Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau
Le baron Jean Joseph de Verneilh-Puyraseau (1756-1839) était un homme politique français, député en 1791 et au Corps législatif en 1810, représentant aux Cent-Jours, député de 1817 à 1824 et de 1827 à 1830.
par Jules de Verneilh
Collections Ville de Périgueux, Musée d'art et d'archéologie du Périgord (Inv. n° B.1460)
Préfet du Mont-Blanc | |
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Préfet de la Corrèze | |
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Député français |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/176/8)[1] |
Biographie
modifierFamille
modifierIl naît le à Nexon (Haute-Vienne), fils de Jean-Baptiste de Verneilh, notaire royal à Nexon, et de Françoise Brun.
Marié à Christine de La Vallade, il aura 4 enfants. Il est le grand-père de l'archéologue Félix de Verneilh et du dessinateur Jules de Verneilh et a pour descendant l'aviateur Charles de Verneilh Puyraseau (1894-1933).
Etudes
modifierElève au collège royal de Limoges où il est admis en 1770 en classe de troisième[2], juriste de formation, Franc-maçon, avocat, en 1789.
La Révolution
modifierPartisan des idées nouvelles, il devint maire de Pluviers (Dordogne) et membre du conseil général, et fut élu, le , député du département de la Dordogne à l'Assemblée nationale législative, le 4e sur 10, par 457 voix (511 votants). Il prit place parmi les modérés, prononça deux discours, l’un pour faire rejeter une demande de fonds pour les colonies, l'autre pour faire rendre un décret sur la purge des hypothèques, et fut membre adjoint du comité des finances.
Il se retira à la campagne pendant la Terreur, fut nommé après la chute de Robespierre, président du tribunal civil de Nontron, puis juge de paix de Bussière-Badil, haut juré de la Dordogne à la cour de Vendôme (1797) où il participe au procès de Gracchus Babeuf, et président du tribunal criminel de la Dordogne (1799).
Le Consulat et le Premier Empire
modifierRallié au 18 brumaire, il fut successivement Préfet de la Corrèze le 11 ventôse an VIII, du nouveau département du Mont-Blanc (actuelle Savoie) le 8 floréal an X, et fut révoqué (février 1804) de ces dernières fonctions pour avoir refusé de faire condamner 322 familles de conscrits réfractaires.
Sa disgrâce dura peu, car, en mai suivant, il fut nommé directeur des droits réunis dans la Mayenne, mais il refusa.
Attaché alors, comme directeur du bureau des dessèchements, au ministère de l'Intérieur, il publia en 1802 une Statistique du département du Mont-Blanc.
Il est chargé d'examiner le projet de code rural de 1807. Ce projet sur le modèle du code civil se caractérisait par sa modernité : la liberté des assolements était proclamée, les droits de parcours et de vaine pâture étaient supprimés. Le fermage devenait de fait le seul mode d'exploitation autorisé.
Le décret impérial du décide de l'examen du projet de Code rural par des experts nommés par les préfets. Ces observations furent rassemblées et publiées par Joseph Verneilh-Puyraseau : Observations des commissions consultatives sur le projet de Code rural, recueillies, mises en ordre et analysées, avec un plan de révision du même projet en vertu d'une autorisation de Son Excellence le Ministre de l'Intérieur. Mais les discussions sur le Code rural traînent en longueur et celui-ci ne verra jamais le jour. Seul un Code forestier fut publié en 1827, devant l'urgence causée par les dégradations des futaies.
Président du collège électoral de Nontron en 1809, il fut élu, le , par le Sénat conservateur, député de la Dordogne au Corps législatif, fit partie de la commission d'information créée par l'empereur, et, le , appuya la demande d'impression du rapport de Lainé.
La Restauration
modifierIl adhéra à la déchéance Napoléon, siégea pendant la session de 1814-1815 parmi les constitutionnels, et parla en faveur de la restitution aux émigrés de leurs biens non vendus, y compris ceux qui avaient été cédés à la caisse d'amortissement et aux hospices.
Il est élu, le , représentant à la Chambre des Cent-Jours par l'arrondissement de Nontron, avec 49 voix (92 votants, 144 inscrits), il prit place dans la majorité.
Non réélu en 1816, et nommé conseiller sans traitement à la cour de Limoges, il réclama une pension de retraite en septembre suivant, l'obtint, le , au chiffre de 3,000 francs, et rentra au parlement, le , comme député du grand collège de la Dordogne, avec 562 voix (939 votants, 1 463 inscrits). Il prit place au centre gauche, et vota contre les deux lois d'exception, mais pour le nouveau système électoral.
Il échoua dans le 1er collège de la Dordogne (Périgueux) le , avec 70 voix contre 223 à l'élu, M. Durand-Durepaire, et fut réélu dans ce même collège, le , par 115 voix (282 votants, 363 inscrits), contre 72 à M. de Beaumont, et 60 A M. Debelleyme, et, le , dans le grand collège de la Dordogne, par 100 voix (219 votants, 298 inscrits). il prit place parmi les constitutionnels et vota l'Adresse des 221. Il échoua, le , dans le 1er collège de Périgueux, avec 146 voix contre 158 à l'élu, M. Périn, et ne fut pas plus heureux, le , dans le même collège, avec 22 voix contre 173 à l'élu, M. Périn, député sortant, et 81 à M. de Marcillac.
Joseph de Verneilh Puyraseau servira tous les régimes jusqu'en 1830 il publiera ses mémoires (Mes souvenirs de 75 ans où il relate ses rencontres avec le pape Pie VII, Napoléon et d'autres grands personnages de l'époque ou ses amis comme Maine de Biran ou le général de Boigne.
Il meurt à Limoges (Haute-Vienne) le .
Publications
modifier- Statistique générale de la France : département de Mont-Blanc : publiée par ordre de S. M. l'empereur et roi..., Paris,Testu, (1807). Disponible en ligne sur Gallica
- Observations des commissions consultatives sur le projet de Code rural, recueillies, mises en ordre et analysées, avec un plan de révision du même projet en vertu d'une autorisation de Son Excellence le Ministre de l'Intérieur, Paris, Imprimerie impériale, (1810-1814), 4 tomes ;
- Histoire politique et statistique de l'Aquitaine, ou des pays compris entre la Loire et les Pyrénées, l’Océan et les Cévennes (Paris : M.P. Guyot ; Ponthieu, 1822-1827, 3 tomes) ;
- Autobiographie : Mes souvenirs de 75 ans, Limoges, 1836).[1]
Décorations et armes
modifier- Chevalier de l'Empire et de l'Ordre de la Réunion ()
- baron (sous la Restauration)
- chevalier de la Légion d'honneur (sous la Restauration)
Ses armes personnelles étaient : D'argent, au croissant de gueules sommé de trois palmes de sinople, réunies par la tige, au comble de gueules chargé de trois étoiles d'argent; champagne d'azur du tiers de l'écu, chargée du signe des chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion[3].
Notes et références
modifier- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1177 » (consulté le )
- Pierre Delage, Lycée Gay-Lussac : 5 siècles d'enseignement, Saint-Paul, Le Puy Fraud éd., 2010
- Source : Armorial des Chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion créés par Napoléon Ier en 1813 et 1814 - par M. Alcide Georgel - 1869. Texte téléchargé depuis le site de la Bibliothèque Nationale de France.
Sources
modifier- « Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice sur ses papiers personnels conservés aux Archives nationales sous les cotes AB XIX 4231 à 4233 dans la salle des inventaires virtuelle.