Jean-Jacques Démafouth

homme politique centrafricain

Jean-Jacques Démafouth Mafoutapa est un homme politique centrafricain, né le à Bangui.

Jean-Jacques Démafouth
Fonctions
Ministre centrafricain de la Défense

(1 an, 9 mois et 29 jours)
Successeur Pierre Angoa
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Bangui
Nationalité centrafricaine, française
Parti politique Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP)
Profession Avocat

Jeunesse

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Il est issu d’une famille banda de Sibut. Son père est ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale. Étudiant, Jean-Jacques Démafouth, s’engage en politique contre les exactions du régime Bokassa. Il adhère au Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et doit se réfugier d’abord au Tchad, au Bénin puis en France ; il étudie le droit et devient avocat.

Carrière politique

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En 1992, il milite en faveur d’Ange-Félix Patassé, candidat du MLPC à la présidentielle. Patassé élu, il obtient le poste de conseiller juridique à la présidence de la République et directeur du Centre national d’études et de recherches (CNER), puis président du Conseil d’administration de la Société centrafricaine des télécommunications (SOCATEL) de 1993 à 1999. Du à 2001, il est ministre de la Défense des gouvernements Dologuélé 2 à Ziguélé 1.

À partir du mois d’août 2001, accusé d’être commanditaire d’un coup d’État, parallèle à la tentative du renversement du président Patassé du , il est emprisonné pendant un an. Jugé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État », la cour criminelle l’acquitte le [1]. En 2008, il est élu président d'un mouvement politico-militaire : l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD)[2]. Il fonde la même année la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP), parti d’opposition au régime Bozizé. En 2011, il est pour la seconde fois candidat à l’élection présidentielle ; il obtient 2,79 % et 31 184 voix.

Soupçonné de préparer un coup d’État, il est emprisonné au cours du premier trimestre 2012, avant d’être relâché[3]. Le , il est nommé coordonnateur national du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et de la réforme du secteur de la sécurité[4]. En 2013, il est membre représentant des partis politiques au Conseil national de transition (CNT), organe remplaçant l’Assemblée nationale.

Il est marié à l'ancienne présidente de la Cour constitutionnelle Danièle Darlan[5].

Notes et références

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  1. IRIN Réseaux d'information régionaux intégrés, 7 octobre 2002
  2. Centrafrique Presse, 8 janvier 2011
  3. Centrafrique Presse, 13 janvier 2012
  4. La Nouvelle Centrafrique, 8 mai 2013
  5. Carol Valade et Barbara Debout, « Centrafrique : Danièle Darlan, la juge qui a dit non au président Touadéra », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Jean-Marc Aractingi, « La Centrafrique », dans La Politique à mes trousses, Paris, Éditions L'Harmattan,