Jean-Paul Grandjean de Fouchy

astronome, auditeur à la Chambre des comptes et secrétaire perpétuel de l’Académie royale des sciences

Jean-Paul Grandjean de Fouchy, né le à Paris où il est mort le , est un astronome et auditeur à la Chambre des comptes. On se souvient de lui aujourd'hui principalement parce qu'il a été secrétaire perpétuel de l’Académie royale des sciences de France pendant 32 ans.

Biographie

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Transit de Vénus de 1761, par Grandjean de Fouchy

Jean-Paul Grandjean de Fouchy est le fils de Philippe Grandjean de Fouchy (1665-1714)[1], connu pour avoir inventé une police de caractères appelée « romain(s) du roi » ou « Grandjean[2] ».

Après avoir commencé à travailler chez un imprimeur, Jean-Paul Grandjean de Fouchy devient auditeur à la Chambre des comptes, puis secrétaire du duc d’Orléans. Il étudie les sciences et l’astronomie, avec Joseph-Nicolas Delisle du Collège de France. En , il entre à la Société des Arts à Paris. Entre autres travaux d'astronomie, il présente un mémoire[réf. nécessaire] important sur la méridienne du temps moyen[3] (voir analemme). Il s'est surtout fait connaître en gnomonique.

Le , il est élu secrétaire perpétuel de l’Académie royale des sciences en remplacement de Dortous de Mairan. Il entre en fonction le et remplit cette fonction jusqu'au , jour où, démissionnaire, il est nommé pensionnaire vétéran et secrétaire perpétuel honoraire.

Il prononce 64 « éloges » d'académiciens ; en effet la coutume est, après la mort d'un membre de l'Académie, de lire un texte, appelé éloge, où sa vie est racontée. Grandjean de Fouchy marque ainsi la disparition, notamment, de James Bradley[4], de Clairaut, de Nollet, de Réaumur, de Giovanni Poleni et de son ami Lacaille ; c'est lui qui prononce l'éloge de Fontenelle, dont le nom reste associé à ce genre littéraire.

Fouchy parle peu de politique ; toutefois Charles B. Paul[5] signale deux exceptions. L'une est la promesse non tenue faite à Guillaume-François Rouelle ; l'autre concerne Théodore Baron à qui on avait demandé d'abandonner la médecine, pour ensuite couper son poste pour des raisons d'économie.

Il meurt le . Il était membre de la Royal Society depuis le . Son éloge est prononcé par Condorcet dans la séance publique du [6].

Œuvres (liste partielle)

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Publications

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Listes d'œuvres

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Notes et références

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  1. [PDF] Abbé Claude Barraud, Notes sur la commune de Chasselas-en-Mâconnais (1921), sur le site village-chasselas.fr, consulté le 19 novembre 2014.
  2. Philippe Grandjean de Fouchy - Le romain du roi, sur le site garamond.culture.fr, consulté le 17 novembre 2014.
  3. La méridienne de l'Obervatoire de Paris, l'équation du temps, sur le site imcce.fr, consulté le 21 novembre 2014
  4. En 1762 : « T. de L. », « L'éloquence scientifique », dans Henri Stein, Polybiblion : Revue bibliographique universelle, vol. 49, p. 509, 1887.
  5. Charles B. Paul, p. 59
  6. Irène Passeron, Grandjean de Fouchy, D'Alembert et Condorcet : tracasseries et arrangements des secrétaires perpétuels, sur le site hal.archives-ouvertes.fr, consulté le 19 novembre 2014.

Annexes

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Bibliographie

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  • [PDF] Dominique Abouaf, Jean-Paul Grandjean de Fouchy, biographie, Cahiers Clairaut
  • Nicolas de Condorcet, « Éloge de M. de Fouchy  », dans Éloges des académiciens de l’Académie royale des sciences morts depuis l’an 1666 jusqu’en 1790, t. IV, Brunswick et Paris, 1799, p. 336-364 (Remarque :Charles B. Paul, (p. 184) signale l'existence d'un manuscrit écrit par un fils de Fouchy et communiqué à Condorcet).
  • J. B. J. Delambre, « Grandjean de Fouchy », dans Histoire de l’astronomie au dix-huitième siècle, Paris, Bachelier, 1827
  • Jean-Pierre Fouchy, L'éloge des Lumières, Ovadia, 2013
    Les éloges rédigés par Jean-Paul Grandjean de Fouchy en tant que secrétaire perpétuel de l'Académie royale des sciences dans leur contexte (familial, académique, conjoncture).
    Jean-Pierre Fouchy, la pièce de théâtre "Bons baisers de Catherine de Russie ou Controverse sur l'état de la Russie au temps des Lumières". Première représentation le en l'auditorium de la Bibliothèque Louis-Nucéra à Nice. Pièce écrite à partir de l'éloge de l'abbé Chappe, rédigé par Jean-Paul Grandjean de Fouchy. Il s'agit de la dispute qui opposa la Grande Catherine à l'astronome de l'académie des sciences, l'abbé Chappe.
  • (en) Charles B. Paul, Science and Immortality : The Éloges of the Paris Academy of Sciences (1699-1791), 1980 (ISBN 0520039866 et 9780520039865)
    « On en sait peu — et c'est une honte — de Jean-Paul Grandjean de Fouchy. »
  • Denis Savoie, L'aspect gnomonique de l'œuvre de Fouchy : La méridienne de temps moyen, Centre international de synthèse. Section d'histoire des sciences, CNRS (France), 2008

Article connexe

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Liens externes

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