Jean-Jacques Pelletier
Jean-Jacques Pelletier, né à Montréal au Québec en 1947, est un écrivain québécois et un enseignant de philosophie[1].
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Biographie
modifierJean-Jacques Pelletier est né à Montréal, mais il passe son enfance et son adolescence à Drummondville dans le secteur de Saint-Nicéphore (anciennement appelé «Village Marcotte»)[2].
Il étudie au Petit séminaire de Nicolet, où il obtient son baccalauréat, puis poursuit ses études à l'Université Laval où il obtient une maîtrise en philosophie[2],[1].
Dès 1970, il enseigne la philosophie au Cégep de Lévis-Lauzon, puis il quitte en 2004. Durant cette période, il s'implique syndicalement dans le cadre des négociations du secteur public avec le gouvernement québécois[1].
Auteur de romans, d'essais et de nouvelles, Pelletier écrit autant des thrillers, des polars et du fantastique que des essais sur l'écriture, sur la radio ou sur les placements financiers[1].
Son diptyque Le Bien des autres (2003-2004), qui fait partie de sa grande série Les Gestionnaires de l'apocalypse, remporte le prix Saint-Pacôme du roman policier en 2004. Il remporte ce prix une deuxième fois en 2018 pour son roman Deux balles, un sourire[3].
Il publie des chroniques, des nouvelles et des études dans la revue Alibis, dont il est le cofondateur[1]. Sa novella Radio-Vérité: La radio du vrai monde publiée en 2005 dans Alibis porte sur la radio poubelle. L'auteur en fera en 2018 un roman qui porte le même titre[4],[5].
Sa nouvelle Le compteur d'os est publiée en 2009 dans le journal La Presse dans le cadre d'une série de créations inspirées de l'actualité[6]. «Essai ou fiction, l’écriture de Pelletier vise d’abord, il tient à être absolument clair là-dessus, à "faire saisir la complexité du monde."[7]»
Son essai intitulé La Fabrique de l’extrême : les pratiques ordinaires de l’excès, paru en 2012, est finaliste au prix du Gouverneur général 2013, dans la catégorie études et essais de langue française[8].
Dans certains de ses romans plus récents, la culture numérique se déploie de manière importante[9]. En effet, l'auteur inclut dans ses intrigues les médias sociaux comme moyen pour influencer l'opinion publique. Dans Machine God, un personnage de terroriste a recours à des chatbots (agents conversationnels) afin de propager des idées sur l'Internet comme si c'était des virus[9].
Œuvre
modifierRomans
modifierSérie Les Gestionnaires de l’Apocalypse
modifier- La Chair disparue, Les Gestionnaires de l'Apocalypse - 1, Québec, Alire, 1998, 656 p. (ISBN 978-2-92214-523-6)
- L'Argent du monde, Vol. 1, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 2, Québec, Alire, 2001, 623 p. (ISBN 978-2-92214-546-5)
- L'Argent du monde, Vol. 2, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 2, Québec, Alire, 2001, 593 p. (ISBN 978-2-92214-547-2)
- Le Bien des autres, Vol. 1, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 3, Québec, Alire, 2003, 810 p. (ISBN 978-2-92214-579-3)
- Le Bien des autres, Vol. 2, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 3, Québec, Alire, 2004, 652 p. (ISBN 978-2-92214-580-9)
- La Faim de la Terre, Vol. 1, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 4, Québec, Alire, 2009, 788 p. (ISBN 978-2-89615-045-8)
- La Faim de la Terre, Vol. 2, Les Gestionnaires de l’Apocalypse - 4, Québec, Alire, 2009, 852 p. (ISBN 978-2-89615-046-5)
Série Les Enquêtes d’Henri Dufaux
modifier- Bain de sang, Montréal, Hurtubise, 2016, 487 p. (ISBN 978-2-89723-877-3) réédité en 2022
- Deux balles, un sourire, Montréal,Hurtubise, 2017, 436 p. (ISBN 978-2-89781-009-2)
- On tue, Lévis, Alire, 2019, 646 p. (ISBN 978-2-89615-206-3)
- Rien, Lévis, Alire, 2023
Série Les Débuts de F
modifier- L’Homme trafiqué, Longueuil, Le Préambule, 1987, 297 p. (ISBN 978-2-89133-086-2)
- La Femme trop tard, Montréal, Québec/Amérique, 1994, 477 p. (ISBN 978-2-89037-752-3)
- Blunt - les treize derniers jours, Beauport, Alire, 1996, 509 p. (ISBN 978-2-92214-500-7)
Série Natalya et Victor Prose
modifier- Les Visages de l'Humanité, Québec, Alire, 2012, 556 p. (ISBN 978-2-89615-085-4)
- Dix petits hommes blancs, Montréal, Hurtubise, 2014, 574 p. (ISBN 978-2-89723-484-3)
- Machine God, Montréal, Hurtubise, 2015, 479 p. (ISBN 978-2-89723-698-4)
Nouvelles
modifier- L'homme à qui il poussait des bouches, Québec, L'Instant même, 1994, 102 p. (ISBN 978-2-92119-738-0)
- L'assassiné de l'intérieur, Québec, L'Instant même, 1997, 187 p. (ISBN 978-2-92119-775-5)
- Intérieurs, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2018, 147 p. (ISBN 978-2-89406-418-4)
Essais
modifier- Pour inquiéter et pour construire, Paroisse Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, coll. Écrire, 2002, 257 p. (ISBN 978-2-89583-032-0)
- Les Taupes frénétiques: La montée aux extrêmes, Montréal, Hurtubise, 2012, 451 p. (ISBN 978-2-89647-884-2)
- La Fabrique de l'extrême : les pratiques ordinaires de l'excès, Montréal, Hurtubise, 2012, 437 p. (ISBN 978-2-89647-998-6)
- La Prison de l'urgence. Les émois de Néo-Narcisse, Montréal, Hurtubise, 2013, 179 p. (ISBN 978-2-89723-096-8)
- Questions d'écriture, Montréal, Hurtubise, 2014, 340 p. (ISBN 978-2-89723-366-2)
Ouvrages de gestion
modifier- Caisses de retraite et placements : introduction à la gestion des placements, Montréal, Sciences et cultures, 1994, 444 p. (ISBN 978-2-89092-160-3)
- Gestion financière des caisses de retraite, Montréal, Béliveau, 2008, 792 p. (ISBN 978-2-89092-403-1)
Prix et honneurs
modifier- 1993 : Premier prix du Concours de nouvelles de Radio-Canada pour La Bouche barbelée[10]
- 2004 : Prix Saint-Pacôme du roman policier 2004 pour Le Bien des autres, tomes 1 et 2[10]
- 2010 : Invité d’honneur du Salon du Livre de Montréal[11]
- 2010 : Président d’honneur du Salon du Livre de l’Outaouais[12]
- 2011 : Récipiendaire du Mérite du français dans la culture / Francofête[13]
- 2018 : Prix Saint-Pacôme du roman policier 2018 pour Deux balles, un sourire[3]
Notes et références
modifier- « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
- « Prolifique auteur, Jean-Jacques Pelletier se sent encore comme un Drummondvillois », sur L'Express, (consulté le )
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Un deuxième prix Saint-Pacôme pour le romancier Jean-Jacques Pelletier », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « L'écrivain Jean-Jacques Pelletier au fond de la radio-poubelle », sur Le Soleil, (consulté le )
- Michel Bélair, « «Radio-Vérité»: les dérives de l’activisme populiste », sur Le Devoir (consulté le )
- « Notre nouvelle inspirée de l'actualité : Le compteur d'os - par Jean-Jacques Pelletier », sur La Presse, (consulté le )
- Michel Bélair, « Écrire : comprendre et dénoncer », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 139, , p. 7–9 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
- La Presse canadienne, « Littérature - Les finalistes aux Prix du GG sont dévoilés », sur Le Devoir (consulté le )
- Sylvain David et Sophie Marcotte, « Le complot médiatique : réseaux sociaux et manipulations collectives chez Jean-Jacques Pelletier », Études littéraires, vol. 46, no 3, , p. 121–134 (ISSN 0014-214X et 1708-9069, DOI 10.7202/1039385ar, lire en ligne, consulté le )
- « Jean-Jacques Pelletier », sur Portail du réseau collégial (consulté le )
- Zone Aucun thème sélectionné- ICI.Radio-Canada.ca, « Ouverture du Salon du livre de Montréal », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Le jeu et les mots au cœur du livre », sur Le Droit, (consulté le )
- La Presse canadienne, « En bref - L'écrivain Jean-Jacques Pelletier honoré », sur Le Devoir (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site officiel
- Jean-Jacques Pelletier sur L'infocentre littéraire des écrivains québécois