Jean-Pierre Brard
Jean-Pierre Brard, né le à Flers (Orne), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français (PCF) de 1962 à 1996 puis de la Convention pour une alternative progressiste (CAP) de 1996 à 2009, il est député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis de 1988 à 2012 et maire de Montreuil de 1984 à 2008.
Jean-Pierre Brard | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (23 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Réélection | 28 mars 1993 1er juin 1997 16 juin 2002 23 mars 2003 17 juin 2007 |
Circonscription | 7e de la Seine-Saint-Denis |
Groupe politique | COM (1988-2007) GDR (2007-2012) |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Razzy Hammadi |
Maire de Montreuil | |
– (23 ans, 11 mois et 20 jours) |
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Réélection | 1989, 1995, 2001 |
Prédécesseur | Marcel Dufriche |
Successeur | Dominique Voynet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Flers (Orne) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF (1962-1996) CAP (1996-2009) |
Profession | Instituteur |
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Maires de Montreuil | |
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Biographie
modifierD'origine normande, Jean-Pierre Brard est instituteur à Montreuil, puis à Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
À l'âge de 23 ans, il s'engage en politique sous les couleurs du Parti communiste français (PCF)[1]. Il est élu maire adjoint de Montreuil en 1971, puis maire de Montreuil de 1984 à 2008 et député de 1988 à 2012. Politiquement, il est apparenté au groupe communiste.
En 1996, il quitte le PCF, ayant depuis 15 ans adopté une attitude contestataire et toujours déclaré vouloir changer son parti de l'intérieur[2]. Il rejoint ensuite la Convention pour une alternative progressiste (CAP)[3].
En , briguant un cinquième mandat à la mairie de Montreuil, sa liste arrive en tête avec 39,4 % des voix, devant celle de Dominique Voynet, à 32,5 %, mais il est battu le par la sénatrice verte qui emporte 54,2 % des suffrages.
Il se représente lors des élections législatives de juin 2012, au premier tour il finit deuxième avec 32,75 % des suffrages exprimés derrière Razzy Hammadi du PS (36,71 %)[4]. En vertu d'un accord entre le PS et le Front de Gauche, Jean-Pierre Brard se désiste au second tour[5] et Hammadi, seul candidat au second tour, est élu.
Aux élections municipales de 2014, la liste menée par son adversaire Patrice Bessac, qui a obtenu l'investiture du Front de gauche, obtient 18,8 % des voix au premier tour, alors que celle menée par Jean-Pierre Brard, est première avec 25,5 %. Néanmoins, au second tour, Jean-Pierre Brard n'obtient que 35,4 % alors que Patrice Bessac, qui avait fusionné sa liste avec celle du candidat écologiste Ibrahim Dufriche-Soilihi (15 %) et du socialiste Razzy Hammadi (10 %), recueille 37,1 % des suffrages.
Lors des élections municipales de 2020 à Montreuil, il se présente en position non éligible sur la liste divers gauche conduite par Faïza Guidoum Bouziani, qui obtient 4,5 % des voix au premier tour[6].
Détail des mandats et fonctions
modifierMandat de député
modifier- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis
- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis
- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis
- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis (annulation de l'élection sur décision du Conseil constitutionnel)
- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis (réélu à la suite d'une élection partielle)
- - : député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis
Mandats locaux
modifier- Conseiller municipal et maire :
- 1971-1984 : conseiller municipal et adjoint au maire de Montreuil
- 1984-1989 : maire de Montreuil
- 1989-1995 : maire de Montreuil
- 1995-2001 : maire de Montreuil
- 2001-2008 : maire de Montreuil
- 2008-2014 : conseiller municipal de Montreuil (opposition)
- Conseiller régional :
- 1986-1988 : membre du conseil régional d'Île-de-France.
Controverse sur une intervention dans des lieux de culte du mouvement protestant évangélique
modifierLe dimanche , Jean-Pierre Brard effectue une série de visites dans six lieux de culte accueillant du public, et pour lesquels la municipalité a reçu des signalements de riverains pour nuisances sonores, stationnements gênants, etc.. Sur les six lieux contrôlés, deux étaient fermés, et avaient visiblement définitivement fermé leurs portes. Il visite aussi quatre temples protestants situés dans sa ville, et serait intervenu en pleine célébration des cultes. M. Brard justifie son action par sa qualité de maire de Montreuil, agissant « en vertu de son pouvoir de police administrative pour contrôler la sécurité de ces lieux de culte », tandis que la Fédération protestante de France (FPF), présidée par Jean-Arnold de Clermont, annonce que trois associations cultuelles envisageraient de porter plainte contre l'édile pour « abus de pouvoir et violation de l'article 32 de la loi du de séparation des Églises et de l'État » (cet article prévoyant, en effet, des mesures répressives à l'encontre de « ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices »), et que sa fédération, ainsi que la Fédération évangélique de France (FEF), escompteraient se porter parties civiles aux côtés des trois associations locales. Seul M. de Clermont a déposé plainte.[réf. nécessaire]
Selon M. de Clermont, la présence de M. Brard aurait créé une interruption du culte, ce que celui-ci dément. L’hebdomadaire protestant Réforme affirme que deux des églises ont été évacuées[7].
Selon Jean-Pierre Brard, ces incidents s'inscrivent dans la suite logique d'un contentieux de longue date l'opposant à M. de Clermont, le député accusant celui-ci de vouloir remettre en cause la loi de 1905, en s'appuyant sur plusieurs déclarations publiques de monsieur de Clermont, lequel a reçu le renfort du pasteur Marcel Manoël, président de l'Église réformée de France (partie prenante de la FPF), qui souligne que « Le maire n'a rien à dire sur le contenu de ce que prêchent et croient les fidèles d'une communauté » ou encore que « dès lors qu'il n'existe pas de trouble à l'ordre public et que la loi est respectée, il ne revient pas à l'État d'intervenir dans les croyances » (cette dernière remarque étant probablement à comprendre, compte tenu du contexte, comme « l'État ou aux collectivités locales »).
Controverse sur le port d'une croix jugée « ostentatoire »
modifierLors de la séance du conseil municipal de Montreuil, le , Jean-Pierre Brard coupe le micro à Patricia Vayssière, conseillère municipale MNR, en exigeant de « faire disparaître toute forme d'exhibitionnisme religieux provocateur, qui est une violation de la laïcité.»
Lors du procès au tribunal correctionnel de Bobigny pour « refus du bénéfice d'un droit par chargé de mission de service public à raison de la religion », Mme Vayssière précise qu'elle porte toujours une croix pour montrer son attachement à la civilisation chrétienne.
Jean-Pierre Brard est condamné le à 1 500 € d'amende, à 2 000 € de frais de procédure et 5 000 € de dommages-intérêts pour discrimination religieuse[8]. Il est condamné en appel le , et son pourvoi en cassation est rejeté le [9].
Loi création et internet
modifierJean-Pierre Brard est opposé à la proposition de loi Hadopi, présentée et soutenue par la ministre de la culture Christine Albanel. Il a manifesté à plusieurs reprises[10] son opposition en mettant en avant plusieurs arguments dont la difficulté de sécuriser un réseau personnel par un citoyen lambda, la remise en cause de la présomption d'innocence, la mise en place d'un filtrage d'internet ou encore l'arbitrage réalisé par une autorité indépendante de la justice[11].
Notes et références
modifier- « Biographie Jean-Pierre Brard », sur linternaute.com (consulté le ).
- « Démission de Jean Pierre Brard du PCF », sur ina.fr, France 3 Paris, (consulté le ).
- Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 19 juin 2007.
- « Résultats des élections législatives 2012 : SEINE SAINT-DENIS (93) - 7ème circonscription », Ministère de l'Intérieur.
- « Législatives: accords de désistement PS-Front de gauche-Verts en Ile-de-france », sur humanité.fr, .
- « Résultats municipales 2020 à Montreuil », sur lemonde.fr (consulté le ).
- Entraves à la liberté de culte Réforme n°3115 du 17-23 février 2005
- « Religion : Brard jugé pour avoir censuré une élue », sur le Nouvel Observateur, .
- Crim. 1er septembre 2010, n° 10-80584
- « HTML SiteMap », sur manifestation-contre-hadopi.com (consulté le ).
- Document sur le site de M. Brard, Quand le gouvernement veut contrôler Internet, .
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la vie publique :