Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède

personnalité politique française

Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, né le à Bordeaux, mort le 10 brumaire an II () à Paris, est un homme politique de la Révolution française.

Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède,
estampe de François Bonneville,
Paris, BnF, département des estampes, 1797.
Fonctions
Président de la Convention nationale
2 -
Député de la Gironde
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 32 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activités
Fratrie
Enfant
Autres informations
Parti politique

Biographie

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Origines et famille

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Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, membre d'une des principales familles de négociants de Bordeaux, est le fils de Pierre Fonfrède, sieur de La Tour Blanche, et de Marie-Caroline Journu (née en 1735). Il a notamment un frère, François-Bernard Boyer-Fonfrède[note 1]. Il épouse en 1786 Jeanne-Justine Ducos, sœur de Jean-François Ducos, également député de la Convention. De leur union naissent quatre enfants parmi lesquels Henri Boyer-Fonfrède.

Contrairement à son milieu, il se montre fortement opposé à l'esclavagisme. Jean-Baptiste suit une formation pour devenir négociant et va quelques mois vivre en Hollande. Sa famille, proche du milieu maçonnique, possède des plantations à Saint-Domingue et des navires qui font le commerce entre les îles, les villes hanséatiques et Bordeaux. Sa famille est aussi alliée à la famille Journu, autre grande famille de négociants, dont Bernard Journu-Auber et Antoine-Auguste Journu d’Artiguevieille, baron de Saint-Magne (1753-1794), sont les membres les plus en vue. Il se fait remarquer à Bordeaux, dès les premiers jours de la Révolution en tant qu'orateur. Il devient membre du Musée de Bordeaux et de la loge maçonnique de l’Amitié en 1790.

Député girondin à la Convention

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En septembre 1792, Boyer-Fonfrède est élu député du département de la Gironde, le dixième sur douze, à la Convention nationale[1]. Il est élu suppléant au Comité colonial[2]. Avec ses collègues Ignace Brunel et Jean-Augustin Pénières, ils représentent leur comité au Comité de Défense générale[3].

Boyer-Fonfrède est l'une des figures de proue de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans appel au peuple ni sursis. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[4]. Élu premier membre de la Commission des Douze[5], il se prononce en faveur de son rétablissement[6].

Sur motion de Louis Legendre, Boyer-Fonfrède est excepté du décret d'arrestation du 2 juin, au titre qu'il s'est opposé aux mandats contre Jacques-René Hébert et René-François Dumas[7]. Il est cependant dénoncé fin juillet par le montagnard Raymond Gaston pour ses amitiés avec les girondins en fuite[8]. En octobre, il est décrété d'accusation par Amar, rapporteur du Comité de Sûreté générale, pour avoir poussé Bordeaux à la sédition[9]. Il est traduit devant le tribunal révolutionnaire et exécuté le 10 brumaire an II (31 octobre) ainsi que dix-neuf autres girondins, parmi lesquels son beau-frère Jean-François Ducos.

 
J.B. Boyer-Fonfrède.

Notes et références

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  1. Il laisse deux fils : Philadelphe et Paul.

Références

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  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 43.
  2. Op. cit., séance du 11 octobre 1792, p. 455.
  3. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 1, Comité de Défense générale, séance du 4 janvier 1793, p. 391.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 53.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 21 mai 1793, p. 138.
  6. Op. cit., séance du 28 mai 1793, p. 532.
  7. Op. cit., séance du 2 juin, p. 708.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 28 juillet 1793, p. 631.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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