Jean-Paul de Barillon

diplomate français

Jean-Paul (ou Paul) de Barillon, marquis de Branges, seigneur d'Amoncourt, de Mancy, de Châtillon-sur-Marne et de Châtillon-sur-Indre, ambassadeur de France près du roi d'Angleterre Charles II.

Paul Barillon
Fonctions
Intendant de la généralité de Paris
-
Thomas Le Lièvre (d)
Intendant de la généralité d'Amiens
Ambassadeur
Intendant de la généralité de Lille
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
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Activité
Père

Biographie

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Né en 1628, il est le fils d'un directeur des Finances, Jean-Jacques de Barillon.

Le , Jean-Paul de Barillon est reçu conseiller au Parlement de Paris, et pourvu maître des requêtes par lettres du (reçu le ).

En , il épouse Marie Madeleine Mangot (décédée le ), la cinquième fille d'Anne Mangot (né en 1588, mort le  ; fils de Claude), seigneur de Villarceaux, conseiller au Parlement de Bretagne, puis à celui de Paris, maître des requêtes, conseiller d'État.

En 1664, il est nommé par Colbert commissaire réformateur chargé de mener la Grande réformation des forêts royales (1661-1680) en remplacement de Guy Chamillart sur la grande-maîtrise d'Ile-de-France[1].

En 1666, Jean-Paul de Barillon est nommé intendant à Paris, en 1667 en Flandre, le à Amiens. En 1672, il devient conseiller d'État semestre et de à , plénipotentiaire au congrès de Cologne, lors de la guerre contre les Provinces-Unies.

Du à , il est ambassadeur extraordinaire en Angleterre où il succède à Honoré Courtin. Il a pour mission de convaincre le roi Charles II de ne pas se joindre à la triple alliance (l’Espagne, l’Autriche et la Hollande) contre la France. Dans ces fonctions, il peut exploiter les confidences de Louise de Keroual, maîtresse du souverain britannique. À partir de 1681, il est conseiller d'État ordinaire.

En 1681, il acquiert Châtillon-sur-Indre, transmis ensuite à son gendre Amelot du Chaillou.

Il est mort à Paris le assisté par son frère Henri de Barillon, évêque de Luçon, qui a laissé ce témoignage : "Il mourut le , après une maladie de six mois fort douloureuse, qu'il souffrit avec beaucoup de patience. Il reçut plusieurs fois les sacrements dans sa maladie, et il mourut avec de très-saintes dispositions qui donnent grand sujet d'espérer que Dieu lui aura miséricorde"[2]. Jean-Paul de Barillon est enterré le à Sainte-Croix de La Bretonnerie.

Charles Fox a publié sa Correspondance avec Louis XIV de 1684 à 1685 (à la suite de son Histoire de Jacques II).

Le fabuliste Jean de La Fontaine lui a dédicacé Le Pouvoir des fables (Livre VIII Fable 4).

Philiberte d'Amoncourt a été mariée en 1665 à Antoine (de) Barillon, seigneur de Morangis et directeur des Finances, l'oncle paternel de Jean-Paul car le frère aîné de Jean-Jacques de Barrillon. Le couple n'ayant pas eu d'enfants, elle a transmis ses biens à leurs neveux Jean-Paul et Antoine Barrillon, dont Montigny, et le marquisat de Branges avec Savigny, sous réserve qu'ils relèvent le nom d'Amoncourt et portent ses armes.

Descendance

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De son mariage en avec Marie-Madeleine Mangot (morte le ), il a eu :

Notes et références

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  1. Raymond Lefebvre et al., Les Eaux et Forêts : du 12e au 20e siècle, Paris, CNRS, coll. « Histoire de l'administration française », , 767 p., p. 138
  2. Revue de Bretagne et de Vendée, 1862, t.2, p. 14, "Vie de M. de Barillon, évêque de Luçon, 1671-1699"

Voir aussi

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Sources

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  • Anette Smedley-Weill, Les Intendants de Louis XIV, Fayard
  • Michel Antoine, Le Gouvernement et l'administration sous Louis XV, Éditions du CNRS
  • La Grande Encyclopédie, tome 5, page 423.
  • De Émile Victor Charles Boyer de Sainte-Suzanne, Les Intendants de la généralités d'Amiens, page 128.
  • Marie-Claire Daveluy, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 10, no 2, 1956, p. 295
  • Michel Popoff, Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753), 2003, t.1, p. 296-297

Article connexe

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Liens internes

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