Jean-Louis d'Usson de Bonnac (diplomate)
Jean-Louis d'Usson, marquis de Bonnac (1672-1738) est un militaire et diplomate français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est successivement ambassadeur de France auprès du royaume de Suède, de la Pologne, du royaume d'Espagne (1711-1713), de l'Empire ottoman (1716-1724) et de la Suisse (1726-1733).
Ambassadeur de France dans l'Empire ottoman | |
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- | |
Pierre Puchot (d) | |
Ambassadeur de France en Suède | |
Ambassadeur de France en Pologne | |
Ambassadeur de France en Suisse | |
Ambassadeur de France en Espagne |
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Activités | |
Enfants |
François Armand d’Usson (d) Pierre Chrysostème d’Usson de Bonnac Jean-Louis d'Usson de Bonnac |
Distinctions |
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Biographie
modifierIl est le fils de Salomon d’Usson et d’Esther de Jassaud. Son père est un calviniste converti.
Il s'engage tout jeune dans les Mousquetaires du Roi. En 1694, un an après la création de l'Ordre, il est fait chevalier de Saint-Louis et accompagne son oncle François d'Usson de Bonrepaus à son ambassade aux Pays-Bas. Il est fait commandeur de Saint-Louis en 1699.
En 1701, il devient commandant de régiment puis représentant du roi de France auprès du roi Charles XII de Suède, puis en 1707 auprès du roi de Pologne, Stanislas Leszczynski. Après la bataille de Poltava, en 1709, il revient en France.
Il est nommé ambassadeur à Madrid, un poste qu'il occupe entre 1711 et 1713. Il est ambassadeur de France auprès de l'Empire ottoman de 1716 à 1724 à Constantinople. Une de ses principales missions est alors de s'assurer que l'Empire Ottoman reste une menace pour l'empire des Habsbourgs, le principal rivale de la France en Europe[1], cet affaiblissement est alors l'un des objectifs de l'alliance franco-ottomane. À son retour en France, en 1724, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-André ; et chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1726, mais il ne sera jamais reçu ayant déjà quitté la France. Enfin, il est — de 1726 à 1733 — ambassadeur de France auprès de la Suisse. À cette occasion il rencontre à Soleure Jean-Jacques Rousseau, qui servait alors d'interprète à un archimandrite escroc ; le marquis démasque rapidement l'escroc, puis, pris de sympathie pour Rousseau, lui donne assez d'argent pour voyager jusqu'à Paris[2].
On a de lui un Mémoire historique sur l'Ambassade de France à Constantinople[3].
Mariage et descendance
modifierIl épouse en 1715, Madeleine Françoise de Gontaut-Biron (1692-1739), qui appartenait à la famille de Gontaut-Biron, une famille ancienne et influente à la Cour de France. Elle est la fille de Charles Armand de Gontaut, duc de Biron (mort en 1756), maréchal de France, premier écuyer de Philippe d’Orléans, Régent de France.
- François Armand d'Usson, marquis de Bonnac (1716-1778),
- Charles Armand d'Usson de Bonnac, marquis de Donezan,
- Victor Timoléon d'Usson de Bonnac,
- Pierre Chrysostème d'Usson de Bonnac (1724-1782) également diplomate français,
- Jean-Louis d'Usson de Bonnac (1734-1821), évêque d'Agen et député du clergé agenais aux États généraux.
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean-Louis d'Usson » (voir la liste des auteurs).
- (en) Martin Sicker, The Islamic World in Decline: From the Treaty of Karlowitz to the Disintegration of the Ottoman Empire, Praeger Publishers, (ISBN 978-0275968915, lire en ligne), p. 50
- Les Confessions, livre IV, p. 154
- (en) Stanford J. Shaw, History of the Ottoman Empire and Modern Turkey: Volume 1, Empire of the Gazis: The Rise and Decline of the Ottoman Empire 1280–1808, Cambridge University Press, (ISBN 978-0521291637, lire en ligne), p. 322
Liens externes
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