Jean-François Chauvel
Jean-François Chauvel (Pékin, - Boulogne-Billancourt, [1]) est un journaliste de presse écrite et de télévision et reporter français.
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Jean François Henri Marie Georges Chauvel |
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Diane Chauvel (d) |
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Léon Le Maire de Warzée d'Hermalle (en) (grand-père maternel) Michel de Warzée (maternal cousin) |
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Il collabore également à des scénarios de cinéma avec son beau-frère, le cinéaste Pierre Schoendoerffer.
Biographie
modifierFils de l'ambassadeur de France Jean Chauvel, il est né à Pékin le et mort à Paris le .
Après des études scolaires difficiles, il s'est engagé dans la Résistance à l'âge de 15 ans. Après la Libération de Paris, il a rejoint la 2e division blindée et a été grièvement blessé près de Baccarat à l'automne 1944, ce qui lui a valu la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et le Purple Heart américain. Après la Libération, il a découvert le métier de journaliste dans des publications modestes parisiennes, puis a sérieusement appris le métier pendant plusieurs années à l'AFP.
Dans les années 1960, il a été intégré à la rédaction du Figaro comme grand-reporter et a été l'un des tout premiers à alerter l'opinion publique nationale et internationale sur le drame du Biafra[2],[3].
En 1968, il est l'un des membres fondateurs du syndicat étudiant l'Union nationale inter-universitaire (UNI).
Il est producteur de l'émission de l'ORTF Point - Contrepoint en 1969.
Au début des années 1970, il a créé et animé deux émissions de reportages pour l'ORTF : 52 (-) et Satellite, consultables dans les archives de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). À la même époque, il a publié ses mémoires sous le titre À rebrousse-poil, un succès d'édition.
Il a ensuite quitté et le Figaro et la télévision pour produire ses propres reportages, dont Des hommes sans nom sur la Légion étrangère en 1980.
Il a participé à deux scénarios de Pierre Schoendoerffer : Le Crabe-Tambour en 1976[4],[5] et L'Honneur d'un capitaine, sorti en 1982[6].
Après plusieurs ouvrages, dont le plus remarqué a été "La guerre éclatée" et des articles dans plusieurs publications, il s'est éteint des suites d'un triple pontage cardiaque.
Il a reçu le Prix Jean-Le-Duc en compagnie de Pierre Schoendoerffer et Daniel Yonnet en 1982 pour le film L'Honneur d'un capitaine.
Il a été marié trois fois : la première fois en 1945 avec Antonia Luciani, Croix de guerre et Medal of Freedom 1939-1945), sa collègue de réseau de résistance avec laquelle il a eu un fils, le reporter de guerre Patrick Chauvel et une fille, Marie-Christine ; la deuxième avec Marie-Thérèse Bouissou, mère de son fils Érik ; la troisième avec Geneviève Granès, mère de son fils Laurent et elle-même auteur d'ouvrages historiques sous le nom de Geneviève Chauvel.
Notes et références
modifier- Transcription de l'acte de décès à Boulogne-Billancourt, à la mairie de Paris 16e, n° 288, vue 7/31.
- Barbara Jung, « L'image télévisuelle comme arme de guerre. Exemple de la guerre du Biafra, 1967-1970 », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, vol. 2, no 26, , p. 49-63 (DOI 10.3917/bipr.026.0049, lire en ligne)
- (en) A. Dirk Moses et Lasse Heerten, Postcolonial Conflict and the Question of Genocide: The Nigeria-Biafra War, 1967–1970, Taylor & Francis, (lire en ligne), p. 167
- Jean Tulard, Le Nouveau guide des films - Intégrale, Robert Laffont, (lire en ligne)
- Il apparaît furtivement dans une scène du film située en Indochine.
- Alain Ruscio et Michel Bodin, La guerre "française" d'Indochine (1945-1954): les sources de la connaissance, Indes Savantes,, (lire en ligne), p. 1026
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- « Jean-François Chauvel » (présentation), sur l'Internet Movie Database