Jean-Baptiste Dédéban

architecte français

Jean-Baptiste Dédéban ou Desdéban, né à Paris en 1781 et mort dans le 10e arrondissement de Paris le 24 septembre 1864, est un architecte et dessinateur français. Il est lauréat du premier grand prix de Rome en 1806.

Jean Baptiste Dédéban
Portrait par Ingres en 1810, Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon.
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Biographie

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Né en 1781, il entre dès septembre 1794 au sein de l'atelier d'Antoine Vaudoyer qui devient par la suite un des ateliers de l'école des Beaux-arts de Paris. Il participe dès 1800 au grand prix d'architecture, futur prix de Rome. Il obtient le premier grand prix le 24 septembre 1806 avec pour sujet Un Palais pour le Chef-lieu de la Légion d'honneur. Il devient ainsi pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) à partir du 1er janvier 1807[1].

Ses envois de Rome concernent l'arc de Septime Sévère en 1808 et 1809, un autel antique dans la Villa Borghese, encore en 1809, puis le Temple de Vénus et de Rome. Cependant, le directeur de l'académie indique que l'artiste n'est pas en mesure d'achever son étude, en raison d'une maladie[2]. Jean-Auguste-Dominique Ingres, pensionnaire au même moment que lui, réalise son portrait, actuellement conservé au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon. Il quitte Rome, malade, sans avoir achevé son dernier envoi, le 7 juillet 1810, pour cause de démence[1]. Alors qu'il est au travail chez Lucien Bonaparte dans la campagne romaine, il est « frappé d'aliénation mentale » et contraint d'être rapatrié à Paris en compagnie d'un gendarme[3]

De retour en France, rétabli, il est nommé architecte des Bâtiments civils. Il propose de nombreux projets dont les plans sont encore conservés mais semble n'en réaliser aucun. Il se penche ainsi sur le projet de Réunion du Louvre et des Tuileries, l'arc de triomphe de l'Étoile, la Madeleine, la place de la Concorde, le tombeau de Napoléon, les Halles centrales. Aucun de ces projets ne semble avoir été réalisé mais il les expose régulièrement lors de plusieurs salons entre 1814 et 1846. Son cabinet est installé dans le 6e arrondissement de Paris entre 1837 et 1846 et dans le 16e entre 1861 et 1864. Il participe encore au concours de l'opéra de Paris en 1861. Il meurt le 24 septembre 1864 dans sa résidence du 200, rue du Faubourg-Saint-Honoré[1].

Œuvres dans les collections publiques

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • David de Pénanrun, Roux et Delaire, Les architectes élèves de l'école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 231 (indique une date de mort erronée en 1849)
  • Charles Bauchal, Nouveau Dictionnaire biographique et critique des architectes français, Paris, André, Daly fils et Cie, (lire en ligne), p. 633-634
  • Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. 1, Paris, Librairie Renouard, 1882-1885 (lire en ligne), p. 373-374

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b et c Notice biographique AGORHA de l'INHA
  2. Pierre Pinon, François-Xavier Amprimoz, Les envois de Rome (1778-1968). Architecture et archéologie, Rome : École Française de Rome, 1988. 500 p. (Publications de l'École française de Rome, 110-1), p.289-291 et 395
  3. « Histoire de l'Académie de France à Rome », La Nouvelle Revue,‎ , p. 204 (lire en ligne)
  4. Notice des collections du Louvre
  5. Notice du musée Carnavalet
  6. Auguste Castan, Catalogue des peintures, dessins, sculptures et antiquités des Musées de Besançon (7e édition), Besançon, impr. de Dodivers et Cie, (lire en ligne), p. 201