporte les victoires de Lützen et de Bautzen en 1813.

Campagne d'Allemagne (1813)

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En 1813, Napoléon le nomme grand-croix de l'Ordre de la Réunion. Lors de la campagne de Saxe, l'Empereur lui donne la mission d'organiser, à Erfurt, les bataillons venant de l'armée avec les renforts arrivant des dépôts, et l'appelle ensuite au commandement du 3e corps de cavalerie qu'il organise à Metz avec les conscrits appartenant à tous les régiments de l'armée, dont il forme les divisions de ce corps. L'Empereur ajoute à ce commandement plusieurs régiments français et étrangers et le charge de purger tout le pays entre le Rhin et l'Elbe des divers corps de partisans qui l'occupent.

Après cette mission, le général Arrighi est chargé du gouvernement de Leipzig, de l'organisation de tous les corps restés en arrière, de l'approvisionnement de l'armée et de toutes les places mises en état de soutenir un siège. Le général russe Alexandre Tchernychev (ou son homologue Vorontsov) conçoit à cette époque le projet de s'emparer de la ville. Il réunit 10 à 15 000 hommes, fait transporter son infanterie sur des chariots et, à l'insu des Français, arrive devant la place avec une artillerie légère. Leipzig n'est alors défendu que par quelques bataillons composés de traînards de l'armée et dépourvus d'artillerie ; la cavalerie du 3e corps est quant à elle dispersée dans des cantonnements assez éloignés, en raison du peu de ressources du pays. L'objectif de la manœuvre russe consiste à enlever Arrighi ainsi que le peu de troupes sous ses ordres et 6 000 blessés laissés à sa garde, de s'emparer de la ville, de frapper une forte contribution, de détruire les approvisionnements français, d'enlever les convois, les munitions, les détachements, les courriers et d'intercepter toutes les communications. Informé de la présence des Russes, Arrighi rassemble ses troupes et parvient à persuader Vorontsov qu'un armistice est signé et qu'il est déterminé à défendre Leipzig à outrance. Après un léger engagement, le général russe décide de ne pas pousser plus avant son avantage.

À la bataille de Dennewitz le , le maréchal Ney ayant dû se retirer devant les forces supérieures des Prussiens et des Saxons, le 3e corps de cavalerie d'Arrighi s'efforce de couvrir la retraite des troupes françaises.

Dans la position où se trouve l'armée, la perte de Leipzig aurait été fâcheuse. L'Empereur envoie donc Arrighi avec son corps et les troupes qui sont aux environs, y compris une partie de sa Garde, afin d'assurer la conservation de cette ville importante et de rétablir les communications avec la France, de manière à en recevoir les colonnes de renfort attendues. Arrighi doit s'opposer aux efforts combinés du prince royal de Suède, qui marche de Hall sur Leipzig, et du prince de Liechtenstein qui arrive sur les arrières français pour s'emparer du défilé de Lindenau[2] et de leur couper la retraite sur Weißenfels. Il repousse les Autrichiens, arrête la marche du prince de Suède et donne ainsi le temps à Ney d'arriver à Weißenfels, de s'emparer du pont et d'assurer la retraite. Les convois, les courriers, les renforts et le trésor de l'armée française sont ainsi sauvés.

Il commande ensuite, lors de la bataille de Leipzig, les troupes qui occupent la ville et les faubourgs, c'est-à-dire une partie du 3e corps de cavalerie, dont le surplus est resté sous les ordres du maréchal Ney, la division polonaise du général Dombrowski et les Badois et Wurtembourgeois qui défendent les rives de la Pleisse, de la Parthe et de l'Elster blanche ainsi que les défilés de Lindenau. Entraîné par son ardeur, il engage trop vivement la première ligne de sa cavalerie qui, s'abandonnant à la poursuite des cosaques, est prise de flanc par quatre régiments de hussards de Blücher et rejetée sur la deuxième ligne qu'elle entraîne jusqu'au faubourg de Leipzig, où le duc de Padoue parvient à rallier ses hommes sous la protection de l'infanterie.

Campagne de France (1814)

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Le général Arrighi de Casanova.

Au commencement de la campagne de France, le 3e corps de cavalerie, extrêmement réduit, est dissous pour augmenter l'effectif des autres régiments de l'armée. Lors de l'invasion, il se porte sur Nogent le afin de s'opposer au passage des Alliés. Le duc de Padoue prend alors le commandement d'un corps d'infanterie chargé de protéger la retraite le corps du maréchal Marmont depuis Châlons-sur-Marne jusqu'à Paris.

Dans les plaines de Fère-Champenoise, il doit protéger cette retraite et celle du maréchal Mortier, quoiqu'il n'ait alors sous ses ordres que 6 000 hommes au plus de nouvelle levée, que son artillerie est servie par des canonniers garde-côtes, et qu'il a l'affaire à l'élite de la cavalerie ennemie, commandée par le grand-duc Constantin. À la prise de Paris, il occupe, sous les ordres de Marmont, les hauteurs de Belleville et de Romainville où il a un cheval tué sous lui.

Après la première abdication de l'Empereur (5 et ), il envoie son adhésion aux actes du gouvernement royal mais ne sollicite pas de commandement. Il est du petit nombre des généraux à ne pas être récipiendaires du grand-cordon de la Légion d'honneur en échange de celui de l'ordre de la Réunion, que Louis XVIII vient de supprimer. Il reçoit néanmoins, comme tous les autres généraux, la croix de Saint-Louis.

Pendant les Cent-Jours, en , Napoléon le nomme membre de la commission chargée d'examiner les titres et les droits des militaires qui ont obtenu de l'avancement sous le gouvernement royal ; au mois de mai, il est commissaire extraordinaire en Corse (gouverneur de la Corse, avec tous les pouvoirs civils et militaires), et pair de France le . Arrighi s'embarque à Toulon le . À la nouvelle de la défaite de Waterloo et de la seconde abdication de Napoléon, il ne s'oppose pas au rétablissement de l'autorité royale. Son biographe Albert du Casse écrit :

« Fidèle au noble système qu'il avait adopté en 1814, ne voulant servir que le gouvernement impérial, il consentait à faire arborer les couleurs des Bourbons pour ôter tout prétexte de trouble, mais il croyait de sa dignité, cet acte consommé, de déclarer qu'il abandonnerait un commandement qu'il tenait de l'Empereur, aussitôt que les troupes demandées pour la Corse seraient arrivés dans l'île. Son seul et unique but fut donc bien réellement, en cette circonstance, de maintenir la tranquillité dans son pays et de convaincre le parti anglais qu'il ne devait pas compter trouver d'appui chez les bonapartistes, ceux-ci voulant rester Français quel que fût le gouvernement que se donnât la France[3]. »

Restauration et monarchie de Juillet

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À la Seconde Restauration, Arrighi se démet de son commandement. Il est du nombre des proscrits placés sous l'ordonnance du 24 juillet 1815 et s'exile en Lombardie en exécution de l’ordonnance du . En 1820, il est un des derniers à rentrer en France, en vertu de l'ordonnance royale du .

Vers cette époque, il est propriétaire du château de Courson.

Le gouvernement de Louis-Philippe Ier, qui l'a en suspicion comme bonapartiste militant, le tient à l'écart de la Chambre haute. En 1837, il est mis à la retraite comme lieutenant général, avant l'âge fixé par les ordonnances, et quoiqu'il ait commandé en chef depuis 1812 jusqu'en 1815.

Arrighi demeure fidèle au souvenir de l'Empereur. En 1841, lorsqu'une association se forme pour la fondation perpétuelle d'une solennité religieuse commémorative du , il en est un des membres les plus actifs ; il la préside et c'est à son initiative qu'une messe est célébrée le dans toutes les églises de Paris. Il demeure à l'écart des affaires publiques jusqu'en 1849.

Second Empire

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Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue (1778-1853) (ici devant l'Hôtel des Invalides), Frédéric Legrip (1817-1871), 1866, musée de l'Armée.

Elu député de Corse lors des élections du à l'Assemblée législative lui rouvrent les portes du premier parlement de la Deuxième République. Il est élu en Corse, le premier sur cinq députés[4], siège à droite et compte parmi les partisans les plus actifs de la politique napoléonienne. Toutes les mesures de réaction votées par la majorité de l'assemblée obtiennent son assentiment.

Peu de jours après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est récompensé de son zèle par le grand cordon de la Légion d'honneur. De plus, Arrighi de Casanova fait partie des premiers sénateurs nommés le . Nommé gouverneur des Invalides le , il y demeure jusqu'à sa mort le .

Distinctions

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Armoiries

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Figure Blasonnement
  Armes des Arrighi de Casanova

D'azur, à un bras senestre d'or, naissant d'une tour du même, tenant une clef d'argent soutenue des pattes de devant d'un lion d'or.[5],[6]

Armes du duc de Padoue et de l'Empire

Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à une croix treillissée d'azur ; aux 2 et 3, d'or, à un sphinx de sable, couché sur une base de gueules, tenant un étendard turc à trois queues de cheval, posé en barre, de sable. Au chef de gueules, brochant sur le tout, semé d'étoiles d'argent.[5],[7],[8],[9]

Sur toutes les représentations que l'on trouve, le chef des ducs de l'Empire ne broche pas sur le tout : il faut plutôt comprendre : Sous le chef des ducs de l'Empire : écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à une croix treillissée d'azur (on trouve aussi croix treillissée et ombrée d’azur) ; aux 2 et 3, d'or, à un sphinx de sable, couché sur une base de gueules, tenant un étendard turc à trois queues de cheval, posé en barre, de sable.
 
21e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Hommage, honneurs, mentions…

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Vie familiale

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Marie-Louise Arrighi de Casanova (1812-1866).

Fils de Hyacinthe Arrighi de Casanova et Marie-Antoinette Benielli (fille de Giacinto Benielli et de Marianne Pietrasanta et cousine germaine, par son père Giacinto, de Félix Baciocchi), Jean-Thomas épouse, le , Anne Rose Zoé de Montesquiou Fezensac ( - Paris † - Trieste), fille d'Henri, comte de Montesquiou-Fézensac et de l'Empire ( - Paris † - Tours) et d'Augustine Dupleix de Bacquencourt[10] (1772 † 1797), dame du palais de l'impératrice Marie-Louise (après 1810-1814). Ensemble, ils sont les parents de deux enfants :

  1. Marie-Louise Antoinette ( - Anvers - en son château de Fontenay-lès-Briis), mariée avec Edouard-James Thayer ( - Paris † - Fontenay-lès-Briis), polytechnicien, directeur général des Postes (1848), conseiller d'État (1852) et sénateur (1853-1859) ;
  2. Ernest Louis Henri Hyacinthe ( - Paris † - Paris), 2e duc de Padoue (1853), préfet de Seine-et-Oise (1849), maître des requêtes au Conseil d'État, conseiller d'État (1852), sénateur (1853), et vice-président du Sénat, secrétaire d'État, ministre de l'Intérieur (1859), député de la Corse (arrondissement de Calvi, 1876-1881), grand-croix de la Légion d'honneur. Marié le avec Élise Françoise Joséphine Honnorez (20 février 1824 - Mons1er septembre 1876 - Courson-Monteloup[11]), fille de Florent François Daniel Honnorez (1780-1830), un riche homme d'affaires belge, et d'Adèle Narcisse Defontaine (1803-1875), il tombe veuf, mais se remarie en 1877, avec Marguerite (1844 † 1928) fille de l'amiral de France Armand Joseph Bruat. De son premier mariage, il a :
    1. Marie Adèle Henriette ( - Ris-Orangis - Paris), mariée, le , avec Georges Ernest Maurice de Riquet ( - Paris † - Courson-Monteloup), duc de Caraman[12], dont postérité.

Annexes

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Bibliographie

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  • « Jean-Thomas Arrighi de Casanova », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852;
  • « Arrighi (Jean-Thomas) de Casanova, duc de Padoue », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;

Notes et références

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  1. Son prénom diffère selon les sources : on trouve également : Jean- Toussaint, mais aussi Jean-Thomas Arrighi. Sur sa statue, érigée à Corte, est inscrit Jean-Thomas, prénom de son grand-père paternel.
  2. « BATAILLE DE LINDENAU 16 OCTOBRE 1813 », sur napoleon-monuments.eu (consulté le )
  3. Albert du Casse, Le général Arrighi de Casanova, duc de Padoue, t. 1, Paris, Perrotin, , 479 p. (lire en ligne), p. 189.
  4. Avec 27 738 voix sur 41 078 votants et 57 085 inscrits
  5. a et b Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  6. oursjeancaporossi.perso.neuf.fr
  7. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  8. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
  9. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  10. Petite-fille de Charles-Claude-Ange Dupleix, fermier général
  11. « Acte de décès d'Elise Honnorez - page 12/140 », sur portailweb.cg91.mnesys.fr (consulté le )
  12. Reprend, de son propre chef, le titre de duc éteint avec son frère

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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