Jean-Baptiste-Maximilien Chabalier
Jean-Baptiste-Maximilien Chabalier, né le au Cheylard-l'Évêque (Lozère) et mort le , à Phnom-Penh, est un évêque missionnaire catholique français[1].
Jean-Baptiste-Maximilien Chabalier | ||||||||
Jean Baptiste Maximilien Chabalier, vicaire apostolique de Phnom-Penh Evêque de Pharan | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Cheylard-l'Évêque |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 67 ans) Phnom-Penh |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Mgr Antonin Drapier | |||||||
Dernier titre ou fonction | Vicaire apostolique de Phnom-Penh | |||||||
Vicaire apostolique de Phnom Penh | ||||||||
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Évêque titulaire de Pharan (de) | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
modifierJean-Baptiste-Maximilien Chabalier fils de Jean Pierre Chabalier et Félicie Irma Dubois[2], naît en 1887 en Lozère. Il fait ses études primaires à Laubarnès (commune de Cheylard-l'Évêque), et poursuit ses études secondaires à Langogne. Cette fin du XIXe siècle voit l'élan des grandes missions chrétiennes, dans lesquelles beaucoup de clercs du diocèse de Mende s'engagent.
Il rejoint donc les missions étrangères de Paris. Il est ordonné prêtre le et part pour sa mission au Cambodge le 10 décembre[3]. Le Cambodge est alors un protectorat au sein de l'Indochine française.
En 1914, il étudie la langue à Battambang et passe quelque temps dans la desserte de Ta-Om. En , il est nommé à la tête d'une chrétienté cambodgienne à Bai-Gia dans le delta du Mékong. Polyglotte, il parle le cambodgien, l'annamite, et l'hok-lo (dialecte chinois), ce qui l'amène à beaucoup voyager à travers le pays.
En 1921, il est nommé professeur au Grand Séminaire de Phnom-Penh dont il devient le Supérieur en .
Le , il est nommé vicaire apostolique de Phnom Penh par le pape Pie XI. Il obtient par là même le siège titulaire de Pharanitanum (de) (ou Pharan). Il est consacré le par Mgr Antonin Drapier, délégué apostolique en Indochine dans l'église de Russey-Kéo.
En 1945, il doit faire aux conséquences de l'occupation des troupes japonaises qui concentrent les Européens dans un quartier de la ville. Après la reddition du Japon en , ce sont les communistes vietnamiens qui enferment, expulsent les chrétiens jusqu'au rétablissement de l'autorité en 1949[4].
Le , Mgr Chabalier procède à la bénédiction de la première pierre de la cathédrale de Phnom-Penh.
Il meurt en 1955 après avoir lutté plusieurs années contre la maladie.
Décorations
modifierOfficier de la Légion d'Honneur
Bibliographie
modifierRécit du sacre de Mgr Chabalier : "Après tant de préparatifs soignés, la fête elle-même ne pouvait être qu’un succès et personne ne fut déçu. Dès la veille les invités arrivèrent nombreux. Qu’il suffise de donner la tête de liste : Mgr Drapier, O. P., Délégué en Indochine venu de Bangkok via Angkor, en compagnie de Mgr Perros ; NN. SS. Dumortier de Saigon, Jannin de Kontum, Tong de Phât-Diêm, sans oublier Mgr Tardieu de Quinhon, arrivé un jour auparavant. Les prêtres du diocèse et de l’extérieur dépassaient la centaine. Le , après le repas du soir, toute cette pieuse assemblée ; grossie d’un fort contingent de Religieuses, d’officiels tels que les Ministres de la Cour et les Princes Royaux et de milliers de curieux massés sur le boulevard en face l’évêché ; fut régalée d’un grandiose feu d’artifice. Des palmiers resplendissants s’élevaient dans le ciel, des jets d’eau en feu jaillissaient de vasques lumineuses ; des météores allaient éclater en plein ciel pour donner naissances à de nouvelles constellations et soudain dans un tourbillon de flammes et un crépitement de mitrailles, Monseigneur Chabalier apparut souriant, mitré et crosse en main. Les applaudissements accompagnèrent la voix de la poudre et tout rentra dans le silence."[5]
"[...] mon admiration va à Mgr. Chabalier qui, dans un pays que l’opinion française lache tous les jours, fait cet acte d’audace et de foi de bâtir une cathédrale d’une longueur totale de quatre-vingt mètres, dédiée au Christ-Roi et pour la construction de laquelle les dons affluent y compris ceux du roi du Cambodge."[6]
"Au retour d'un voyage en Indochine, en 1939, le docteur Bousquet, député de Mende, rapportera l'influence de l'évêque auprès du roi du Cambodge, devenu un ami, et sa contribution à l'image de marque de la France. [...]"[7]
Articles connexes
modifierSources et références
modifier- Eglises d'Asie - Cambodge, « Le prince Sihanouk rencontre Mgr Yves Ramousse et les responsables catholiques », Missions Etrangères de Paris, 18/03.2010 (lire en ligne)
- « Généalogie Jean-Charles de Portes », sur Geneanet
- (fr) Sa fiche sur le site des missions étrangères de Paris
- Pierre-Jean Chabalier, Revue du Gévaudan, des Causses & Cévennes, Mende, Société des Lettres, Sciences et Arts de Lozère, , Chabalier au fil de l’eau et par delà le Gévaudan
- Missions Etrangères de Paris, Bulletin de la Société des missions étrangères de Paris, Paris, MEP, , 856 p. (lire en ligne), p. 270
- Michel Gasnier, Un officier français : le capitaine Gérard de Cathelineau (1921-1957), Paris, NEL,
- Patrick Cabaanel, Cévennes, La Louve,