Jean-Marie Degoutte
Jean-Marie Joseph Degoutte, né le à Charnay (Rhône) et mort le dans la même ville, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire, dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale et à la construction de la Ligne Maginot alpine.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Jean Marie Joseph Degoutte |
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Militaire |
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Éléonore Peguet (d) (à partir de ) |
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Grade militaire | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 9 YD 777)[1] |
Carrière
modifierD'origine paysanne, il est né le à Charnay (Rhône).
Soldat au 30e régiment d'artillerie, il entre à Saint-Cyr le . Il en sort classé 9e en 1890. Il sert quatre ans dans les Zouaves en Tunisie puis, par la suite, prend part à l'aventure coloniale comme à Madagascar en 1895 ou en Tunisie l'année suivante. En 1896 on le nomme capitaine au 142e RI. Il est stagiaire à l'École supérieure de guerre en 1899, participe à la campagne de Chine puis termine sa scolarité en 1901.
De retour en France, il est nommé lieutenant-colonel le et commande le 163e RI. Il fait alors partie de l'état-major du commandant des troupes débarquées à Casablanca. À son retour en France, il suit des cours au Centre des hautes études militaires. À l'occasion de ses différents voyages, il a toujours appris les langues locales avec le souci de collecter un renseignement de qualité.
Nommé colonel le il est placé à la tête de l'état-major du 4e corps d'armée jusqu'au puis passe à celui de la IVe armée, alors commandée par le général Gouraud.
Il est fait Officier de la Légion d'honneur le du fait de ses actes de bravoure, notamment pendant les attaques de en Champagne.
Il passe général de brigade le , puis, au mois d'août de la même année, il commande la Division marocaine. A la tête de cette unité d'élite, il s’illustre pendant la bataille des monts de Champagne en avril 1917 puis lors de la seconde bataille de Verdun en août.
Le , il est promu commandeur de la Légion d'honneur.
Il est nommé général de division le , il prend le commandement du 21e Corps avec lequel il se distingue pendant l’offensive de la Malmaison.
En , son CA s’oppose avec succès à l’avance allemande sur l’Aisne. En juin, Degoutte, est nommé commandant de la VIe armée, avec laquelle il enraye l’attaque allemande sur la Marne avant de passer victorieusement à l’offensive aux côtés des forces du général Mangin.
En , le général Degoutte devient le major-général du Groupe d’Armées des Flandres, placé sous le haut commandement du Roi Albert. Ensemble, ils conduisent une offensive dans les Flandres qui repousse les Allemands et se poursuit en octobre, libérant le littoral belge. L’armistice est signé le ; Degoutte reprend le commandement de la VI° Armée. Les troupes françaises vont ensuite occuper la rive gauche du Rhin.
Le , il est promu au rang de grand-officier de la Légion d’honneur[2].
Lorsque l'armistice est signé, il est chargé de rédiger les clauses militaires du Traité de Versailles.
En , il commande l'armée du Rhin et en il entre au Conseil supérieur de la guerre. Il est décoré de la DSM[3] En 1923, il procède à l'occupation de la Ruhr jusqu'à l'évacuation totale en 1925, avant que le général Guillaumat ne le remplace.
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Le général Allen, américain et Degoutte à Mayence en 1920.
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Mayence, , Tirard, le président de la haute commission interalliée, avec le général Degoutte.
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Avec Pétain à Mayence en 1920.
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Discours du général Degoutte à Gelsenkirchen-Buer devant les cercueils d'officiers français, en .
Considéré comme l'un des pères de la ligne Maginot, il prend en 1925 le commandement de l'armée des Alpes et consacre ses dernières années à la fortification de la frontière franco-italienne[4].
La grand-croix de la Légion d'honneur lui est décernée en 1923 et la médaille militaire en 1928. Il était également titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 avec 7 citations (6 palmes et 1 étoile vermeil).
Vie personnelle
modifierIl épouse Éléonore Peguet (de Miribel), le [5]. Il possédait une maison à Miribel et il est inhumé le dans le caveau des Peguet-Charvet au cimetière Saint-Martin[5]. Une rue porte son nom à Miribel.
Distinctions
modifier- Médaille militaire (1928)
(Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude)
Écrits
modifier- L'occupation de la Ruhr, Imprimerie de l'Armée du Rhin, Dusseldorf, 1924
Références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Dossier de Légion d'honneur du général Degoutte.
- Home of heroes en anglais.
- François Cochet (dir.) et Rémy Porte (dir.), Dictionnaire de la Grande guerre 1914-1918, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Inédit ; Bouquins », , 1120 p. (ISBN 978-2-221-10722-5, OCLC 265644254).
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN 2-907656-27-9), p. 69-70.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- « Le général Degoutte », in Le Pays de France, no 188, , p. 3
- Jacques Bariéty (préf. Jacques Droz), Les relations franco-allemandes après la première guerre mondiale : 10 novembre 1918-10 janvier 1925 : de l'exécution à la négociation, Paris, Pedone, coll. « Publications de la Sorbonne / international » (no 8), , 797 p. (OCLC 974056381). (texte remanié d'une thèse soutenue à l'université de Paris 1 en 1975)
- Stanislas Jeannesson, Poincaré, la France et la Ruhr, 1922-1924 : histoire d'une occupation, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, coll. « Les mondes germaniques », , 432 p. (ISBN 978-2-86820-689-3), p. 36.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie sur le site du musée militaire de Lyon
- Dossier de Légion d'honneur du général Degoutte.
- Biographie sur Chemins de mémoire