Jean-Paul Rouland
Jean-Paul Rouland, né le à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), est un homme de radio, de télévision, écrivain, auteur dramatique et peintre français.
Naissance |
Saint-Sauveur-le-Vicomte, Manche, France |
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Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Biographie
modifierFils d’un maître teinturier artisan[1], il a trois frères : Bernard, connu sous le nom de Roland-Bernard[2], réalisateur de télé (Nans le berger), André Rouland, technicien et Jacques Rouland[3],[4]
Jean-Paul Rouland grandit dans sa famille normande à Saint-Sauveur-le-Vicomte[5]. Sa mère décédée en 1936[6], son père monte à Paris[7]. À la guerre, Jean-Paul et Jacques entrent dans une annexe des Orphelins apprentis d’Auteuil au Vésinet[8]. Là, ses dons comiques le font remarquer du père d’un « Orpheul » qui le fait entrer au « Centre du Spectacle » où se trouvent entre autres Jean Poiret et Charles Aznavour en 1942[9].
Après des années galères et nombre de petits boulots (vendeur de journaux à la criée, épicier, presseur chapelier[10],[11],[12]) il crée Les Aventures de Bidibi et Banban avec Guy Bedos et Roger Dumas[13].
Entré dans l’équipe de Jacques Antoine avec Pierre Bellemare, il débute à Radio Luxembourg comme auteur avec les « 36 clés », puis « 100 francs par seconde », « la fée Roja ».
En 1955 il participe à « Vous êtes formidable » sur Europe 1, puis « Les tyrans sont parmi vous » et « Hiwa l’éléphant miracle » avec le cirque Jean Richard.
En 1958 avec Pierre Bellemare il crée « Técipress » où il fera entrer son petit frère Jacques quelques années plus tard. Là, les succès vont se succéder, tant à la radio qu’à la télévision pendant 30 ans : La Tête et les Jambes, Le Bon Numéro, La Caméra invisible, Pas une seconde à perdre, Cavalier seul, Rien que la vérité, Entrer sans frapper, Pièces à conviction, J’ai un secret, Au nom de l'amour. Avec son fidèle CO, Claude Olivier, il écrit des feuilletons pour la télévision (Les 7 de l'escalier 15, Nanou, La Pendule) et des pièces de théâtre : Le Pavé dans l’écran, La Chienlit et Reviens dormir à l’Élysée (8 ans à l’affiche au théâtre de la Comédie-Caumartin)[14].
Il aborde le roman policier avec Le Frelon (1976), La Fouine (1977) et Poulet à l’italienne (1980), dont l’héroïne est la commissaire Lise Tanquerelle (1re femme commissaire). Le Frelon fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1977 sous le titre Tendre Poulet, un film réalisé par Philippe de Broca, dont les dialogues sont signés Michel Audiard, et qui met en vedette Annie Girardot et Philippe Noiret. Les mêmes interprètes reprennent leur personnage dans On a volé la cuisse de Jupiter (1980).
En 1989, Jean-Paul Rouland prend sa retraite, devient maire-adjoint à la Culture du Chesnay et ce, pendant douze ans. Il célèbre alors 407 mariages[15].
Il crée la peinture « Zygophile », autrement dit : des toiles destinées à faire sourire, pour mettre de bonne humeur[16], puis écrit son autobiographie en deux volumes : Tu seras un clown mon fils (2005), La Vocation du bonheur (2008). Puisant toujours dans ses souvenirs des innombrables questions posées dans les multiples jeux qu’il a réalisés, il publie Petites histoires de l'Histoire de France (2012) et Petits mystères de l'Histoire de France (2012).
En 2013, il raconte pour la chaîne de télévision Histoire (à 20 h 30) une série de Brèves d’Histoire. Le succès aidant, plusieurs saisons de Brèves d'Histoire suivront[17].
Le , Jean-Paul Rouland célèbre ses 90 ans en se produisant sur la Grande Scène du Chesnay. Durant ce spectacle intitulé Jean-Paul Rouland 9.0, il revisite avec humour, dérision et émotion les grands événements de sa vie.
Jean-Paul Rouland est membre de l'Académie Alphonse-Allais.
Il a trois enfants[18].
Filmographie
modifierActeur
modifier- 1959 : Le Gendarme de Champignol
- 1959 : Les Aventures d'Oscar (série TV) : Oscar Mirandol
- 1959 : Certains l’aiment… froide : le médecin
- 1959 : Match contre la mort de Claude Bernard-Aubert
- 1967 : Les sept de l’escalier 15 : le facteur, caméo dans tous les épisodes
- 1970 : Nanou (télévision) : Ludovic
- 1982 : N’oublie pas ton père au vestiaire : Marahkrisna, le gourou
Réalisateur
modifier- 1967 : Les sept de l’escalier 15 (télévision)
- 1970 : Nanou (télévision)
- 1980 : Le Cheval dans le béton (télévision)
- 1984 : La Pendule (télévision)
- Apparition dans une publicité pour Aventura TV-SHOP (vu à la télé) ou il présente le merveilleux Biopiezo 2, une solution révolutionnaire pour vos gênes articulaires et musculaires
Œuvre littéraire
modifierRomans policiers
modifier- Le commissaire Tanquerelle et le Frelon, Denoël, coll. « Sueurs froides » (1976), en collaboration avec Claude Olivier, qui inspirera à Philippe de Broca le film Tendre Poulet
- La Fouine, Denoël, coll. « Sueurs froides » (1977)
- Poulet à l'italienne, Denoël, coll. « Sueurs froides » (1980)
Autres publications
modifier- J’en ris encore - essais de littérature humoristique, Carrère, 1986 (ISBN 2-86804-262-7)
- Le Manuscrit de joie, ouvrage édité à compte d’auteur, 1999
- Le Curieux de Paris (préf. d’Alain Decaux), Vendu par l'auteur.
- Tu seras un clown mon fils, Éditions Charles Corlet, Condé sur Noireau, 2005 (ISBN 978-2-84706-204-5)
- La Vocation du bonheur, Éditions Charles Corlet, Condé sur Noireau, 2007 (ISBN 978-2-84706-260-1)
- Petites histoires de l'Histoire de France (préf. d'Alain Decaux), éditions Hugo & Cie, 2011 (ISBN 978-2-75560-713-0)
- Petits mystères de l'Histoire de France, éditions Hugo & Cie, 2012
- Petites histoires de mon Showbiz, éditions Hugo & Cie, 2014
- Bon papa, pourquoi t'es pas mort à la guerre ?, e-book, 2021.
Notes et références
modifier- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 9 : « car papa, qui a besoin d'un aide pour faire son métier de teinturier, va choisir chaque année un commis à la louerie. »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 306 : « la main d'un assistant effeuillait un à un le nom des participants à l'émission, celui du réalisateur en dernier : Roland Bernard, mon grand frère. »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 38 : « Jacques est le portrait de mon père, moi je suis le portrait de ma mère. »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 154 : « Depuis, sans raison apparente, elle m'appelait Jean-Pile. Et tout le monde de rire de ce petit cafouillage anodin. Jicques (Jacques) avait droit lui aussi à sa déformation, ainsi que Birnard (Bernard) et Adribe (André). »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 7 : « Nous sommes à Saint-Sauveur-le-Viconte, un nom qui redonde comme une image pieuse dans un missel doré. »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 7 : « C'est avec eux que je vais me gorger de vie, d'expérience et d'amour pendant 8 ans, jusqu'en février 36 où ma mère, qui traîne une maladie que personne n'a pu réellement diagnostiquer, va décéder à l'âge de 35 ans, laissant mon père seul avec ses 4 garçons - 9 ans, 8 ans, 6 ans et demi et 5 ans. »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 96 : « (...) papa annonça fin 36 (...) : "Nous quittons Saint-Sauveur, j'ai trouvé une boutique de teinturerie à Paris grâce à tante Louise."(...) Voilà comment de Saint-Sauverais nous allions devenir Parisiens(...). »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 27 : « et puis à partir de 1940, aux Orphelins d'Auteuil, dans leur succursale du Vésinet (...). »
- Jean-Paul Rouland, Tu seras un clown mon fils…, éditions Charles Corlet, avril 2006, p. 187 : « Dans les "grands" (...) se trouvaient Aznavour, Jean Poiret, René Arrieu. »
- Jean-Paul Rouland, La Vocation du bonheur, éditions Charles Corlet, novembre 2007, p. 32 : « Par la suite, avoir vendu des journaux dans la rue me procurera plutôt un sentiment de fierté. »
- Jean-Paul Rouland, La vocation du bonheur, éditions Charles Corlet, novembre 2007, p. 45 : « Alors, à la grande joie de Jacques, Susy et moi acceptons de devenir épiciers à Maisons-Alfort. »
- Jean-Paul Rouland, La vocation du bonheur, éditions Charles Corlet, novembre 2007, p. 61 : « Voilà comment le mardi suivant je devins presseur chapelier, une presse spéciale ronde et des brosses appropriées constituant l'essentiel du repassage des chapeaux. »
- René Lucot, Magic-City, éditions P.Bordas et fils, 1989 : « Mars 1949. Ma première émission en direct. Un spectacle d'une heure pour enfants Bidibi et Banban au pays des grands singes, Jean-Paul Rouland, en boy-scout, en est la vedette avec Guy Bedos. »
- « Jean-Paul Rouland - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- Revue Intimité Magazine, no 10, août-septembre 2014, interview de Jean-Paul Rouland, p. 15 : « Sans compter mes activités de maire-adjoint dans ma ville du Chesnay pendant douze ans. Pourquoi cet engagement ? Pour marier les autres. J'ai célébré 407 mariages. »
- Quotidien La Croix, 14 octobre 2008, article sur Jean-Paul Rouland : « "Il peint et crée même un style tout personnel, la peinture zygophile, conçue pour mettre en mouvement les zygomatiques.(...) En tout, environ 400 œuvres. »
- Magazine Télé 2 semaines, février 2014, : « "Après la première saison de Brèves d'Histoire sur la chaîne Histoire, à l'antenne depuis septembre (2013), Jean-Paul Rouland prépare une deuxième saison (20 x 3 minutes) de ce programme court sur "les petites histoires qui font la grande". Une nouvelle salve qui sera diffusée du lundi au vendredi à partir du mois d'avril à 20h30. »
- Paris-Presse, L'Intransigeant, 7 décembre 1969, p. 19
Liens externes
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