Jean-Louis Chéray
Jean-Louis Chéray, né le dans le 18e arrondissement de Paris et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1], est un directeur de salle de cinéma français.
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Il a animé le Studio Parnasse, à Paris, pendant vingt ans à partir de la fin des années 1940. Il y organisait des débats auxquels participaient de nombreux futurs critiques et réalisateurs[2]. Ainsi Jean-Claude Guiguet estime-t-il qu'il a commencé à comprendre et à aimer le cinéma « grâce à l'existence du Studio Parnasse et de ses fameux mardis »[3].
Les séances du mardi étaient précédées par un jeu de questions sur le cinéma où les spectateurs pouvaient gagner des places de cinéma gratuites. "Cet animal de (Jacques) Rivette nous enfonçait tous, se souvient Jean Gruault. Il raflait des billets sous notre nez par douzaines. Des fauteuils aux balcons, des bouffées de rancœur jalouse empestaient l'atmosphère." (Ce que dit l'autre, Julliard, p. 145).
Jean-Loup Passek, dans son Dictionnaire du cinéma[4], écrit que Jean-Louis Chéray est un « combattant de l'ombre » qui « a formé toute une génération de cinéastes et de critiques », avant d'ajouter : « Mais son plus beau mérite aura été sans doute d'avoir formé toute une génération de spectateurs ».
Jean-Louis Chéray a participé à la création, en 1955, de l'Association française des cinémas d'art et d'essai (AFCAE).
Bibliographie
modifier- Roger Boussinot et J. C. Bergeret. Démons et Merveilles du cinéma, série Marchand d'images, ORTF, 1965.
- Jean-Claude Guiguet, Lueurs secrètes, Éditions Aléas, 1992.
- Jean Gruault, Ce que dit l'autre, Paris, Julliard, 1992, p. 145.
- Anonyme. Brèves : Jean-Louis Cheray, Cahiers du cinéma n°470, juillet-août 1993 (nécrologie).
- Virginie Champion, Bertrand Lemoine, Les cinémas de Paris 1945-1995, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1995, p. 50
- Roger Tailleur, Viv(r)e le cinéma, Actes Sud - Institut Lumière, 1997, p. 21
- Antoine de Baecque, Charles Tesson, Nouvelle Vague : une légende en question, Les Cahiers du cinéma, 1998
- Hélène Frappat, Jacques Rivette, secret compris, Les Cahiers du cinéma, 2001, p. 62
- Bernard Demory. Au temps des cataplasmes : 1944-1968 : La France d'avant la télé. Ginkgo, 2003, p. 382 et suiv.
- Jean-Jacques Meusy. "Jean-Louis Cheray (1915-1993) et le Studio Parnasse" (série Portraits et entretiens ; 3), 1895 : revue d'histoire du cinéma n°94, été 2021, pp. 166-184 (entretien du 18 novembre 1988).
Notes et références
modifier- Fichier des décès
- « À la fin des années 1940, on n'aurait jamais manqué, par exemple, les « mardis du Studio Parnasse » animés par Jean-Louis Cheray, mettant aux prises les cinéphiles en des débats érudits très accrochés » (Antoine de Baecque, La Cinéphilie : Invention d'un regard, histoire d'une culture (1944-1968), Fayard, 2003)
- Jean-Claude Guiguet, Lueur secrète : Carnets de notes d'un cinéaste, Aléas, 1992, p. 15
- Larousse, 2001, p. 5
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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